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Bloc note sanitaire

Des vers marins pourraient apporter de l'oxygène à la pandémie

Une molécule issue de vers marins au secours des réanimations, un drive de dépistage, une solidarité envers les soignants, des cliniques vides en attente... La rédaction d'Hospimedia a sélectionné des événements marquants de la semaine écoulée.[Innovation] L'entreprise de biotechnologie bretonne Hemarina a mis au point un transporteur universel d'oxygène issu de vers marins. La molécule fixe 40 fois plus l'oxygène que l'hémoglobine humaine. Son utilisation pourrait sauver des vies à l'heure où les services de réanimation vont être surchargés, estime le Pr Laurent Lantieri, chef de service à l'hôpital Georges-Pompidou à Parsi, qui presse désormais les autorités d'autoriser son test.


[Recherche] La recherche française a été mobilisée tôt dans la lutte contre le coronavirus (lire nos articles ici et ). Et les coopérations internationales vont bon train pour identifier un vaccin mais gare aux fausses informations. L'Institut Pasteur rassure : il n'a pas inventé le Covid-19 ni le virus à son origine le Sars-Cov-2. Il a par contre bel et bien inventé un candidat-vaccin en 2004 contre un précédent coronavirus, le Sars-Cov-1. Actuellement, la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (coalition internationale CEPI) alloue 4,3 millions d'euros pour les premières phases de développement d'un vaccin contre le Sars-Cov-2 issu de la recherche de l'Institut Pasteur.


[Innovation] Nombreuses sont les entreprises mobilisées pour lutter contre cette pandémie. Unilabs, fournisseur de services de diagnostic, a pour sa part mis en place un système de drive pour collecter les échantillons pour les patients suspectés d'être porteurs du Covid-19. L'installation temporaire est basée à Porto, au Portugal. "Après avoir pris rendez-vous, les patients se rendent au point de collecte [dans leur propre véhicule], où ils baissent leurs vitres pour être testés par un personnel médical formé et équipés de vêtements de protection", informe l'entreprise dans un communiqué. Le système permet d'effectuer environ 400 tests par jour dans la première phase, puis près de 700 tests dans les jours suivants. L'installation est protégée par les forces de l'ordre locales.


[Santé publique] Ibuprofène ou pas ? Les autorités sanitaires françaises et internationales ne sont pas du même avis quant aux effets des médicaments anti-inflammatoires non-stéroïdiens en cas d'infection à Sars-Cov-2 (lire notre article). Faute de pouvoir trancher dans l'immédiat, les pouvoirs publics ont décidé de prévenir une consommation excessive de paracétamol et d'encadrer leur dispensation en officines, y compris en l'absence d'ordonnances, et par internet. L'automédication n'est pas à prendre à la légère, c'est pourquoi le réseau national des centres régionaux de phamacovigilance, avec le département de pharmacologie du CHU de Bordeaux (Gironde) et l'entreprise Synapse ont pris l'initiative de mettre à la disposition du public un site dédié Covid19-medicaments.com, afin de ne pas aggraver la situation.

[Initiative] Tandis que chaque soir à 20 heures depuis plusieurs jours, les applaudissements retentissent aux balcons pour remercier les soignants mobilisés, les solidarités s'organisent. Aux Hospices civils de Lyon (Rhône), une adresse mail aide-covid19@chu-lyon.fr centralise ainsi les propositions d'aide, quelles qu'elles soient : hébergements, livraison de repas, garde d'enfants, aide aux courses... "Nous pouvons parfois mettre un peu de temps à répondre mais nous étudions chacune des propositions", assure le CHU lyonnais dans un communiqué.


[Polémique] Les neuf cliniques Doctocare sont prêtes à accueillir des malades mais restent vides, déplore le groupe Doctegestio ce 20 mars dans un communiqué. Consignes ont été données de déprogrammer toutes les opérations et les soins pour laisser de la disponibilité afin d’accueillir les malades touchés par le coronavirus. Toutefois à ce jour, regrette Doctegetio, "les cliniques et leurs équipes attendent toujours ces malades en regardant les journaux télévisés qui montrent par ailleurs la saturation des hôpitaux publics". Et de s'interroger alors : "S'agit-il d'erreur de stratégie dans la gestion de la crise sanitaire ou au contraire, d'une stratégie bien maîtrisée qui pourrait mettre en difficultés ces établissements afin de les nationaliser plus facilement ?" En ces temps de guerre sanitaire, la guéguerre public-privé resurgirait-elle ? (lire nos articles relatant les points de vue de la FHF, de la FHP et de la Fehap).

Pia Hémery

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