Équipement
L'hôpital de campagne de Mulhouse s'est révélé être un véritable "défi logistique"
Une opération menée au pas de charge. Il a fallu tout juste 72 heures au Service de santé des armées pour concevoir, tester puis reconditionner pour le transport l'élément militaire de réanimation de 30 lits envoyés en urgence en Alsace.
Au sein du Service de santé des armées (SSA), la direction des approvisionnements en produits de santé des armées (Dapsa) a mené mi-mars un véritable contre-la-montre pour mettre en place dans les plus brefs délais à Mulhouse (Haut-Rhin) un élément militaire de réanimation. Face au Covid-19, l'hôpital de campagne et ses 30 lits de réanimation est opérationnel sous tentes depuis le 23 mars et positionné sur le parking attenant au site principal du groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace. Depuis sa mise en service, il a accueilli 38 patients, a précisé ce 7 avril le ministère des Armées dans un communiqué (lire ici et là nos articles, ainsi que la vidéo en fin d'article avec l'arrivée des premiers patients).
La Dapsa a également dû faire face à un "défi logistique" pour intégrer cette opération dans son plan de charge tourné vers : les différents envois urgents à destination des théâtres d'opérations extérieures ; la constitution des Umo pour le dispositif d'évacuation aéroportée militaire Morphée ; et la mise à disposition ainsi que l'envoi de 5 millions de masques de protection contre le coronavirus au profit de Santé publique France.
Au final, il n'a donc fallu que sept jours pour activer l'hôpital de campagne à partir de l'allocution d'annonce faite le 16 mars au soir par le président de la République, Emmanuel Macron. Deux jours plus tard, les équipes de la Dapsa, aidées des personnels de l'établissement central des matériels du SSA et du régiment médical de la Valbonne, ont effectué "l'ensemble des tests grandeur nature de la structure spécialement conçue pour le Covid-19 : montage intégral d'une "travée" (ligne de tentes), mise en place d'un "lit témoin", simulation de l'électrification de l'ensemble, installation des climatisations."
Le 19 mars, soit trois jours après le discours du chef de l'État, l'équipement déployé la veille a été entièrement "reconditionné" après un inventaire. "Le régiment médical ayant terminé de jouer son rôle sur la partie "logistique en amont", l'établissement central des matériels du SSA a consacré le reste de la journée à la mise en containers de l'ensemble de la structure", indique le SSA. Si bien que dès le 20 mars après un chargement mené "au pas de course", la première vague de porteurs polyvalents logistiques, en l'occurrence sept camions militaires équipés d'un système de chargement, quittait la base de Chanteau direction Mulhouse.
Au sein du Service de santé des armées (SSA), la direction des approvisionnements en produits de santé des armées (Dapsa) a mené mi-mars un véritable contre-la-montre pour mettre en place dans les plus brefs délais à Mulhouse (Haut-Rhin) un élément militaire de réanimation. Face au Covid-19, l'hôpital de campagne et ses 30 lits de réanimation est opérationnel sous tentes depuis le 23 mars et positionné sur le parking attenant au site principal du groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace. Depuis sa mise en service, il a accueilli 38 patients, a précisé ce 7 avril le ministère des Armées dans un communiqué (lire ici et là nos articles, ainsi que la vidéo en fin d'article avec l'arrivée des premiers patients).
Une structure créée de toutes pièces
Pour la chaîne de ravitaillement sanitaire du SSA, située sur la base de Chanteau près d'Orléans (Loiret), "le tout premier défi a été celui de la conception, la structure n'existant pas en tant que telle", relate le SSA dans un communiqué. D'autant que la priorité restant la mission première de soutien des forces armées, les unités médicales opérationnelles (Umo) déjà finalisées ont été préservées. Par conséquent, "la ressource nécessaire a [...] été consommée sur les stocks et sur les Umo qui n'étaient pas encore constituées pour armer la capacité de 30 lits de réanimation attendue", souligne le SSA.La Dapsa a également dû faire face à un "défi logistique" pour intégrer cette opération dans son plan de charge tourné vers : les différents envois urgents à destination des théâtres d'opérations extérieures ; la constitution des Umo pour le dispositif d'évacuation aéroportée militaire Morphée ; et la mise à disposition ainsi que l'envoi de 5 millions de masques de protection contre le coronavirus au profit de Santé publique France.
Au final, il n'a donc fallu que sept jours pour activer l'hôpital de campagne à partir de l'allocution d'annonce faite le 16 mars au soir par le président de la République, Emmanuel Macron. Deux jours plus tard, les équipes de la Dapsa, aidées des personnels de l'établissement central des matériels du SSA et du régiment médical de la Valbonne, ont effectué "l'ensemble des tests grandeur nature de la structure spécialement conçue pour le Covid-19 : montage intégral d'une "travée" (ligne de tentes), mise en place d'un "lit témoin", simulation de l'électrification de l'ensemble, installation des climatisations."
L'expertise chirurgicale en soutien
Au passage, le SSA met en avant l'expertise acquise lors des travaux préparatoires à la conception de l'antenne de réanimation et de chirurgie de sauvetage, lesquels ont permis de "gagner un temps précieux sur cette phase de préparation". Légère et mobile, cette antenne se veut le premier élément chirurgical de la chaîne de soins en cas d'opération militaire et remplace, à compter de cette année, l'antenne chirurgicale aérotransportable. D'une capacité de 5 tonnes pour 27 m3, elle se déploie en deux heures et peut traiter dix blessés de guerre par jour avant leur évacuation vers une structure de niveau supérieur.Le 19 mars, soit trois jours après le discours du chef de l'État, l'équipement déployé la veille a été entièrement "reconditionné" après un inventaire. "Le régiment médical ayant terminé de jouer son rôle sur la partie "logistique en amont", l'établissement central des matériels du SSA a consacré le reste de la journée à la mise en containers de l'ensemble de la structure", indique le SSA. Si bien que dès le 20 mars après un chargement mené "au pas de course", la première vague de porteurs polyvalents logistiques, en l'occurrence sept camions militaires équipés d'un système de chargement, quittait la base de Chanteau direction Mulhouse.