Qualité
La HAS précise la prise en charge de 9 pathologies chroniques dans le contexte épidémique
La Haute Autorité de santé a mis en ligne ce 11 avril de nouvelles réponses rapides qui précisent le suivi de neuf pathologies chroniques dans le contexte de l'épidémie de Covid-19. Elle livre aussi une fiche à destination des patients.Le 2 avril, la Haute Autorité de santé (HAS) a publié une réponse rapide incitant les professionnels de santé à mettre en place des mesures pour assurer la continuité du suivi des patients atteints de maladies chroniques, dans le contexte d'épidémie de Covid-19 (lire notre dossier). Ce 11 avril, elle en a mis en ligne neuf autres qui déclinent ses travaux par pathologie. L'objectif ? "Garantir la continuité de la prise en charge de ces patients et ainsi [éviter] l'aggravation de leur état de santé", explicite la HAS. Les repères apportés par l'instance sont adaptés au contexte de crise sanitaire. Comme les précédentes, ces réponses rapides sont susceptibles d'être adaptées en fonction de l'évolution des données de la science de la crise sanitaire.
Ces neuf fiches présentent des recommandations pour partie communes, adaptées à la spécificité de chaque pathologie. Elles préconisent pour une majeure partie des suivis, le recours à la téléconsulation, c'est le cas notamment de la fiche consacrée aux maladies rénales.
Autre point mis en lumière par la HAS au sein de ces différentes fiches : il est également primordial d'éviter toute automédication et de veiller à éviter tous risques d'interaction médicamenteuse, à savoir les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS), le paracétamol et l'hydroxychloroquine. Cela concerne par exemple le suivi des patients épileptiques. Il est aussi particulièrement important de limiter la prise de paracétamol et de prévenir les interactions médicamenteuses pour les patients atteints d'une hépatite virale chronique ainsi que pour ceux atteints de tuberculose. Ces derniers peuvent en outre développer une forme grave en cas d'infection au Covid-19.
À l'inverse, pour les personnes vivant avec le VIH, s'il est essentiel de maintenir les traitements en cours, une exception est faite pour celles qui contracteraient le Covid-19. Pour ces patients, la suspension de leurs traitements durant quelques jours est possible, le temps de guérir du coronavirus.
Parmi les autres spécificités mises en lumière par ces réponses rapides, pour les patients atteints d'une maladie de Parkinson, des traitements et l'activité physique adaptée doivent être maintenus, indique la HAS. Elle alerte ainsi sur le risque d'une interruption des traitements. "L'angoisse liée au contexte actuel est un facteur pouvant entraîner une décompensation de la maladie", décrit-elle.
Ces neuf fiches présentent des recommandations pour partie communes, adaptées à la spécificité de chaque pathologie. Elles préconisent pour une majeure partie des suivis, le recours à la téléconsulation, c'est le cas notamment de la fiche consacrée aux maladies rénales.
Des points de vigilance
Mais la HAS met aussi en lumière de nombreux points de vigilance. Il s'agit pour les pathologies les plus exposées au risque de développer une forme grave d'infection au Covid-19 — maladie respiratoire chronique telle que l'asthme ou la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou pour les patients insuffisants cardiaques chroniques — de donner des clés de réaction rapide face à une suspicion de coronavirus. La HAS insiste sur l'importance pour le médecin traitant ou cardiologue de surveiller tout signe de complication, c'est-à-dire dyspnée, tachycardie, malaises... Pour le patient insuffisant cardiaque, qu'une infection au Covid-19 soit suspectée ou non, certaines situations nécessitent absolument l'intervention du Samu, insiste la HAS. Une vigilance particulièrement accrue est en outre conseillée pour les patients souffrant de syndrome coronarien chronique, pour lesquels un "respect maximum du confinement" doit être observé.Autre point mis en lumière par la HAS au sein de ces différentes fiches : il est également primordial d'éviter toute automédication et de veiller à éviter tous risques d'interaction médicamenteuse, à savoir les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS), le paracétamol et l'hydroxychloroquine. Cela concerne par exemple le suivi des patients épileptiques. Il est aussi particulièrement important de limiter la prise de paracétamol et de prévenir les interactions médicamenteuses pour les patients atteints d'une hépatite virale chronique ainsi que pour ceux atteints de tuberculose. Ces derniers peuvent en outre développer une forme grave en cas d'infection au Covid-19.
À l'inverse, pour les personnes vivant avec le VIH, s'il est essentiel de maintenir les traitements en cours, une exception est faite pour celles qui contracteraient le Covid-19. Pour ces patients, la suspension de leurs traitements durant quelques jours est possible, le temps de guérir du coronavirus.
Parmi les autres spécificités mises en lumière par ces réponses rapides, pour les patients atteints d'une maladie de Parkinson, des traitements et l'activité physique adaptée doivent être maintenus, indique la HAS. Elle alerte ainsi sur le risque d'une interruption des traitements. "L'angoisse liée au contexte actuel est un facteur pouvant entraîner une décompensation de la maladie", décrit-elle.