Éthique
L'association Anticor va s'intéresser aux liens d'intérêts dans la gestion du coronavirus
Spécialisée dans la lutte contre la corruption, l'association Anticor va assurer une veille sur les liens d'intérêts des experts nommés pour gérer l'épidémie. La base Transparence santé en recense déjà plusieurs.Après avoir déjà porté plainte contre six experts de la Haute Autorité de santé (HAS) en raison de leur rémunération par des laboratoires pharmaceutiques commercialisant des statines, l'association de lutte contre la corruption Anticor entend poursuivre sa veille dans le monde de la santé. Sur son site, elle annonce la création d'une commission santé publique. Cette dernière "aura en charge de proposer des actions, dès lors que le fonctionnement administratif de notre système de santé et de gestion de la crise pourrait révéler des infractions pénales entrant dans le champ de compétence de l'association".
"Les dysfonctionnements de notre système de santé ne sont pas nouveaux mais cette crise du coronavirus les met cruellement en lumière", poursuit l'association Anticor. Elle va ainsi s'intéresser, en premier lieu, aux liens d'intérêts entre les laboratoires pharmaceutiques et les membres des conseils mis en place par le Gouvernement pour éclairer la décision publique. Il s'agit du comité scientifique sur le Covid-19, présidé par Jean-François Delfraissy, et le comité analyse, recherche et expertise (Care), présidé par Françoise Barré-Sinoussi.
La base Transparence santé recense, selon les constats d'Hospimedia, plusieurs liens (avantages, conventions, rémunérations), déclarés entre 2014 et 2019, pour certains experts nommés par le Gouvernement. Les deux présidents sont concernés par un faible nombre de déclarations liées à leur positionnement d'expert sur le VIH. Yazdan Yazdanpanah, membre de deux comités, cumule, par exemple, 144 avantages et 24 rémunérations (allant de 375 à 3 000 euros), déclarés par l'industrie pharmaceutique. Ces liens sont néanmoins beaucoup moins nombreux depuis 2017, par rapport aux années précédentes.
Au sein du conseil scientifique, Lila Bouadma et Denis Malvy comptabilisent chacun plusieurs dizaines de déclarations. À l'inverse, Didier Raoult n'a aucun lien référencé dans la base. Pour le Care, l'oncologue Jean-Philippe Spano et le pneumologue Dominique Valeyre sont concernés par de nombreuses déclarations, certaines comptabilisant plusieurs milliers d'euros.
"Les dysfonctionnements de notre système de santé ne sont pas nouveaux mais cette crise du coronavirus les met cruellement en lumière", poursuit l'association Anticor. Elle va ainsi s'intéresser, en premier lieu, aux liens d'intérêts entre les laboratoires pharmaceutiques et les membres des conseils mis en place par le Gouvernement pour éclairer la décision publique. Il s'agit du comité scientifique sur le Covid-19, présidé par Jean-François Delfraissy, et le comité analyse, recherche et expertise (Care), présidé par Françoise Barré-Sinoussi.
La base Transparence santé recense, selon les constats d'Hospimedia, plusieurs liens (avantages, conventions, rémunérations), déclarés entre 2014 et 2019, pour certains experts nommés par le Gouvernement. Les deux présidents sont concernés par un faible nombre de déclarations liées à leur positionnement d'expert sur le VIH. Yazdan Yazdanpanah, membre de deux comités, cumule, par exemple, 144 avantages et 24 rémunérations (allant de 375 à 3 000 euros), déclarés par l'industrie pharmaceutique. Ces liens sont néanmoins beaucoup moins nombreux depuis 2017, par rapport aux années précédentes.
Au sein du conseil scientifique, Lila Bouadma et Denis Malvy comptabilisent chacun plusieurs dizaines de déclarations. À l'inverse, Didier Raoult n'a aucun lien référencé dans la base. Pour le Care, l'oncologue Jean-Philippe Spano et le pneumologue Dominique Valeyre sont concernés par de nombreuses déclarations, certaines comptabilisant plusieurs milliers d'euros.