Gestion
Le directeur délégué du CH de Montceau-les-Mines est licencié
Mis à jour le
Les désaccords sont anciens mais, en pleine crise épidémique, le directeur délégué du CH de Montceau-les-Mines est débarqué par la direction du GHT. Alexandre Leroux fait part de sa stupéfaction face à cette décision.
Pour Christine Ungerer, la directrice générale du groupement hospitalier de territoire (GHT) Saône-et-Loire-Bresse-Morvan, "la confiance est nécessaire partout et encore davantage dans les équipes de direction". Sur la base de ce principe, posé par communiqué, elle officialise le licenciement d'Alexandre Leroux, directeur délégué du CH Jean-Bouveri de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire). Quant à Myriam Roullot, la directrice des soins, elle est suspendue. À noter par ailleurs qu'Henri Boadé, le directeur du pôle gériatrie, a quitté via une rupture conventionnelle.
Ce licenciement du directeur délégué, arrivé en qualité de contractuel en juillet 2019, intervient en pleine crise épidémique du Covid-19. Le CH de Montceau-les-Mines est particulièrement touché. 40% des patients SSR sont soit confirmés soit suspectés d'une infection par le virus Sars-Cov-2 — le taux est de 24% pour les résidents d'Ehpad. Néanmoins, ce licenciement serait également causé par des désaccords plus anciens que la gestion de l'épidémie. La direction du GHT, sollicitée par Hospimedia, ne souhaite pas communiquer sur ces motifs en raison du risque de contentieux.
Il met également l'accent sur la "reprise en main réussie" de l'hôpital de Montceau-les-Mines. "Ma mission était de finaliser la transformation de l'hôpital sur des activités gelées depuis un an et demi", rappelle-t-il en listant la modernisation des urgences et du SSR, l'ouverture du service d'addictologie en rééducation, le redémarrage des activités de cardiologie et d'oncologie ou encore la mise en valeur des activités de pneumologie et de gériatrie. Une nouvelle orientation stratégique a ainsi été exposée à l'ensemble du GHT et de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté en décembre, poursuit-il. Alexandre Leroux conclut en précisant que des "réponses juridiques appropriées" seront apportées à son "limogeage" effectué "sans aucun souci des droits des personnes ni du respect de la défense ni de grief objectif".
En qualité de directeur délégué du CH de La Guiche, il fait déjà partie des équipes de direction du GHT. Il cumule sa fonction avec celle de directeur au CH Jean-Bouvéri. Cette prise de poste se fait par intérim — la procédure de licenciement étant encore en cours — mais elle a vocation à être pérennisée. Pour mener à bien sa nouvelle mission, il bénéficiera d'un renfort de l'équipe d'encadrement du secteur gériatrique grâce à l'arrivée d'un cadre en provenance de Châlon-sur-Saône, siège du GHT. Des renforts de professionnels de santé sont également attendus.
Les lits de l'unité Covid-19 de Montceau-les-Mines connaissant un taux d'occupation de 95%, le centre 15 a pour consigne d'orienter les patients vers les autres unités Covid du GHT. "Cette mesure permet de garder un peu de disponibilité de lits en interne pour accueillir des patients du SSR ou de l'Ehpad", précise la direction. L'unité SSR Chopin est quant à elle fermée grâce à l'envoi des patients vers d'autres unités spécialisés du territoire. Dans les Ehpad, les résidents malades sont regroupés dans une unité. Afin d'éviter les contaminations croisées, des équipes sont dédiées à la prise en charge de ces résidents malades.
Article mis à jour : Dans un communiqué de presse du 4 mai, Alexandre Leroux souhaite "rétablir la vérité des faits". Un encadré est ainsi ajouté dans le texte ci-dessous.
Pour Christine Ungerer, la directrice générale du groupement hospitalier de territoire (GHT) Saône-et-Loire-Bresse-Morvan, "la confiance est nécessaire partout et encore davantage dans les équipes de direction". Sur la base de ce principe, posé par communiqué, elle officialise le licenciement d'Alexandre Leroux, directeur délégué du CH Jean-Bouveri de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire). Quant à Myriam Roullot, la directrice des soins, elle est suspendue. À noter par ailleurs qu'Henri Boadé, le directeur du pôle gériatrie, a quitté via une rupture conventionnelle.
