Politique de santé
Les pilotes Maia valorisent leur méthode de parcours à l'heure de la convergence
Le collectif des pilotes Maia a choisi de valoriser l'action et les réalisations de ces méthodes de parcours, alors que la convergence des dispositifs est voulue par les pouvoirs publics. Un document a ainsi été présenté lors des journées du collectif. À ce même rendez-vous, la CNSA a rappelé son soutien et souligné la force du modèle.Alors que la convergence des parcours de santé est une priorité affichée du Gouvernement, Marie-Anne Montchamp, présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), a envoyé un message de soutien au collectif des pilotes de méthodes d'action pour l'intégration des services d'aide et de soins dans le champ de l'autonomie (Maia). Dans un message vidéo, diffusé ce 9 novembre lors du dernier jour des rencontres annuelles des pilotes, Marie-Anne Montchamp a évoqué l'avenir du dispositif.
"Je ne sais si le modèle Maia continuera de porter le [même nom], mais au fond ce qui importe c'est la puissance du modèle et la capacité à apporter une réponse coordonnée, décloisonnée et contingente", a-t-elle déclaré, soulignant également "la force" de la méthode. Marie-Anne Montchamp a par ailleurs assuré que les Maia ne seront pas oubliées dans la réforme grand âge et autonomie qui se dessine (lire notre article). Ainsi pour la caisse, la méthode doit inspirer la conception du modèle cible.
"Autant l'action des gestionnaires de cas est lisible et bien comprise par un certain nombre d'acteurs, autant l'action beaucoup plus transversale, stratégique, des pilotes Maia est moins bien perçue, moins bien comprise", estime Vincent Kaufmann, pilote de la Maia 93 Sud-Est. Après une rencontre avec le ministère de la Santé en décembre 2017, le collectif s'est rendu compte de la nécessité de mettre en avant les méthodes Maia, telles que déployées dans les territoires.
La quasi-totalité des services d'aide et de soins à domicile l'utilisent aujourd'hui et ont abandonné les autres outils de liaison, ajoute-t-il. En janvier, la Maia a comptabilisé 197 structures impliquées sur les 220 du département et quelque 7 000 feuilles déployées. Ce travail a également permis d'initier d'autres projets, souligne le pilote, et notamment le repérage de la fragilité à domicile et une réflexion sur la prise en charge des chutes. "Cet outil nous dépasse aujourd'hui et nous ouvre de nouveaux publics", précise-t-il encore, puisque le périmètre du projet s'étend également au champ du handicap.
"Je ne sais si le modèle Maia continuera de porter le [même nom], mais au fond ce qui importe c'est la puissance du modèle et la capacité à apporter une réponse coordonnée, décloisonnée et contingente", a-t-elle déclaré, soulignant également "la force" de la méthode. Marie-Anne Montchamp a par ailleurs assuré que les Maia ne seront pas oubliées dans la réforme grand âge et autonomie qui se dessine (lire notre article). Ainsi pour la caisse, la méthode doit inspirer la conception du modèle cible.
"L'action beaucoup plus transversale, stratégique, des pilotes Maia est moins bien perçue, moins bien comprise."Justement, le collectif des pilotes Maia a mené en 2018, avec le soutien de la CNSA, un travail de valorisation et de vulgarisation des réalisations de ces méthodes de parcours. Ce projet se concrétise dans la publication d'un document (à télécharger ci-dessous), construit autour de quatre thématiques qui décrivent la démarche intégrative Maia. Des retours d'expériences sont également publiés pour illustrer ces réalisations. L'année a en effet marqué un "tournant dans l'organisation du système de santé" et "la convergence des dispositifs d'appui à la coordination concernent également les Maia", rappelle le collectif dans le document.
Vincent Kaufmann, pilote de la Maia 93 Sud-Est
"Autant l'action des gestionnaires de cas est lisible et bien comprise par un certain nombre d'acteurs, autant l'action beaucoup plus transversale, stratégique, des pilotes Maia est moins bien perçue, moins bien comprise", estime Vincent Kaufmann, pilote de la Maia 93 Sud-Est. Après une rencontre avec le ministère de la Santé en décembre 2017, le collectif s'est rendu compte de la nécessité de mettre en avant les méthodes Maia, telles que déployées dans les territoires.
Un travail articulé autour de quatre axes
Le document du collectif des pilotes Maia vise à présenter les moyens nécessaires pour mettre en œuvre la méthode, ainsi que les outils pour rassembler les acteurs d'un territoire autour de la table et faire vivre les décisions collectives. Il est articulé autour de quatre axes, eux-mêmes décomposés en dix objectifs :- mieux utiliser les ressources ;
- éviter les ruptures de parcours ;
- gérer la complexité ;
- transformer le système de santé.
Un outil de liaison départemental
Les journées du collectif ont également été l'occasion de mettre en avant certains retours d'expériences, à l'image du projet mené dans le Loiret. À partir de points de blocage identifiés lors du passage de personnes âgées fragiles aux urgences, une dynamique a pris corps entre professionnels du domicile, des services d'urgence et du transport sanitaire, précise le document du collectif. Celle-ci s'est concrétisée par la création d'un document unique d'informations, aujourd'hui utilisé dans tout le département. Cette feuille de liaison, jaune pour être visible, a permis aux professionnels du territoire de se connaître et d'échanger, et participe aujourd'hui à "fluidifier le parcours des personnes hospitalisées aux urgences en mutualisant les informations". Le document appartient à l'usager, et doit circuler avec lui, explique Christophe Hoerdt, pilote de la Maia Orléans (Loiret).La quasi-totalité des services d'aide et de soins à domicile l'utilisent aujourd'hui et ont abandonné les autres outils de liaison, ajoute-t-il. En janvier, la Maia a comptabilisé 197 structures impliquées sur les 220 du département et quelque 7 000 feuilles déployées. Ce travail a également permis d'initier d'autres projets, souligne le pilote, et notamment le repérage de la fragilité à domicile et une réflexion sur la prise en charge des chutes. "Cet outil nous dépasse aujourd'hui et nous ouvre de nouveaux publics", précise-t-il encore, puisque le périmètre du projet s'étend également au champ du handicap.