Formation
La région Île-de-France propose 1 500 à 1 800 € à ses 15 000 étudiants infirmiers
Pour épauler les soignants dans la lutte contre le coronavirus, le conseil régional d'Île-de-France compte sur les 15 000 étudiants infirmiers de ses instituts de formation. Ils vont être rémunérés comme des professionnels en début de carrière.En Île-de-France, le conseil régional a lancé le 24 mars un appel aux 15 000 étudiants infirmiers franciliens actuellement confinés chez eux, leur proposant de "les rémunérer comme des professionnels en début de carrière pour qu'ils prêtent main forte aux personnels hospitaliers déjà engagés dans la bataille contre le Covid-19". Concrètement, ils seront rémunérés 1 537 euros (€) brut pour les élèves de première année et 1 827 € brut pour ceux en 2e et 3e année, au lieu de 200 € d'ordinaire pour un stage, précise la collectivité territoriale dans un communiqué. Cette démarche fait écho également aux crédits mobilisés par le ministère du Travail là encore à l'échelon de l'Île-de-France, avec une enveloppe de 18 millions d'euros (M€) débloquée en vue de mobiliser quelque 9 000 élèves infirmiers dans la région (lire notre article).
Toujours en soutien des professionnels de santé, la collectivité territoriale a en outre mis en place des "séjours de répit dans les îles de loisirs régionales" et renforcé son appui à la plateforme de l'association Soins aux professionnels de santé (SPS) en vue de leur apporter un soutien psychologique (lire notre article). Enfin, une commande de 20 millions de masques de protection contre le coronavirus a été passée.
9 000 lits d'internat mobilisés
Par ailleurs, cette initiative du conseil régional s'inscrit dans la continuité de celles déjà prises comme la "création d'un fonds d'urgence de 10 M€ pour équiper les médecins, sages-femmes et infirmiers libéraux", avec un plafond fixé à 5 000 € par praticien et de 30 000 € par cabinet. La région Île-de-France a également décidé la mise à disposition de plus de 9 000 lits d'internat dans les lycées franciliens pour : loger des soignants en renfort à proximité de leur lieu de travail ; proposer un hébergement temporaire à des personnes sans-abri pour réduire le risque de propagation du virus ; accueillir "le cas échéant et après étude de faisabilité par les autorités sanitaires" certains malades du Covid-19 ne nécessitant pas de soins lourds. S'ajoute à cela un travail d'identification d'une offre de logements sur Paris et la petite couronne, afin là aussi d'héberger gratuitement des soignants.Toujours en soutien des professionnels de santé, la collectivité territoriale a en outre mis en place des "séjours de répit dans les îles de loisirs régionales" et renforcé son appui à la plateforme de l'association Soins aux professionnels de santé (SPS) en vue de leur apporter un soutien psychologique (lire notre article). Enfin, une commande de 20 millions de masques de protection contre le coronavirus a été passée.