Ressources humaines
Le renfort de la réserve sanitaire s'arrête à Mulhouse
Malgré une situation toujours tendue, le GH de la région de Mulhouse doit faire face au départ des renforts de la réserve sanitaire. Il doit également relever le défi de la filière gériatrique, avec des possibilités réduites de retour à domicile.Depuis mars, le groupe hospitalier (GH) de la région de Mulhouse et Sud-Alsace a bénéficié du renfort cumulé de 85 professionnels de santé — majoritairement des infirmiers — mobilisés au sein de la réserve sanitaire. "J'ai appris que les renforts s'arrêtaient, ce qui est dommage car il s'agit d'une ressource importante pour nous avec des professionnels investis", regrette la directrice du groupe hospitalier Corinne Krencker, lors d'une conférence de presse le 22 avril. Ce départ est dû à un manque de ressources néanmoins les renforts arrivés de Nouvelle-Aquitaine et de Provence-Alpes-Côté d'Azur restent sur place.
Ce départ intervient alors que le groupe connaît encore d'importantes tensions sur ses ressources humaines. Depuis le début de l'épidémie, 571 agents sont ou ont été en arrêt de travail, ce qui représente presque 11 000 journées cumulées. 17 d'entre eux sont encore hospitalisés. "Nous avions déjà des vacances de postes, 25 professionnels en moins, cela crée une difficulté", poursuit la directrice, commentant ce départ des derniers professionnels de santé mobilisés grâce à la réserve sanitaire. Des regroupements d'activités seront ainsi menés pour répondre aux conséquences de cette décision. À noter que 443 lits Covid-19, dont 61 en réanimation, accueillent encore des patients et que de nouvelles hospitalisations depuis les urgences ont encore lieu chaque jour.
Ce parcours de réadaptation vise à permettre le retour à domicile toutefois il s'avèrera très difficile pour la filière SSR gériatrique, qui comprend près de 80 lits. Yves Passadori, le directeur médical du pôle de gériatrie, précise qu'en raison de leurs comorbidités, leurs séquelles et leur dénutrition, le retour à domicile sera impossible pour certains d'entre eux. En raison du foyer épidémique, le secteur de l'aide à domicile est "très déstructuré", les Ehpad ne sont pas en capacité de refaire des admissions et le décès du conjoint induit l'absence d'aidant au domicile. "La crise à exacerbé les insuffisances dans l'organisation à domicile des prises en charge des situations de handicap", précise Yves Passadori. Le groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace s'attend ainsi à devoir envoyer des patients, de manière plus précipitée, en Ehpad et s'attend également à les revoir dans ses services d'urgences à l'avenir.
Ce départ intervient alors que le groupe connaît encore d'importantes tensions sur ses ressources humaines. Depuis le début de l'épidémie, 571 agents sont ou ont été en arrêt de travail, ce qui représente presque 11 000 journées cumulées. 17 d'entre eux sont encore hospitalisés. "Nous avions déjà des vacances de postes, 25 professionnels en moins, cela crée une difficulté", poursuit la directrice, commentant ce départ des derniers professionnels de santé mobilisés grâce à la réserve sanitaire. Des regroupements d'activités seront ainsi menés pour répondre aux conséquences de cette décision. À noter que 443 lits Covid-19, dont 61 en réanimation, accueillent encore des patients et que de nouvelles hospitalisations depuis les urgences ont encore lieu chaque jour.
Difficultés en aval du SSR
Depuis deux semaines, des patients sont également accueillis dans des services SSR, après un passage en réanimation ou en soins intensifs. "Il n'est pas possible de définir une durée de séjour pour ces patients en raison des différences sur leur état, les séquelles, etc.", avance Marie-Madeleine Leclercq, directrice médicale du pôle de médecine physique, réadaptation, rhumatologie, douleur. La répartition des patients se fait entre l'ensemble des services des établissements du territoire en fonction de leur plateau technique et de leur compétence. Le GH essaie de maintenir un SSR indemne de patients Covid-19 mais il est rattrapé par la demande. "Aucun élément médical sérieux ne permet de dire que les patients Covid-19 ne sont plus contagieux ou immunisés. Des SSR Covid-19 et des SSR non-Covid-19, c'est une vue de l'esprit", estime Jean Sengler, le président de la commission médicale d'établissement.Ce parcours de réadaptation vise à permettre le retour à domicile toutefois il s'avèrera très difficile pour la filière SSR gériatrique, qui comprend près de 80 lits. Yves Passadori, le directeur médical du pôle de gériatrie, précise qu'en raison de leurs comorbidités, leurs séquelles et leur dénutrition, le retour à domicile sera impossible pour certains d'entre eux. En raison du foyer épidémique, le secteur de l'aide à domicile est "très déstructuré", les Ehpad ne sont pas en capacité de refaire des admissions et le décès du conjoint induit l'absence d'aidant au domicile. "La crise à exacerbé les insuffisances dans l'organisation à domicile des prises en charge des situations de handicap", précise Yves Passadori. Le groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace s'attend ainsi à devoir envoyer des patients, de manière plus précipitée, en Ehpad et s'attend également à les revoir dans ses services d'urgences à l'avenir.