Ce licenciement du directeur délégué, arrivé en qualité de contractuel en juillet 2019, intervient en pleine crise épidémique du Covid-19. Le CH de Montceau-les-Mines est particulièrement touché. 40% des patients SSR sont soit confirmés soit suspectés d'une infection par le virus Sars-Cov-2 — le taux est de 24% pour les résidents d'Ehpad. Néanmoins, ce licenciement serait également causé par des désaccords plus anciens que la gestion de l'épidémie. La direction du GHT, sollicitée par Hospimedia, ne souhaite pas communiquer sur ces motifs en raison du risque de contentieux.
Alexandre Leroux "stupéfait"
Dans un communiqué du 4 mai, Alexandre Leroux réagit au communiqué du 10 avril de la direction générale du GHT. Il se dit "encore stupéfait" de la décision de le suspendre, ainsi que la directrice des soins, "sans avoir eu ni motifs ni évocation des faits". Il estime ainsi qu'il "est incompréhensible de débarquer du bateau en pleine tempête capitaine et lieutenant". Il rappelle la mobilisation des équipes du CH de Montceau-les-Mines face à l'épidémie. Il souligne que le plan de crise Covid-19 "a été intégralement confirmé et poursuivi" après son départ.Il met également l'accent sur la "reprise en main réussie" de l'hôpital de Montceau-les-Mines. "Ma mission était de finaliser la transformation de l'hôpital sur des activités gelées depuis un an et demi", rappelle-t-il en listant la modernisation des urgences et du SSR, l'ouverture du service d'addictologie en rééducation, le redémarrage des activités de cardiologie et d'oncologie ou encore la mise en valeur des activités de pneumologie et de gériatrie. Une nouvelle orientation stratégique a ainsi été exposée à l'ensemble du GHT et de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté en décembre, poursuit-il. Alexandre Leroux conclut en précisant que des "réponses juridiques appropriées" seront apportées à son "limogeage" effectué "sans aucun souci des droits des personnes ni du respect de la défense ni de grief objectif".
Jean-Michel Suignard, nouveau directeur
"Dans ces temps difficiles, l’intérêt général des patients et des agents de l’hôpital demande, encore plus qu’en temps ordinaires, une infaillible cohésion, un maximum d’échanges, de transparence, de confiance et de liens entre établissements", cadre Christine Ungerer dans son communiqué. Sur la base de cette logique, Isabelle Gaume, directrice adjointe territoriale du GHT, annonce à Hospimedia la nomination de Jean-Michel Suignard au poste de directeur délégué du CH de Montceau-les-Mines.En qualité de directeur délégué du CH de La Guiche, il fait déjà partie des équipes de direction du GHT. Il cumule sa fonction avec celle de directeur au CH Jean-Bouvéri. Cette prise de poste se fait par intérim — la procédure de licenciement étant encore en cours — mais elle a vocation à être pérennisée. Pour mener à bien sa nouvelle mission, il bénéficiera d'un renfort de l'équipe d'encadrement du secteur gériatrique grâce à l'arrivée d'un cadre en provenance de Châlon-sur-Saône, siège du GHT. Des renforts de professionnels de santé sont également attendus.
Les lits de l'unité Covid-19 de Montceau-les-Mines connaissant un taux d'occupation de 95%, le centre 15 a pour consigne d'orienter les patients vers les autres unités Covid du GHT. "Cette mesure permet de garder un peu de disponibilité de lits en interne pour accueillir des patients du SSR ou de l'Ehpad", précise la direction. L'unité SSR Chopin est quant à elle fermée grâce à l'envoi des patients vers d'autres unités spécialisés du territoire. Dans les Ehpad, les résidents malades sont regroupés dans une unité. Afin d'éviter les contaminations croisées, des équipes sont dédiées à la prise en charge de ces résidents malades.