Éducation
Le Gepso s'inquiète de pertes de chance pour les enfants handicapés liées au confinement
Le Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux (Gepso) gère des établissements dans les secteurs handicap et protection de l'enfance. Il alerte sur les risques de perte de chance liés au confinement pour les jeunes fragiles.Le Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux (Gepso) a organisé une conférence de presse ce 2 avril pour partager sa vision sur les conditions actuelles d'accompagnement des enfants en situation de handicap ou suivis par la protection de l'enfance. S'il salue l'engagement des familles sur le respect du confinement, il s'inquiète sur le long terme de l'impact psychique sur des jeunes fragiles et des pertes de chances liées à l'absence de la ritualisation des activités travaillées avec les équipes médico-sociales et aux conditions d'un enseignement à distance sans adaptation pour les enfants en inclusion scolaire.
"Mais pour ceux en inclusion, les quelques enseignants de nos services d'éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) ne peuvent réaliser toutes les adaptations pédagogiques. Le pire c'est que nous connaissons des enseignants prêts à nous aider mais à ce jour ils n'ont pas le droit de nous rejoindre. Nous aimerions vraiment pouvoir bénéficier du soutien d'enseignants dans nos locaux ou dans les leurs pour les situations les plus problématiques que nous avons bien identifiées. Avec l'enseignement à distance les inégalités sociales se creusent", poursuit la présidente du Gepso.
Des modalités pédagogiques non adaptées
"Nous sommes associés aux réunions hebdomadaires organisées par le secrétariat d'État à la Protection de l'enfance et celui chargé des Personnes handicapées. L'écoute est bonne mais nous avons un vrai souci avec l'Éducation nationale, explique Marie-Laure de Guardia, présidente du Gepso. Ses modalités ne s'adaptent pas à nos réalités." Ainsi dans les établissements de protection de l'enfance, avec au mieux deux ordinateurs par groupe de 8 à 10 enfants, il est bien difficile de faire tout le travail attendu par les enseignants. Les enfants handicapés sont majoritairement rentrés à domicile mais beaucoup de familles ont aussi un accès limité, voire impossible aux outils informatiques. Pour ceux qui étaient suivis dans les instituts médico-éducatifs (IME), les équipes se sont organisées pour leur apporter des éléments de travail adapté à domicile."Mais pour ceux en inclusion, les quelques enseignants de nos services d'éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) ne peuvent réaliser toutes les adaptations pédagogiques. Le pire c'est que nous connaissons des enseignants prêts à nous aider mais à ce jour ils n'ont pas le droit de nous rejoindre. Nous aimerions vraiment pouvoir bénéficier du soutien d'enseignants dans nos locaux ou dans les leurs pour les situations les plus problématiques que nous avons bien identifiées. Avec l'enseignement à distance les inégalités sociales se creusent", poursuit la présidente du Gepso.