Insertion
L'État maintient les aides au poste et la rémunération directe des travailleurs d'Esat
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Les établissements et services d'accompagnement par le travail doivent faire face à l'heure actuelle à une diminution drastique de leur activité. Le Gouvernement annonce que les aides au poste et rémunérations directes seront maintenues.
L'économie française tourne au ralenti et les Esat ne font pas exception à la règle. Le cabinet de Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées, a annoncé dans un communiqué que "la part de la rémunération des travailleurs que les Esat assument directement sera prise en charge par l'État pour les personnes handicapées dont l'activité est suspendue" et ce afin de garantir le revenu de ces personnes. En outre, le Gouvernement garantit "le maintien de l'intégralité de leurs dotations et aides aux postes pendant toute la période." Interrogée par Hospimedia, Laure-Marie Issanchou, conseillère emploi et ressources du secrétariat d'État, explique qu'"il est important également de pouvoir soutenir au mieux les Esat pendant cette période de crise".
Le communiqué rappelle par ailleurs que "les Esat peuvent bénéficier des facilités de trésorerie déjà en place pour l'ensemble des entreprises : mesures de report de charges sociales et fiscales, prêts de trésorerie, médiation bancaire. Ils peuvent également solliciter par demande amiable le report des factures de loyer, d'eau, de gaz et d'électricité". Cette nouvelle rassure les acteurs du secteur : "de nombreux collègues avaient peur que cette aide au poste ne soit pas maintenue", raconte Didier Rambeaux, président de l'association nationale des directeurs et cadres d'Esat (Andicat), à Hospimedia. "Nous avons tout un tas de charges et aucune rentrée d'argent, aucun chiffre d'affaires alors nous ne pouvons que nous réjouir de cette décision. C'est important que nous soyons rassurés avant la fin du mois et je pense que le Gouvernement a pris toute l'ampleur des difficultés auxquelles nous sommes confrontés."
"Maintenant nous commençons à discuter de la mise en place d'un fonds inclusif, à l'initiative du ministère du Travail, notamment du haut-commissaire à l'inclusion dans l'emploi, avec lequel nous allons voir comment l'État pourrait nous aider." Le cabinet de Sophie Cluzel confirme cette volonté gouvernementale d'élaboration de projets de sortie de crise : "il y a beaucoup de choses qui sont en train d’être travaillées en concertation avec les acteurs du secteur pour essayer de réfléchir aux meilleurs moyens pour soutenir leur maintien d'activités et penser déjà à la relance de leur activité en cette sortie de crise", explique Laure-Marie Issanchou. "Il est certain que pour ce secteur-là, qui a peut-être une dépendance encore plus forte que d'autres aux donneurs d'ordre, il est indispensable de penser à tous les leviers pour cette sortie de crise." Selon Didier Rambeaux, un de ces leviers pourrait être basé sur un "fonds inclusif", dont les contours restent encore à élaborer.
Information mise à jour : Selon les chiffres dévoilés ce 30 mars d'une enquête menée par l'Association nationale des directeurs et cadres d'Esat (Andicat) auprès de 621 établissements et services d'accompagnement par le travail (Esat) soit 53,22% des places, "le taux d'emploi des travailleurs d'Esat encore en activité est de 9,17%". Cela correspond à 10 000 travailleurs handicapés qui poursuivent leur activité durant la crise sanitaire.
L'économie française tourne au ralenti et les Esat ne font pas exception à la règle. Le cabinet de Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées, a annoncé dans un communiqué que "la part de la rémunération des travailleurs que les Esat assument directement sera prise en charge par l'État pour les personnes handicapées dont l'activité est suspendue" et ce afin de garantir le revenu de ces personnes. En outre, le Gouvernement garantit "le maintien de l'intégralité de leurs dotations et aides aux postes pendant toute la période." Interrogée par Hospimedia, Laure-Marie Issanchou, conseillère emploi et ressources du secrétariat d'État, explique qu'"il est important également de pouvoir soutenir au mieux les Esat pendant cette période de crise".
Le communiqué rappelle par ailleurs que "les Esat peuvent bénéficier des facilités de trésorerie déjà en place pour l'ensemble des entreprises : mesures de report de charges sociales et fiscales, prêts de trésorerie, médiation bancaire. Ils peuvent également solliciter par demande amiable le report des factures de loyer, d'eau, de gaz et d'électricité". Cette nouvelle rassure les acteurs du secteur : "de nombreux collègues avaient peur que cette aide au poste ne soit pas maintenue", raconte Didier Rambeaux, président de l'association nationale des directeurs et cadres d'Esat (Andicat), à Hospimedia. "Nous avons tout un tas de charges et aucune rentrée d'argent, aucun chiffre d'affaires alors nous ne pouvons que nous réjouir de cette décision. C'est important que nous soyons rassurés avant la fin du mois et je pense que le Gouvernement a pris toute l'ampleur des difficultés auxquelles nous sommes confrontés."
Cap sur une sortie de crise
Si le soulagement est palpable, la mobilisation reste forte. En effet, ces mesures ont surtout pour effet d'éviter les fermetures d'Esat pour manque de trésorerie pendant le confinement. Cependant, le véritable combat se poursuivra après. "Nous redémarrerons mais encore faut-il que nous soyons encore vivants pour redémarrer", pose Didier Rambeaux. "La demande qui a été faite est de réunir tous les partenaires de l'insertion économique autour d'une table ronde : entreprises adaptées (EA), Esat, etc." En effet, les entreprises adaptées connaissent des difficultés similaires à celles observées en Esat (lire notre article)."Maintenant nous commençons à discuter de la mise en place d'un fonds inclusif, à l'initiative du ministère du Travail, notamment du haut-commissaire à l'inclusion dans l'emploi, avec lequel nous allons voir comment l'État pourrait nous aider." Le cabinet de Sophie Cluzel confirme cette volonté gouvernementale d'élaboration de projets de sortie de crise : "il y a beaucoup de choses qui sont en train d’être travaillées en concertation avec les acteurs du secteur pour essayer de réfléchir aux meilleurs moyens pour soutenir leur maintien d'activités et penser déjà à la relance de leur activité en cette sortie de crise", explique Laure-Marie Issanchou. "Il est certain que pour ce secteur-là, qui a peut-être une dépendance encore plus forte que d'autres aux donneurs d'ordre, il est indispensable de penser à tous les leviers pour cette sortie de crise." Selon Didier Rambeaux, un de ces leviers pourrait être basé sur un "fonds inclusif", dont les contours restent encore à élaborer.