Gestion des risques
La Fehap se transforme en fédération des "établissements privés solidaires"
Les établissements privés non lucratifs sanitaires et médico-sociaux se mobilisent pour faire face à l'épidémie de Sars-Cov-2. Ils se disent prêts à prendre en charge des patients, y compris en réanimation, mais craignent les réquisitions.Si la gestion de l'épidémie de Covid-19 se concentre dans des hôpitaux parfois submergés, les établissements privés non lucratifs se tiennent dans les starting-blocks. Le Fehap entend désormais représenter les "établissements privés solidaires", glisse Antoine Perrin, le directeur général (DG) de la fédération, à Hospimedia. Avec la déprogrammation des opérations chirurgicales et l'interdiction des visites en Ehpad et dans les structures pour les personnes en situation de handicap, le privé associatif est déjà en ordre de marche pour suivre les directives des autorités sanitaires.
Sur le plan national, les établissements associatifs disposent de capacités pour accompagner les hôpitaux. Le taux d'occupation des 252 lits de réanimation, des 238 lits de soins intensifs et les 567 lits de surveillance est de 83% sur le plan national. Il baisse à 74% dans le Grand-Est. "Nous avons des disponibilités, ce qu'on a fait à Strasbourg, on peut le faire partout", martèle le DG de la fédération. Il craint néanmoins des réquisitions de personnel alors que ses adhérents sont "en place, avec les armes au poing". Cette mesure est en effet évoquée dans certaines régions pour venir en aide aux hôpitaux. Antoine Perrin met en garde contre ces réquisitions qui se feront au profit d'établissements submergés alors que les personnels auront besoin d'un temps d'adaptation. "Notre personnel et nos capacités sont prêts dans des organisations et des procédures qu'ils connaissent. Nous ne souhaitons pas les réquisitions", poursuit-il.
Rejet des réquisitions
Ces directives mettent néanmoins du temps à se mettre en œuvre sur le terrain selon le constat du DG de la Fehap. "L'hôpital de Mulhouse est débordé mais l'appel à nos établissements sur place s'est fait avec du retard", regrette-t-il. Même constat à Strasbourg. "La Fondation Vincent-de-Paul dispose de 10 lits de réanimation et 150 lits libres alors que les patients affluent au CHU. Nous avons fait remonter ces disponibilités mais leur recours met du temps à se mettre en place", poursuit Antoine Perrin.Sur le plan national, les établissements associatifs disposent de capacités pour accompagner les hôpitaux. Le taux d'occupation des 252 lits de réanimation, des 238 lits de soins intensifs et les 567 lits de surveillance est de 83% sur le plan national. Il baisse à 74% dans le Grand-Est. "Nous avons des disponibilités, ce qu'on a fait à Strasbourg, on peut le faire partout", martèle le DG de la fédération. Il craint néanmoins des réquisitions de personnel alors que ses adhérents sont "en place, avec les armes au poing". Cette mesure est en effet évoquée dans certaines régions pour venir en aide aux hôpitaux. Antoine Perrin met en garde contre ces réquisitions qui se feront au profit d'établissements submergés alors que les personnels auront besoin d'un temps d'adaptation. "Notre personnel et nos capacités sont prêts dans des organisations et des procédures qu'ils connaissent. Nous ne souhaitons pas les réquisitions", poursuit-il.