Politique de santé
Le Gouvernement a pris ses décisions selon les recommandations du conseil scientifique
Face à la crise sanitaire, le conseil scientifique Covid-19 a été mis en place le 11 mars pour "éclairer la décision publique". Ses recommandations ont largement guidé la politique du Gouvernement depuis une semaine.Formé à la demande du président de la République Emmanuel Macron, le conseil scientifique Covid-19 réunit depuis le 11 mars dix experts, sous la présidence du Pr Jean-François Delfraissy (lire notre article). Cette nouvelle instance pluridisciplinaire suit au quotidien l'évolution de l'épidémie et transmet au Gouvernement ses recommandations pour la gestion de la situation sanitaire liée au coronavirus. "Les décisions sont politiques mais elles ont été éclairées par les données scientifiques", a rappelé le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran lors d'une conférence de presse téléphonique le 17 mars. Il précise : "Force est de constater que nous avons été en accord avec les recommandations scientifiques."
Le 14 mars, le conseil scientifique considérait que l’exercice de la démocratie lors du premier tour des élections municipales, garanti par la sécurité sanitaire du vote, "gagnait à être préservé". Dans son dernier rapport publié le 16 mars, le conseil scientifique Covid-19 a néanmoins jugé "inopportun" le maintien du second tour des élections, un avis partagé par le président de la République Emmanuel Macron qui a annoncé son report la même journée (lire notre article).
Dans son rapport du 16 mars, le conseil constate "l'échec manifeste" des recommandations de distanciation sociale qui l'amène à faire de nouvelles recommandations face à une "situation grave et non contrôlée". Il prône ainsi "la mise en œuvre d'un confinement généralisé strict sur le modèle de l'Italie, mis en place au niveau national sur l'ensemble de la population française". L'objectif : une réduction d'au moins 60% des contacts, nécessaire pour endiguer la dynamique de l'épidémie d'après certaines études de modélisation. Cette alerte a été prise en compte par le Gouvernement, qui a publié au Journal officiel du 17 mars un décret interdisant le déplacement de toute personne hors de son domicile sauf en cas de nécessité, et avec présentation d'un justificatif. Le conseil scientifique continue à se réunir quotidiennement pour analyser tous les éléments utiles à la gestion de la crise sanitaire.
Accord sur le maintien du premier tour
Dès le 12 mars, le conseil scientifique a alerté les pouvoirs publics sur l'aggravation de la situation sanitaire. "L'idée générale des premières recommandations était d'éviter la saturation de notre système de santé et notamment des lits en réanimation", souligne le Pr Jean-François Delfraissy, son président. Questionné sur l'éventuel report des élections municipales, le conseil indépendant a estimé que "cette décision, éminemment politique, ne pouvait lui incomber", mais qu'en cas de maintien, elles devaient être organisées dans des conditions sanitaires appropriées (respect des distances entre votants, désinfection des surfaces, mise à disposition de gels hydroalcooliques, etc.). Le Gouvernement a suivi cette recommandation, ainsi que celles concernant l'appel à confinement pour les personnes âgées et fragiles et la fermeture des crèches et écoles avec la mise en place d'un mode de garde des enfants des personnels soignants, mesures annoncées par Emmanuel Macron lors d'une allocution télévisée le 12 mars (lire notre article).Le 14 mars, le conseil scientifique considérait que l’exercice de la démocratie lors du premier tour des élections municipales, garanti par la sécurité sanitaire du vote, "gagnait à être préservé". Dans son dernier rapport publié le 16 mars, le conseil scientifique Covid-19 a néanmoins jugé "inopportun" le maintien du second tour des élections, un avis partagé par le président de la République Emmanuel Macron qui a annoncé son report la même journée (lire notre article).
Alerte sur l'importance de la distanciation sociale
Le conseil scientifique a préconisé dès le 12 mars la réduction des activités sociales et de loisirs non essentielles, avec notamment l'arrêt des activités de groupe, la fermeture des bars, des restaurants ou des centres d'attraction. Des mesures annoncées deux jours plus tard, le 14 mars, par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, après une deuxième réunion du conseil scientifique. Celui-ci, jugeant que "les comportements de nombreux Français continuaient de présenter des risques élevés de contamination au regard de la vitesse de propagation de l’épidémie", avait réitéré ses recommandations de fermer les lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays, actées dans un arrêté pris le 15 mars.Dans son rapport du 16 mars, le conseil constate "l'échec manifeste" des recommandations de distanciation sociale qui l'amène à faire de nouvelles recommandations face à une "situation grave et non contrôlée". Il prône ainsi "la mise en œuvre d'un confinement généralisé strict sur le modèle de l'Italie, mis en place au niveau national sur l'ensemble de la population française". L'objectif : une réduction d'au moins 60% des contacts, nécessaire pour endiguer la dynamique de l'épidémie d'après certaines études de modélisation. Cette alerte a été prise en compte par le Gouvernement, qui a publié au Journal officiel du 17 mars un décret interdisant le déplacement de toute personne hors de son domicile sauf en cas de nécessité, et avec présentation d'un justificatif. Le conseil scientifique continue à se réunir quotidiennement pour analyser tous les éléments utiles à la gestion de la crise sanitaire.