Psychiatrie
Ville-Évrard et Paul Guiraud s'organisent pour concilier soins psychiatriques et Covid-19
À Ville-Évrard en Seine-Saint-Denis comme à Paul-Guiraud dans le Val-de-Marne, l'organisation psychiatrique tente de s'organiser face au coronavirus avec une double priorité : ouvrir des unités dédiées à ces patients et séparer le flux des entrants.En Seine-Saint-Denis, l'établissement public de santé Ville-Évrard à Neuilly-sur-Marne a enclenché le 30 mars la phase 2 de son dispositif visant à faire face à la crise sanitaire liée au coronavirus. Deux unités dédiées aux entrants ont ainsi ouvert en complément de celle dévolue depuis le 20 mars aux patients souffrant du Covid-19. Cette dernière structure, d'une capacité de 21 lits, compte à ce jour une quinzaine de malades. Elle bénéficie de soignants "volontaires" et de soins somatiques renforcés, souligne l'hôpital psychiatrique dans un communiqué (lire notre article).
Concernant les personnels, leur réaction à la crise est de deux ordres, constate Ville-Évrard : d'un côté les volontaires, prêts à s'engager dans les dispositifs Covid-19 au sein de l'établissement ou ailleurs ; de l'autre des professionnels sans doute "moins aguerris aux pathologies somatiques" qui expriment une vive inquiétude. Pour l'heure, parmi les patients et résidents, 10 personnes ont été testées positives au Covid-19 et un résident de la maison d'accueil spécialisé a été hospitalisé. Du côté des soignants, un infirmier est décédé subitement en possible lien avec le coronavirus. Plusieurs autres professionnels ont été confinés après avoir été testés positifs mais aucun n'a été hospitalisé.
12% des agents de Ville-Évrard en télétravail
Outre les dispositions prévues pour faciliter le transport, les gardes d'enfant ou encore la restauration sur site, "l'organisation du travail en unité A et B (équipe de première ligne et équipe de renfort)" a progressivement vu le jour à Ville-Évrard. "Le télétravail, qui est pratiqué par des administratifs mais aussi des soignants (psychologues et médecins) concerne 12% des agents", ajoute l'hôpital.
Au CH Fondation-Vallée à Gentilly, l'unité dévolue au coronavirus a été positionnée au sein des urgences psychiatriques infanto-juvéniles. À Antony, l'EPS Erasme propose lui aussi dès l'entrée un examen somatique d'admission à tout nouvel entrant. L'issue détermine le protocole de prise en charge ainsi que les conditions de circulation du patient. Enfin, aussi bien au sein de ce GHT qu'à Ville-Évrard, la permanence des soins est recentrée sur les centres-médico-psychologiques (CMP).
Des lits de semaine qui basculent
S'agissant donc des entrants, ceux-ci sont regroupés dans des structures ad hoc à Neuilly-sur-Marne (15 lits) et Aubervilliers (19 lits). L'établissement envisage également une augmentation capacitaire des lits fléchés Covid-19 sur ces deux sites. Depuis le début du confinement, la structure qui compte en tout 456 lits d'hospitalisation temps plein, accueille moins d'entrants. Pour autant, "cette situation pourrait évoluer, ne cache pas l'hôpital. Anticipant des besoins à venir, il a donc réorganisé sa filière d'hospitalisation des adolescents en remplaçant les lits de semaine par des lits ouverts 7 jours sur 7". Des téléconsultations sont aussi en cours de déploiement.Concernant les personnels, leur réaction à la crise est de deux ordres, constate Ville-Évrard : d'un côté les volontaires, prêts à s'engager dans les dispositifs Covid-19 au sein de l'établissement ou ailleurs ; de l'autre des professionnels sans doute "moins aguerris aux pathologies somatiques" qui expriment une vive inquiétude. Pour l'heure, parmi les patients et résidents, 10 personnes ont été testées positives au Covid-19 et un résident de la maison d'accueil spécialisé a été hospitalisé. Du côté des soignants, un infirmier est décédé subitement en possible lien avec le coronavirus. Plusieurs autres professionnels ont été confinés après avoir été testés positifs mais aucun n'a été hospitalisé.
12% des agents de Ville-Évrard en télétravail
Outre les dispositions prévues pour faciliter le transport, les gardes d'enfant ou encore la restauration sur site, "l'organisation du travail en unité A et B (équipe de première ligne et équipe de renfort)" a progressivement vu le jour à Ville-Évrard. "Le télétravail, qui est pratiqué par des administratifs mais aussi des soignants (psychologues et médecins) concerne 12% des agents", ajoute l'hôpital.Des sas d'admission intersectoriels
Au sud de la capitale, le groupement hospitalier de territoire (GHT) Psy-sud-Paris lui aussi s'organise. À Paul-Guiraud à Villejuif (Val-de-Marne), deux unités de 25 et 15 lits dédiées à des patients psychiatriques positifs ou symptomatiques du Covid-19 sont opérationnelles. "Les professionnels se sont organisés notamment en ambulatoire, afin de maintenir un accueil physique pour la dispensation des traitements et des consultations urgentes, tout en assurant l'accueil et des entretiens téléphoniques", indique le GHT psychiatrique dans un communiqué. En outre, 5 unités ont été converties en sas d'admission intersectoriels, afin de "concentrer les nouvelles entrées pour éviter les risques de contagion croisée".Au CH Fondation-Vallée à Gentilly, l'unité dévolue au coronavirus a été positionnée au sein des urgences psychiatriques infanto-juvéniles. À Antony, l'EPS Erasme propose lui aussi dès l'entrée un examen somatique d'admission à tout nouvel entrant. L'issue détermine le protocole de prise en charge ainsi que les conditions de circulation du patient. Enfin, aussi bien au sein de ce GHT qu'à Ville-Évrard, la permanence des soins est recentrée sur les centres-médico-psychologiques (CMP).