Les cas importés de coronavirus ne modifient pas l'analyse d'un risque faible en France
De l'information à profusion
Depuis le 10 janvier, le système de santé français a été mis en alerte et les professionnels de santé ont reçu la conduite à tenir. "Notre système de santé est bien préparé", a affirmé la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn ce 21 janvier, rappelant par ailleurs le dispositif de surveillance renforcée destiné à détecter d'éventuels cas importés. Et depuis l'annonce des trois cas confirmés sur le territoire, Gouvernement, agences sanitaires, centre national de référence, établissements de santé... multiplient les déclarations, conférences de presse et diffusions d'information. Ce 26 janvier, le Premier ministre Édouard Philippe a réuni les ministres concernés. Et un site Internet a été mis en place par le Gouvernement.#CORONAVIRUSFRANCE : le @gouvernementFR met en place un site internet pour vous informer sur l'évolution de la situation, les mesures prises par les autorités et les recommandations sanitaires à suivre : https://t.co/UbOoCIFr52
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) January 25, 2020
L'agence Santé publique France a quant à elle souligné ce 26 janvier que "la survenue de cas confirmés en France était attendue ; l'isolement des patients à l'hôpital et la mise en œuvre des mesures concernant leurs éventuels contacts a pour objectif de prévenir des transmissions secondaires. Cet événement ne modifie donc pas l'analyse en faveur d'un risque actuellement très faible de circulation du virus dans la population française." Une analyse qui sera réévaluée en fonction des nouvelles données sur l'évolution de l'épidémie au niveau international.
Il ne faut pas céder à la panique.À l'hôpital Bichat, établissement de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris, le chef du service des maladies infectieuses et tropicales, le Pr Yazdan Yazdanpanah, a fait un point de situation ce 25 janvier sur les premiers cas détectés. D'après lui, "il ne faut pas céder à la panique" car le système est préparé pour identifier et isoler les cas. Les modélisations ont effectivement prévu des cas importés, mais la probabilité d'une épidémie en France et en Europe est faible, a-t-il continué devant la presse.
Pr Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Bichat (Assistance publique-hôpitaux de Paris)
Un impact sur la grippe saisonnière ?
Le CHU de Bordeaux (Gironde), qui a lui aussi accueilli l'un des trois cas confirmés, a également dressé un point de situation ce 27 janvier : état de santé du patient, organisation de l'hôpital et mesures de protection vis-à-vis des personnels, fonctionnement du Samu-Smur, consignes, messages à l'attention des patients et visiteurs... À noter que le président de sa commission médicale d'établissement, Philippe Morlat, propose d'étudier l'impact des mesures de précaution prises pour se prémunir sur la mortalité liée à la grippe saisonnière. Il faut dire par exemple que le masque devient une denrée rare dans les pharmacies de l'Hexagone.Cher Président cela est fort judicieux, nous le ferons. On peut même espéreren voir apparaitre le port du masque dans la communauté et un usage accru des gels hydro-alcooliques. On peut aussi rêver d'un sursaut vaccinal lors de cette dernière semaine officielle de la campagne. https://t.co/5fVRtwiCZu
— parneix pierre (@peyo3319) January 27, 2020