Gestion
Le CHR de Metz-Thionville entend avoir "un coup d'avance" sur la gestion de l'épidémie
Pilote de la gestion des lits de réanimation sur deux groupements hospitaliers de territoire, le CHR de Metz-Thionville se prépare à faire face à la vague épidémique en ayant toujours "un coup d'avance".D'ici le 25 mars, le CHR de Metz-Thionville (Moselle) sera en capacité d'ouvrir 108 lits de réanimation. "Ce sera, à l'heure actuelle, notre maximum. Nous n'avons pas plus de médecins, d'infirmiers anesthésistes et de respirateurs pour faire tourner davantage de lits", admet Marie-Odile Saillard, la directrice générale, lors d'une conférence de presse téléphonique le 23 mars. Sur l'ensemble des zones concernées, le CHR assure le pilotage de la gestion des lits de réanimation sur les groupements hospitaliers de territoire de Metz et de Sarreguemines (Moselle) dans le cadre de l'épidémie de Covid-19.
Les établissements publics et privés de ces territoires disposent actuellement d'une quarantaine de lits supplémentaires. "Les urgentistes disposent du numéro unique du réanimateur de garde sur l'hôpital Mercy qui répartit les patients dans chaque service selon leur activité. Un patient qui arrive à Thionville reste, dans la mesure du possible, à Thionville. Un patient qui arrive à Claude-Bernard reste pareillement à Claude-Bernard", détaille Sébastien Gette, le chef de service de réanimation polyvalente à l'hôpital de Mercy.
Le mot d'ordre de cette gestion est de toujours disposer "d'un coup d'avance". Le CHR dispose de lits d'hospitalisation ainsi que de lits pour tester les patients avant une éventuelle hospitalisation ou un retour à domicile. "La politique du CHR est d'ajuster ses capacités. Des lits sont ouverts chaque jour pour être toujours en avance de phase. Nous comptons avoir dix ou quinze lits d'avance sur le besoin", précise la directrice générale. Cette dernière reconnaît que les enjeux, sur cette stratégie, concerne avant tout les lits de réanimation. "Nous gagnerons cette guerre sur notre capacité à bien utiliser et bien coordonner nos moyens de réanimation", poursuit-elle.
Si le pilotage des lits de réanimation est assuré avec sérénité, Marie-Odile Saillard reconnaît une "course à l'approvisionnement" très chronophage pour les équipes du CHR. Les masques, les réactifs pour les tests de dépistage, les molécules et les respirateurs sont concernés. "Le laboratoire a été à l'arrêt pendant quelques heures car nous n'avions plus de réactifs. Un chauffeur a été envoyé à Strasbourg pour en récupérer", révèle Marie-Odile Saillard. Le Luxembourg et les CHU de la région soutiennent également le CHR dans sa quête de réactif.
Enfin, sur les ressources humaines, le CHR touche ses limites actuelles pour garnir ses capacités en réanimation. La direction espère que des infirmiers retraités spécialisés viendront garnir les rangs du CHR. Ces rangs demeurent plutôt fournis, par rapport à des CHU voisins. 35 agents, sur les 6 300 du CHR, sont touchés par le Covid, dont un médecin accueilli en réanimation.
Les établissements publics et privés de ces territoires disposent actuellement d'une quarantaine de lits supplémentaires. "Les urgentistes disposent du numéro unique du réanimateur de garde sur l'hôpital Mercy qui répartit les patients dans chaque service selon leur activité. Un patient qui arrive à Thionville reste, dans la mesure du possible, à Thionville. Un patient qui arrive à Claude-Bernard reste pareillement à Claude-Bernard", détaille Sébastien Gette, le chef de service de réanimation polyvalente à l'hôpital de Mercy.
Le mot d'ordre de cette gestion est de toujours disposer "d'un coup d'avance". Le CHR dispose de lits d'hospitalisation ainsi que de lits pour tester les patients avant une éventuelle hospitalisation ou un retour à domicile. "La politique du CHR est d'ajuster ses capacités. Des lits sont ouverts chaque jour pour être toujours en avance de phase. Nous comptons avoir dix ou quinze lits d'avance sur le besoin", précise la directrice générale. Cette dernière reconnaît que les enjeux, sur cette stratégie, concerne avant tout les lits de réanimation. "Nous gagnerons cette guerre sur notre capacité à bien utiliser et bien coordonner nos moyens de réanimation", poursuit-elle.
Cinq patients transférés en Allemagne
Dans cette logique, cinq patients mosellans ont été transférés, le 23 mars, vers le land de Sarre en Allemagne. Ils étaient hospitalisés en réanimation dans des établissements autres que ceux du CHR. "Nous les avons soulagés pour avoir davantage de capacités", résume Marie-Odile Saillard. Le 23 mars, 50 des 74 lits ouverts en réanimation pour les patients Covid étaient occupés. À noter qu'à l'échelle de la région Grand-Est, une mission de coordination des capacités de réanimation est assurée par deux praticiens des CHU de Nancy (Meurthe-et-Moselle) et Strasbourg (Bas-Rhin).Si le pilotage des lits de réanimation est assuré avec sérénité, Marie-Odile Saillard reconnaît une "course à l'approvisionnement" très chronophage pour les équipes du CHR. Les masques, les réactifs pour les tests de dépistage, les molécules et les respirateurs sont concernés. "Le laboratoire a été à l'arrêt pendant quelques heures car nous n'avions plus de réactifs. Un chauffeur a été envoyé à Strasbourg pour en récupérer", révèle Marie-Odile Saillard. Le Luxembourg et les CHU de la région soutiennent également le CHR dans sa quête de réactif.
Enfin, sur les ressources humaines, le CHR touche ses limites actuelles pour garnir ses capacités en réanimation. La direction espère que des infirmiers retraités spécialisés viendront garnir les rangs du CHR. Ces rangs demeurent plutôt fournis, par rapport à des CHU voisins. 35 agents, sur les 6 300 du CHR, sont touchés par le Covid, dont un médecin accueilli en réanimation.