Gestion des risques
L'ARS Bretagne est saluée pour ses recommandations faites au transport sanitaire
Une ARS "réactive, à l'écoute et consciente des dangers". Pour la Fédération nationale des techniciens ambulanciers urgentistes, les recommandations produites en Bretagne face au Covid-19 doivent "en urgence" être généralisées à toutes les ARS.Le 1er avril, l'ARS Bretagne a diffusé des recommandations sur l'organisation des transports sanitaires dans le cadre de la crise sanitaire actuelle liée au coronavirus. À ce titre, "il est indispensable que tout employé d'une société de transport sanitaire qui est en
contact avec un patient soit porteur d'un masque", écrit l'agence dans son texte (à télécharger ci-dessous). Il est ainsi prévu un approvisionnement hebdomadaire d'une à trois
boîtes de 50 masques chirurgicaux de chaque entreprise de transport en fonction du nombre de véhicules
participant à la prise en charge des patients suspects.
Prioriser les ambulances
Et pour les cas possibles de Covid-19, les ambulances sont "les seuls véhicules de transports sanitaires dont les surfaces de l'habitacle sont appropriées à une désinfection protocolisée efficace". En effet, le revêtement des sièges au sein des véhicules sanitaires légers ou des taxis étant soit en tissu soit en cuir ou simili cuir, il se prête très mal à une désinfection compatible avec les prescriptions des autorités sanitaires. À noter que "la désinfection du véhicule est préconisée dans les locaux de l'établissement de santé Covid-19 ayant pris en charge le patient avec mise à disposition du nécessaire de protection et de désinfection", ajoute l'ARS.Les demandes des ambulanciers prises en compte
Pour la Fédération nationale des techniciens ambulanciers urgentistes (FNTAU), l'ARS Bretagne se veut "réactive, à l'écoute et consciente des dangers", ayant "pris en compte les demandes des ambulanciers". Aussi, lance-t-elle "de toute urgence" un appel, afin que sa recommandation "soit suivie par toutes les ARS de France et reprise par le ministère des Solidarités et de la Santé à un niveau national. Si cette directive n'est pas appliquée à un niveau national, ce ne sont pas seulement les ambulanciers les prochaines victimes du Covid-19 mais toutes les personnes avec qui ils auront été en contact", insiste la FNTAU.13 points clés à respecter
Au passage, la recommandation précise en annexe la conduite à tenir par l'ambulancier pour une intervention pour infection respiratoire. Treize points sont listés, comme par exemple la position du conducteur selon que le patient soit ou non mobile tout seul, ou encore le fait de :- "libérer de l'espace dans la cellule sanitaire" en basculant le matériel apparent et non destiné à des gestes vitaux vers le poste de conduite avant de se diriger sur l'intervention ;
- appeler le patient avant d'arriver à son domicile pour éviter qu'il ne sorte ;
- maintenir fermée la vitre séparatrice durant toute la durée de l'intervention ;
- aérer l'ambulance durant 10 minutes après l'arrivée aux urgences et avant toute désinfection des parois et du matériel apparent ou en contact avec le patient...