L'atlas des systèmes d'information hospitaliers permet de rendre compte de la situation de déploiement et d'achèvement des projets dédiés au SI. Le dossier patient informatisé est désormais bien ancré dans le paysage et la part des dépenses consacrées à ces projets stable.Pour la deuxième année consécutive, la DGOS a dévoilé l'édition 2015 de l'atlas des systèmes d'information hospitaliers (SIH) aux Salons de la santé et de l'autonomie ce 20 mai à Paris. Il témoigne du dynamisme engagé sur ce sujet et de son amplification depuis le lancement du programme Hôpital numérique. 2 273 établissements ont renseigné l'Observatoire des SI de santé (Osis). Le taux de saisie a augmenté de 8% par rapport à 2014 avec un taux de remplissage qui atteint 70%, soit un "bel échantillon", a indiqué Franck Jolivaldt, chef de la mission système d'information des acteurs de l'offre de soins à la direction, lors de la présentation des résultats. L'informatisation du dossier patient (DPI) est désormais un sujet plus qu'engagé puisque 92% des répondants déclarent un projet achevé ou en cours. Un pourcentage en progression de 10% par rapport à 2014. Ainsi, le nombre de projets achevés est en augmentation : 748 contre 589. L'informatisation du dossier de soins connaît elle aussi une progression importante par rapport à l'an passé. Dans le détail, +6% d'établissements déclarent un projet achevé et +8% un projet en cours. Une progression similaire pour l'informatisation du plan de soins. "Au final, plus de 85% des établissements déclarent un projet achevé ou en cours", précise la DGOS dans son atlas. Sur ce sujet du DPI, l'intégration des résultats d'examens (imagerie ou laboratoire) "se généralise". Pour 1 337 établissements répondants, 694 ont achevé un tel projet, soit 133 de plus que l'année passée. Ces résultats augmentent de façon sensible par rapport à 2014. L'informatisation de la prescription de médicaments se généralise elle aussi : 94% d'établissements déclarent un projet achevé ou en cours (+7%).

1,6 M€ en moyenne dédiés aux SIH

Élaboré avec l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (Atih), l'atlas permet aussi d'évaluer les dépenses consacrées au SIH. Appuyées sur l'exercice 2013, ces données permettent de constater qu'en moyenne les 1 040 établissements ayant répondu attribuent 2% de leurs dépenses au SIH. En 2013, les dépenses totales sont de 1,54 milliards d'euros (Md€). Le montant moyen des dépenses par établissement est de 1,6 million d'euros (M€). En CHU, la moyenne s'établit à 22,6 M€. Dans le détail, c'est la région Provence-Alpes-Côte d'Azur qui a consacré la part de dépenses la plus importante (2,75%), la Corse et la Guyane la part la moins élevée (1,34%). Par ailleurs, les trois catégories d'hôpitaux (CH, CH spécialisés ou les établissements de santé privés d'intérêt collectif, Espic) y consacrent en majorité entre 1 et 2% de leurs dépenses totales du budget SIH, 47,2% des CH ex-hôpitaux locaux moins de 1%, 57,1% des CHU entre 2 et 3% et 66,7% des CLCC plus de 3%. En ce qui concerne les charges d'exploitation consacrées aux SIH, elles s'élèvent pour 2013 à 1,18 Md€, soit 1,7% des charges d'exploitation totales, contre 1,05 Md€ en 2012. Quant aux emplois dédiés aux SIH (pour 973 établissements), 384 M€ y ont été dédiés en 2013, soit 5,3% du total des emplois. Une fois encore, les CLCC enregistrent la part d'emplois la plus élevée (8,4%). Au niveau des régions, l'Océan Indien présente la part des emplois SIH la plus importante (10,8%) et la Bourgogne la plus faible (2,6%).