Équipement
Le CHU de Lille livre le procédé de fabrication de son masque en tissu à la communauté
Un partage "sans contrepartie". Sollicité de toutes parts depuis qu'il a débuté la production des masques Garridou pour équiper son personnel face au coronavirus, le CHU de Lille a décidé de mettre à disposition son cahier des charges technique.Le 21 mars, le CHU de Lille (Nord) a lancé son projet de recherche et développement Garridou : un masque en tissu destiné à équiper les professionnels de l'hôpital dans un contexte de pénurie de masques en pleine épidémie de Covid-19 (lire notre article). Devant le "nombre très important de sollicitations", l'établissement cherche aujourd'hui à donner à chacun les moyens de répliquer son modèle d'organisation et de fabrication.
Alors que les tests se poursuivent au sein même de l'établissement nordiste pour perfectionner Garridou, les équipes ont décidé de partager le mode d'emploi de son modèle déposé, à ce jour confectionné par l'industriel textile Lemahieu et les couturiers de la métropole lilloise. Les collectivités territoriales, établissements de santé, services publics et industriels intéressés — "ayant les capacités techniques de respecter les dispositions qu'il contient, et notamment l’approvisionnement en tissus techniques non accessibles dans des magasins grand public" — peuvent ainsi demander sur le site de l'initiative à ce que le CHU leur envoie le cahier des charges technique et de fabrication. Cela sans contrepartie financière.
Plusieurs conditions, détaillées dans un acte d'engagement solidaire, doivent néanmoins être respectées. À commencer par le respect du principe de démarche d'économie solidaire. Selon un communiqué du 30 mars, le CHU de Lille souligne ainsi l'importance de favoriser une organisation locale ou régionale. Sa distribution devra également se faire "à prix coûtant pour les établissements de santé, ou dans le cadre d'un mécénat public ou privé, ou dans le cadre d'une opération financée par une institution, collectivité territoriale, agence ou administration", selon les éléments présentés sur le site.
Une mise à jour du cahier des charges est d'ores et déjà prévue "prochainement" alors que de nouveaux assemblages de tissus sont étudiés pour améliorer le confort d'utilisation et la perméabilité à l'air, et faciliter l'approvisionnement en matière première. D'après les derniers test réalisés par le CHU, le modèle Garridou assure une filtration particules "très satisfaisante" dans les deux sens, pour les particules de 3 µm. Sa perméabilité à l'air reste cependant moins grande que celle d'un masque en papier. Aussi le directeur général du CHU, Frédéric Boiron, le qualifiait-il seulement de "substitut acceptable" hors gestes de soins tant que l'approvisionnement est limité.
À ce jour, 5 000 masques sont produits par jour par l'industriel textile Lemahieu et les couturiers bénévoles de la métropole européenne de Lille. 30 000 premiers masques sont en cours de livraison dans les services du CHU.
Alors que les tests se poursuivent au sein même de l'établissement nordiste pour perfectionner Garridou, les équipes ont décidé de partager le mode d'emploi de son modèle déposé, à ce jour confectionné par l'industriel textile Lemahieu et les couturiers de la métropole lilloise. Les collectivités territoriales, établissements de santé, services publics et industriels intéressés — "ayant les capacités techniques de respecter les dispositions qu'il contient, et notamment l’approvisionnement en tissus techniques non accessibles dans des magasins grand public" — peuvent ainsi demander sur le site de l'initiative à ce que le CHU leur envoie le cahier des charges technique et de fabrication. Cela sans contrepartie financière.
Plusieurs conditions, détaillées dans un acte d'engagement solidaire, doivent néanmoins être respectées. À commencer par le respect du principe de démarche d'économie solidaire. Selon un communiqué du 30 mars, le CHU de Lille souligne ainsi l'importance de favoriser une organisation locale ou régionale. Sa distribution devra également se faire "à prix coûtant pour les établissements de santé, ou dans le cadre d'un mécénat public ou privé, ou dans le cadre d'une opération financée par une institution, collectivité territoriale, agence ou administration", selon les éléments présentés sur le site.
Une mise à jour du cahier des charges est d'ores et déjà prévue "prochainement" alors que de nouveaux assemblages de tissus sont étudiés pour améliorer le confort d'utilisation et la perméabilité à l'air, et faciliter l'approvisionnement en matière première. D'après les derniers test réalisés par le CHU, le modèle Garridou assure une filtration particules "très satisfaisante" dans les deux sens, pour les particules de 3 µm. Sa perméabilité à l'air reste cependant moins grande que celle d'un masque en papier. Aussi le directeur général du CHU, Frédéric Boiron, le qualifiait-il seulement de "substitut acceptable" hors gestes de soins tant que l'approvisionnement est limité.
À ce jour, 5 000 masques sont produits par jour par l'industriel textile Lemahieu et les couturiers bénévoles de la métropole européenne de Lille. 30 000 premiers masques sont en cours de livraison dans les services du CHU.