Dialogue social
SOS Médecins voit dans la crise sanitaire la nécessité de revaloriser la visite à domicile
Tirant ses premiers constats de l'épidémie de Covid-19, SOS Médecins estime qu'elle met en lumière son modèle de régulation. Une organisation "d'une grande agilité" qui n'attend plus qu'une chose : reconnaître à sa juste valeur la visite à domicile.Après six semaines de crise sanitaire liée au coronavirus, SOS Médecins, ses 1 300 généralistes et 63 associations locales assurent que c'est toujours "le système D qui prévaut" pour les équipements de protection. "Certaines ARS ont apporté des dotations. À d'autres
endroits, les hôpitaux ont partagé, quand ils en avaient, les matériels de protection. Ailleurs
des patients nous ont offert des blouses, des masques, des lunettes, des charlottes", relatent ainsi ses dirigeants dans un communiqué. Certaines de ses associations ont également réussi à acheter du matériel auprès de leurs fournisseurs et d'autres encore ont récupéré des vieux stocks datant de la grippe A(H1N1).
Concernant l'affectation des moyens, "certains choix pourront être questionnés", préviennent les dirigeants de SOS Médecins. À les lire, cela suppose de mesurer la pertinence des moyens "importants" octroyés au Samu, "qui n'ont pas empêché sa saturation". Autre écueil pointé du doigt par la fédération, "les larges moyens libérés pour la prise en charge sans limite des téléconsultations, alors qu'aucune revalorisation n'a été prévue pour la visite à domicile". Or selon les généralistes, cette visite avec éventuellement un électrocardiogramme, une prise de saturation et une échographie pulmonaire se révèle "bien supérieure en termes de levée de doute". Cela justifie d'ailleurs, pour la fédération, d'entendre son appel déjà maintes fois lancé par le passé d'une "revalorisation conventionnelle" de ces visites. Un élément, d'après elle, "indispensable pour juger de la meilleure orientation", surtout en cas de saturation hospitalière.
Le risque du numéro unique
De manière plus générale, SOS Médecins tire d'ores et déjà cinq leçons du Covid-19. En premier lieu, "il conviendra à l'avenir de ne pas l'oublier dans la définition du système de santé, mais aussi notamment dans la répartition des stocks de matériels de protection", insiste-t-elle. D'autant que son modèle "d'une grande agilité" sort renforcé de la crise, combinant régulation professionnelle "aguerrie et efficace", visite à domicile, consultation en point fixe "à condition de la gérer de manière sécurisée" et téléconsultation. Par ailleurs, "l'encombrement du Samu-Centre 15 démontre les risques majeurs qui seraient liés à la mise en place d'un numéro unique", insiste la fédération, selon qui "la disponibilité au 3624 est un plus important pour les patients, qui sont certains de trouver au bout du fil une autre régulation de qualité" (lire ici et là nos articles).Concernant l'affectation des moyens, "certains choix pourront être questionnés", préviennent les dirigeants de SOS Médecins. À les lire, cela suppose de mesurer la pertinence des moyens "importants" octroyés au Samu, "qui n'ont pas empêché sa saturation". Autre écueil pointé du doigt par la fédération, "les larges moyens libérés pour la prise en charge sans limite des téléconsultations, alors qu'aucune revalorisation n'a été prévue pour la visite à domicile". Or selon les généralistes, cette visite avec éventuellement un électrocardiogramme, une prise de saturation et une échographie pulmonaire se révèle "bien supérieure en termes de levée de doute". Cela justifie d'ailleurs, pour la fédération, d'entendre son appel déjà maintes fois lancé par le passé d'une "revalorisation conventionnelle" de ces visites. Un élément, d'après elle, "indispensable pour juger de la meilleure orientation", surtout en cas de saturation hospitalière.