Offre de soins
Le CHU de Lille dispose toujours de lits d'avance
La stratégie du CHU de Lille de disposer de lits d'avance pour la prise en charge des patients Covid-19 porte encore ses fruits. Il en dispose au 8 avril d'une vingtaine. Il a aussi appelé au maintien des soins, notamment en cancérologie.La stratégie de montée en charge progressive adoptée par le CHU de Lille (Nord) dès le début de l'épidémie semble toujours porter ses fruits. Lors d'une conférence de presse organisée le 8 avril par vidéotransmission, le directeur général Frédéric Boiron a indiqué que l'établissement essaie de garder de l'avance sur l'intensité de l'épidémie. À ce jour, il dispose d'une vingtaine de lits d'avance par rapport au nombre de patients. 320 lits sont dédiés aux patients atteints du Sars-Cov-2, occupés par 200 personnes environ ce 8 avril. 130 lits de réanimation ont été mis en place, occupés par 110 patients lourds. Ce dispositif fonctionne, a-t-il ajouté, et "nous permet d'être en mesure de faire face à l'épidémie". Ces mesures permettent au CHU d'absorber l'activité "avec sérénité", a abondé le responsable de la réanimation Covid-19, le Dr Julien Poissy.
Et ces mesures ne sont pas de trop. Le Dr Patrick Goldstein, chef des urgences du CHU de Lille, a estimé que l'activité reste 30% supérieure à la situation habituelle et est marquée par les transferts de patients complexes (lire notre article). Au sein du service des urgences, a-t-il ajouté, le nombre de patients Covid-19 "repart à la hausse", avec plus de 40% d'hospitalisation de patients, "des patients plus lourds et graves dont certains sont entrés directement en réanimation". Il n'y a donc pas à ce stade de décroissance de l'épidémie, a-t-il insisté.
Les conséquences dans ces retards de soins constitueraient en outre une double peine à la fois pour les patients et le CHU. Un message spécial a été par conséquent adressé aux personnes souffrant de cancers en lien avec le Centre Oscar-Lambret, a expliqué le Pr François-René Pruvot, président de la commission médicale d'établissement (CME) du CHU. Dans un communiqué commun, les deux établissements ont rappelé que les pathologies liées au cancer "ne peuvent être laissées sans réponse". Les patients concernés ne doivent pas reporter leur venue lorsque leur rendez-vous a été maintenu, ou en cas de suspicion de cancer, ajoutent-ils. Et Frédéric Boiron d'insister sur le fait que les filières de prise en charge des pathologies "classiques" sont bien dissociées de celles liées au Covid-19.
Et ces mesures ne sont pas de trop. Le Dr Patrick Goldstein, chef des urgences du CHU de Lille, a estimé que l'activité reste 30% supérieure à la situation habituelle et est marquée par les transferts de patients complexes (lire notre article). Au sein du service des urgences, a-t-il ajouté, le nombre de patients Covid-19 "repart à la hausse", avec plus de 40% d'hospitalisation de patients, "des patients plus lourds et graves dont certains sont entrés directement en réanimation". Il n'y a donc pas à ce stade de décroissance de l'épidémie, a-t-il insisté.
Poursuivre les prises en charge
Le CHU de Lille a aussi souhaité faire passer le message : "Ne renoncez pas à vos soins." En effet, le CHU a enregistré un retard dans la prise en charge des pathologies avec des situations urgentes parfois aggravées, notamment sur les accidents vasculaires cérébraux (AVC), des diabètes décompensés ou des infarctus arrivés tardivement aux urgences, a cité en exemple Patrick Goldstein.Les conséquences dans ces retards de soins constitueraient en outre une double peine à la fois pour les patients et le CHU. Un message spécial a été par conséquent adressé aux personnes souffrant de cancers en lien avec le Centre Oscar-Lambret, a expliqué le Pr François-René Pruvot, président de la commission médicale d'établissement (CME) du CHU. Dans un communiqué commun, les deux établissements ont rappelé que les pathologies liées au cancer "ne peuvent être laissées sans réponse". Les patients concernés ne doivent pas reporter leur venue lorsque leur rendez-vous a été maintenu, ou en cas de suspicion de cancer, ajoutent-ils. Et Frédéric Boiron d'insister sur le fait que les filières de prise en charge des pathologies "classiques" sont bien dissociées de celles liées au Covid-19.