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Politique de santé

Une résolution pointe l'urgence d'œuvrer pour un hôpital au service du droit à la santé

Dans une résolution adoptée ce 11 mars, le Conseil économique et social rappelle l'urgence d'œuvrer pour un hôpital au service du droit à la santé. Il annonce la préparation d'un avis sur ce droit fondamental et lance une consultation citoyenne."L'hôpital au service du droit à la santé, pour toutes et pour tous". C'est le nom de la résolution portée le 11 mars par le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Elle a été adoptée avec 146 voix, 2 contre et 2 abstentions. Le Cese rappelle ainsi l'urgence d'œuvrer pour un hôpital au service du droit à la santé.

L'hôpital, principal symptôme d'un essoufflement

"Alors que le système de soins français a pendant longtemps été considéré comme une référence, et à plus forte raison dans le contexte actuel de santé publique, l'inquiétude de nos concitoyens et concitoyennes se fait croissante vis-à-vis de la préservation du droit fondamental qu'est le droit à la santé", souligne le conseil.



Et ce dernier de lister : patients sans médecins traitants, déserts médicaux, suractivité des urgences, manque de lits disponibles, renoncement aux soins, maltraitance des patients comme des soignants, perte de sens des métiers... Ces constats sont selon lui "autant d'indicateurs d'une crise profonde au point que certains parlent d'un système de soins à bout de souffle en France". Pour le Cese, l'hôpital, au cœur de l'ensemble de l'écosystème de soins et de ses acteurs, est l'un "des principaux symptômes de cet essoufflement". Il évoque aussi la multiplication des pétitions citoyennes, qui témoignent de la préoccupation croissante de la population vis-à-vis du système de soins. C'est d'ailleurs après la mise en ligne de sa pétition intitulée "Il faut un plan d'urgence pour sauver l'hôpital" — qui a recueilli plus de 325 000 signatures — que le collectif inter-hôpitaux a souhaité interpeler le Cese sur la question de la préservation de notre système de soins.

Un avis en préparation

Le Cese tient aussi à réaffirmer que, "parce que la santé est un droit fondamental, toute personne quelle que soit sa situation doit bénéficier d'un accès à des soins de même qualité". C'est pourquoi le Cese annonce que sa section des affaires sociales et de la santé va produire un avis qui sera présenté à la rentrée et transmis au Parlement et au Gouvernement. Pour nourrir ses travaux, il propose de rencontrer les usagers et acteurs des services de santé.

L'objectif ? Travailler avec la société organisée, représentée au sein de l'institution, sur les difficultés rencontrées par les patients et les contraintes budgétaires "uniformes" qui s'imposent aux soignants, au détriment de la qualité des soins. Le Cese propose aussi de faire le lien avec les travaux de ses conseils régionaux (Ceser) sur les questions de santé et d'offre de soin dans les territoires, avec une attention particulière portée aux Outre-mer. Une plateforme participative sera ouverte pour recueillir la parole citoyenne tandis qu'une conférence, regroupant toutes les parties prenantes, devrait être organisée.

Clémence Nayrac

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