Le coronavirus doit faire l'objet d'un codage dédié aux urgences pour mieux le surveiller
#Coronavirus : au @CHUBordeaux avec @EPhilippePM pour échanger avec le personnel de la cellule de crise.
— Olivier Véran (@olivierveran) March 2, 2020
Partout sur le territoire, nos soignants sont en première ligne, merci à eux. pic.twitter.com/zUwQYCbfSm
Un code CIM-10 particulier
De son côté, Santé publique France a appelé ce 2 mars à anticiper l'évolution épidémiologique de la situation en initiant la surveillance, via les résumés de passages aux urgences (RPU) des cas possibles d'infection au Covid-19 indépendamment de leur circuit de prise en charge (urgences ou filière spécifique dédiée). En accord avec la Société française de médecine d'urgence (SFMU) et la Fédération des observatoires régionaux des urgences (Fedoru), elle demande "pour tout patient qui se présenterait aux urgences (ou en filière spécifique codant du RPU) et qui répondrait à la définition de cas possible d'utiliser un code CIM-10* particulier en diagnostic associé, en complément du diagnostic médical".Concrètement, la première intention doit être d'opter pour le code "U07.1 — maladie respiratoire à coronavirus 2019 (Covid-19)", une codification prévue "pour usage urgent", a priori disponible dans la majorité des logiciels et auquel a récemment été associé un libellé spécifique au Covid-19 dans la CIM-10, indique Santé publique France. "Il se peut que le logiciel dispose de ce code sans que le libellé ait été mis à jour, précise l'agence, mais cela n'empêche pas toutefois son utilisation." En revanche, trois codes sont disponibles en cas d'indisponibilité de ce "U07.1" : "B97.2 coronavirus, cause de maladies classées dans d'autres chapitres" ; ou "B34.2 — infection coronavirale, sans précision" ; ou enfin "U04.9 — syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), sans précision" associé pour la circonstance et "exceptionnellement" au Covid-19.
Ne pas attendre la confirmation
Cette surveillance concerne l'identification de cas possibles, ce qui engendre ensuite la mise en place de mesures barrières, le prélèvement du patient et le signalement sans délai à l'ARS. Et "il n'est pas nécessaire d'attendre la confirmation biologique pour coder" tel ou tel cas, insiste Santé publique France, qui procède de son côté à une analyse quotidienne des codes. En outre, cette veille "ne se substitue pas aux modalités actuelles mais contribue à la surveillance en population générale, en cours de mise en place". Enfin, la saisie de l'un des codes précités "ne remplace pas mais vient en complément du ou des codes diagnostiques associés à la présentation clinique" du patient.L'AP-HP travaille sur une application de signalement
Intervenant ce 2 mars pendant la matinale de RTL, le directeur général de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, a annoncé que le CHU francilien travaillait "d'arrache-pied" à concevoir une application sur smartphone pour le grand public. Objectif : éviter tout surcroît d'appels au Samu-Centre 15 ; limiter les venues aux urgences pour "protéger les hôpitaux". Le responsable espère la voir mise en place d'ici deux ou trois jours. Elle permettra à son utilisateur de disposer d'informations mais surtout de se signaler, dès lors qu'il ne souffre pas d'une dégradation de son état de santé ou d'une santé déjà fragile.Par ailleurs, s'agissant de ses personnels, l'AP-HP a évolué sa stratégie ces dernières heures : plus question de renvoyer chez lui en quarantaine un soignant au contact d'un patient non encore diagnostiqué. S'il ne présente aucun symptôme type fièvre ni de difficulté respiratoire, il peut rester travailler dès lors qu'il porte un simple masque chirurgical.
.@MartinHirsch, directeur général de l’@APHP, annonce "une application qui va permettre à chacun de pouvoir se signaler de telle sorte qu'on n'ait pas à appeler le 15" #CoronavirusFrance #RTLMatin pic.twitter.com/Ly0hR7aYWh
— RTL France (@RTLFrance) March 2, 2020