Gestion des risques
Le Haut Conseil de santé publique met en ligne trois avis pour gérer le coronavirus
Prise en charge du corps d'un patient infecté par le coronavirus, retour des personnels hospitaliers de zones à risque et gestion du linge sont les trois sujets des avis que vient de mettre en ligne le HCSP.Le Haut Conseil de santé publique (HCSP) vient de publier sur son site trois avis liés à la gestion du nouveau coronavirus sur différentes saisines de la Direction générale de la santé (DGS). Ces trois avis concernent : la prise en charge du corps d'un patient infecté par le virus Sars-Cov-2 ; la conduite à tenir pour les personnels hospitaliers de retour des zones d'exposition à risque définies par Santé publique France ; le traitement du linge, le nettoyage d'un logement ou de la chambre d'hospitalisation d'un patient confirmé à Sars-Cov-2 et la protection des personnels (à télécharger ci-dessous).
Pour ce qui est de l'avis sur la prise en charge du corps d'un patient décédé, le HCSP formule sept recommandations pour le personnel soignant :
Enfin, des mesures sont aussi prévues pour les professionnels de santé en formation, à savoir : les étudiants hospitaliers des premiers et deuxièmes cycles des études de médecine, odontologie, pharmacie et maïeutique et des filières paramédicales. S'ils ont séjourné dans une zone à risque et n'ont pas eu une activité directe de soins, ils devront néanmoins être astreints à une éviction pendant quatorze jours. La hiérarchie devra de son côté garantir la traçabilité. L'ensemble du personnel hospitalier revenant d'une zone où le virus circule devra de son côté suivre les recommandations applicables à toute personne.
Le HCSP publie dans un dernier avis des recommandations pour intervenir dans la chambre d'un cas confirmé. Dans l'état actuel des connaissances, il préconise :
Plus précisément, le haut conseil note que la gestion du linge et des draps dans une chambre d'hospitalisation doit suivre des règles : préférer le linge et draps à usage unique et les éliminer via la filière Dasri ; déposer les draps et le linge dans un sac hydrosoluble selon la filière et les procédures internes de l'établissement ; éliminer directement les équipements de protection individuelle à usage unique après usage dans la filière Dasri ; éliminer aussi les masques via cette filière ; nettoyer à l'eau puis désinfecter les lunettes de protection avec un produit détergent-désinfectant virucide.
Enfin, le bionettoyage des sols et des surfaces doit lui aussi respecter une procédure, notamment celle de la désinfection avec un produit virucide selon la norme NF14476 en utilisant un bandeau de lavage à usage unique différent de celui utilisé pour nettoyer les sols et les surfaces.
Pour ce qui est de l'avis sur la prise en charge du corps d'un patient décédé, le HCSP formule sept recommandations pour le personnel soignant :
- maintenir le respect des précautions standards et complémentaires de type air et contact même après le décès du patient quel que soit le lieu de prise en charge ;
- appliquer les mesures de précaution préconisées pour le personnel devant procéder au bionettoyage de la chambre ;
- laver uniquement le corps dans la chambre dans laquelle il a été pris en charge à l'aide de gants à usage unique sans eau à éliminer dans la filière déchets d'activité à risque infectieux (Dasri) ;
- apporter dans la chambre un brancard recouvert d'un drap à usage unique pour y déposer le corps ;
- nettoyer la housse mortuaire avec un bandeau de lavage à usage unique imprégné d'un produit détergent, puis rincer à l'eau du réseau avec un autre bandeau de lavage à usage unique à éliminer dans la filière Dasri ;
- désinfecter la housse mortuaire.
Retour de zone à risque de soignants
Pour ce qui est des soignants revenant d'une zone dans laquelle circule le coronavirus, le HCSP ne fait pas dans son avis les mêmes recommandations pour le personnel de soins ayant fréquenté un hôpital ou un secteur de soins et les autres personnels hospitaliers ayant séjourné dans une telle zone. Les premiers devront être astreints à une éviction de quatorze jours à leur domicile. Pour les seconds, l'astreinte à une éviction systématique n'est pas obligatoire car "non justifiée". Ils devront appliquer les mesures d'hygiène standards, notamment d'hygiène des mains et porter un masque chirurgical pendant la totalité du temps de travail, sur une durée de quatorze jours. Ces masques devant être changés au minimum toutes les quatre heures.Enfin, des mesures sont aussi prévues pour les professionnels de santé en formation, à savoir : les étudiants hospitaliers des premiers et deuxièmes cycles des études de médecine, odontologie, pharmacie et maïeutique et des filières paramédicales. S'ils ont séjourné dans une zone à risque et n'ont pas eu une activité directe de soins, ils devront néanmoins être astreints à une éviction pendant quatorze jours. La hiérarchie devra de son côté garantir la traçabilité. L'ensemble du personnel hospitalier revenant d'une zone où le virus circule devra de son côté suivre les recommandations applicables à toute personne.
Le HCSP publie dans un dernier avis des recommandations pour intervenir dans la chambre d'un cas confirmé. Dans l'état actuel des connaissances, il préconise :
- de respecter si possible un temps de latence d'au moins trois heures entre la prise en charge des draps et du linge et le bionettoyage des sols et surfaces ;
- d'équiper les personnels en charge du linge et des draps avec port d'une surblouse à usage unique, de gants non stériles à usage unique, de lunettes de protection et d'un masque de protection respiratoire ;
- de ne pas secouer les draps et le linge et de ne pas plaquer les draps et le linge contre soi ;
- d'équiper les personnels en charge du bionettoyage des sols et des surfaces avec port de surblouse à usage unique et de gants de ménage.
Plus précisément, le haut conseil note que la gestion du linge et des draps dans une chambre d'hospitalisation doit suivre des règles : préférer le linge et draps à usage unique et les éliminer via la filière Dasri ; déposer les draps et le linge dans un sac hydrosoluble selon la filière et les procédures internes de l'établissement ; éliminer directement les équipements de protection individuelle à usage unique après usage dans la filière Dasri ; éliminer aussi les masques via cette filière ; nettoyer à l'eau puis désinfecter les lunettes de protection avec un produit détergent-désinfectant virucide.
Enfin, le bionettoyage des sols et des surfaces doit lui aussi respecter une procédure, notamment celle de la désinfection avec un produit virucide selon la norme NF14476 en utilisant un bandeau de lavage à usage unique différent de celui utilisé pour nettoyer les sols et les surfaces.