Ressources humaines
L'Adrhess livre son mémorandum pour bâtir "une politique RH de territoire" grâce aux GHT
Dans l'optique des prochains groupements hospitaliers de territoire (GHT), l'Association pour le développement des ressources humaines des établissements sanitaires et sociaux (Adrhess) a publié ce 5 mai un mémorandum (à télécharger ci-dessous). Alors qu'une "profonde" réorganisation des établissements publics de santé s'annonce (lire ci-contre), l'intention est ici de "prendre position sur quelques principes forces qui doivent guider l'émergence d'une politique RH [ressources humaines, NDLR] de territoire". Celle-ci se doit d'être "ambitieuse et volontariste", pour l'Adrhess, et porter notamment sur l'homogénéisation
des pratiques (temps de travail, avancement, rémunération), la rationalisation des
coûts et l'amélioration des conditions de travail (qualité de vie au travail). Le tout "sans dogmatisme ni précipitation, insiste l'association, mais avec
pragmatisme et le souci constant de l'évaluation des modalités de coopération mises en œuvre". Cela suppose d'"éviter la tentation bureaucratique" qui viendrait alourdir
les circuits de décision au sein des établissements membres d'un GHT, afin de préserver "une véritable gestion
de proximité" s'appuyant sur la responsabilité effective des acteurs RH locaux. Et puis la réforme s'annonçant "à haut risque social", il est nécessaire, à lire l'Adrhess, de prévoir des modalités de
dialogue social adaptées aux nouveaux enjeux organisationnels et managériaux.
Par conséquent, cinq pistes d'actions ressortent du mémorandum de l'Adrhess :
Par conséquent, cinq pistes d'actions ressortent du mémorandum de l'Adrhess :
- Élaborer un projet RH partagé en appui du projet médical et du projet médico-soignant : l'idée est de parvenir à "un véritable triptyque gagnant" pour jeter les bases d'une démarche territoriale en matière de gestion prévisionnelle des métiers et des compétences (GPMC) ;
- Développer la coopération inter-établissements dans le domaine de la formation continue : cela doit conduire à mutualiser les crédits de formation et faire émerger un développement professionnel continu (DPC) territorial ;
- Construire une politique de formation initiale au niveau du groupement : il s'agit de renforcer la mutualisation des actions entre écoles et instituts de formation sous l'égide d'un coordonnateur général des soins ;
- Étudier à court, moyen et long terme les possibilités de mutualiser les fonctions RH : la priorité est de cibler la santé au travail, l'organisation des concours, la gestion
de la mobilité et des reclassements, le conseil aux agents, le contrôle de gestion social, la gestion
de la paie et des aides au retour à l'emploi (ARE), l'expertise juridique... ;
- Poser les fondations d'un dialogue social de territoire : la finalité est d'aboutir à une véritable concertation entre les directions des établissements membres et les représentants des comités techniques d'établissement, au-delà de la simple information inscrite dans le décret relatif aux GHT.