La marque French Healthcare est lancée pour valoriser l'excellence française en santé à l'étranger
À la nouvelle marque est associé un logo, que les entreprises — petites ou grandes — pourront arborer si elles adhèrent à une association et répondent à certains critères définis dans une charte. L'association est en cours de création. Son objectif sera de faire vivre la marque et de la pérenniser en lui trouvant des points d'application. "L'association apportera son soutien au déploiement à l'international des acteurs du secteur et au développement de projets d'exportations collaboratives, qu'il s'agisse de réponses à des pathologies spécifiques, d'appels d'offres faisant appel à une gamme élargie de prestations ou à des solutions centrées sur des géographies prioritaires", expliquent les porteurs du projet dans un dossier de presse. Les petites et moyennes entreprises (PME) auront donc un intérêt immédiat à se faire identifier par la marque. Et les grandes auront la possibilité d'emmener les précédentes sous leurs ailes. Cette association en bouquets de sociétés, de produits et de services permettra de composer des offres intégrées en réponse à une demande formelle ou non. Les acteurs regroupés au sein de cette association bénéficieront aussi d'actions de communication dédiées pour promouvoir leur savoir-faire, leurs produits et leurs services. Ils pourront aussi accueillir des délégations étrangères souhaitant découvrir le modèle, l'expertise et les solutions français.
"Ce sont des marchés qu'il faut aborder groupés : aussi le renforcement d'une approche collective doit être notre priorité. Les acteurs de la santé doivent se retrouver autour d'une identité commune, reflet de leurs valeurs et de l'excellence de leur savoir-faire."
Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et du Développement international
Déclencher une dynamique collective
French Healthcare est une démarche collaborative initiée entre les pouvoirs publics (ministères des Affaires étrangères et du Développement international, des Affaires sociales et de la Santé, de l'Économie et des Finances, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche), les opérateurs Business France et Expertise France, les entreprises, les experts et les acteurs hospitaliers et universitaires. Elle incite l'ensemble des acteurs à se mettre en ordre de bataille et à déclencher une dynamique collective. Pour autant, elle s'est construite en faveur de la promotion des filières françaises de santé mais ne répond pas à proprement parler aux demandes de soutien à l'export formulées par les entreprises. Ceci est plutôt le rôle des clubs santé. Associés à un pays dit prioritaire, ils réunissent PME et grandes entreprises dans une seule structure et exercent des fonctions de repérage, de négociation et de lobbying. Une dizaine a déjà vu le jour : en Algérie, au Brésil, en Chine, en Italie, en Russie, au Mexique, en Corée du Sud, en Turquie, dans les Pays du Golfe ou tout récemment en Tunisie. D'ici la fin de l'année, d'autres doivent être créés. En leur sein, l’accès aux marchés est une priorité. Les ambassadeurs en personne renforcent leur action. L’écosystème de la marque French Healthcare permettra alors de faire mieux communiquer les clubs entre eux.
"C’est une marque et non un label."La marque a embarqué le programme Export & santé porté par les chambres de commerce et d’industrie (CCI) et BpiFrance (lire notre article) et qui avait déjà identifié un vivier d'acteurs dans seize domaines de compétences. Les produits de santé constituent en effet, rappellent les pouvoirs publics, le troisième secteur d'exportations françaises avec 28,7 milliards d'euros (Md€) et une contribution positive au solde commercial de la France de 3,3 Md€ en 2015.
Jean-Patrick Lajonchère, fédérateur de la filière santé
Quelques exemples de réussite françaises à l'international
Des initiatives françaises ont été mises en exergue à l'occasion du lancement de la marque French Healthcare, notamment :- l'Institut de recherche contre les cancers de l'appareil digestif (Ircad) à Strasbourg (Bas-Rhin), qui dispose de plusieurs antennes internationales à Taïwan et au Brésil ;
- Orpéa, qui a développé une offre adaptée aux particularités économiques et culturelles chinoises ;
- l'Assistance publique-hôpitaux de Paris, qui a signé en 2012 un contrat de formation à la médecine de catastrophe avec le Brésil dans le cadre de la préparation de la coupe du monde de football et des Jeux olympiques ;
- Gustave-Roussy Cancer Campus, qui exporte son expertise au Kazakhstan par exemple avec l'installation d'une unité de préparation centralisée de chimiothérapie.