Économie
Le groupe associatif Siel bleu redoute une perte de 1,8 million d'euros avec la crise
La crise Covid-19 a privé 140 000 bénéficiaires des activités de sport adapté de Siel bleu, mettant le groupe associatif dans une situation financière délicate. Son président et cofondateur, Jean-Michel Ricard, évoque avec Hospimedia la situation.Le 19 mars l'association Siel bleu, acteur de prévention santé par l'activité physique adaptée (Apa), a lancé sur les réseaux sociaux un appel aux dons "pour changer la vie des plus fragiles et sauver Siel bleu". Alors que les Ehpad avaient depuis près de quinze jours fermé leurs portes aux visiteurs et que le président de la République étendait les mesures de confinement à l'ensemble de la population, l'association tirait la sonnette d'alarme.
En préambule de sa campagne d'appels aux dons, elle rappelle que le réseau Siel bleu compte "700 professionnels qui remettent en mouvement 140 000 personnes qui en ont besoin car fragilisées". Au 24 avril, 245 875 euros (€) ont été collectés. Globalement, cette levée de fonds a pour objectif de "compenser la perte d'activité de début mars (4 000 heures d’intervention annulées) et à couvrir les coûts fixes de l'association durant l'épidémie (environ 100 000 € par semaine en frais de locaux, téléphonie, location de voiture, complémentaire santé...)". L'association a alors chiffré à 400 000 € la somme nécessaire pour compenser ses frais jusque mi-avril.
Pour l'instant, le retour sur le terrain des acteurs de Siel bleu n'est pas encore programmé. En attendant et pour notamment assurer la continuité de la mission sociale du groupe associatif, son cofondateur souligne que quatre axes de développement sont en cours de réflexion. Le premier porte sur les modalités d'envoi aux établissements et aux différents bénéficiaires de matériels adaptés pour qu'ils poursuivent leurs séances. Le deuxième concerne les modalités futures d'intervention de Siel bleu. Le troisième axe consiste à mettre en place des protocoles sanitaires dans le cadre des interventions à venir. Enfin, l'association envisage de lancer tout particulièrement une offre d'accompagnement des personnes à domicile fragilisées par la crise.
C'est pourquoi nous nous lançons dans une grande campagne de dons pour changer la vie des plus fragiles et SAUVER SIEL BLEU. https://t.co/VQmqJUhSd3 Nous avons besoin de vos #dons #BoxonsCOVID19 #sourire pic.twitter.com/Fj4wuoetpi
— Siel Bleu France (@SielBleuFrance) March 19, 2020
En préambule de sa campagne d'appels aux dons, elle rappelle que le réseau Siel bleu compte "700 professionnels qui remettent en mouvement 140 000 personnes qui en ont besoin car fragilisées". Au 24 avril, 245 875 euros (€) ont été collectés. Globalement, cette levée de fonds a pour objectif de "compenser la perte d'activité de début mars (4 000 heures d’intervention annulées) et à couvrir les coûts fixes de l'association durant l'épidémie (environ 100 000 € par semaine en frais de locaux, téléphonie, location de voiture, complémentaire santé...)". L'association a alors chiffré à 400 000 € la somme nécessaire pour compenser ses frais jusque mi-avril.
Des outils en libre accès
Jean-Michel Ricard, président et cofondateur du groupe associatif Siel bleu, interrogé par Hospimedia, imagine que la cessation d'activités actuelle pourrait se poursuivre jusqu'en septembre. La facture correspondant à l'ensemble des pertes financières pourrait s'élever entre 1,7 et 1,8 million d'euros (M€). Outre ces coûts économiques, les bénéficiaires habituels d'Apa risquent aussi d'être les grands perdants de cette crise Covid-19. Pour essayer en quelque sorte de compenser le vide créé par l'absence des interventions, l'association a créé sur son site Internet la page "Bouger en confinement avec Siel bleu". Elle y propose ses outils en libres accès via des séances d'activité physique à visionner en live ou en différé, des vidéos thématiques (défis, exercices d'Apa mais aussi pour les télétravailleurs...) et des fiches exercices avec des niveaux différents de difficultés.Un nouveau modèle
Cette initiative visait à "maintenir un certain lien social et aussi à permettre à chacun de rester en mouvement quels que soient son âge et sa condition physique, voire préserver son autonomie sur le long terme ou éviter les douleurs. Mais nous ne nous attendions pas à ce que nos cours sur Facebook et nos vidéos en ligne fassent des dizaines de milliers de vues, soit environ 25 000 en 3 semaines ", souligne Jean-Michel Ricard. Cette façon de travailler en open source qui s'est imposée en période de confinement pourrait perdurer à l'avenir.Pour l'instant, le retour sur le terrain des acteurs de Siel bleu n'est pas encore programmé. En attendant et pour notamment assurer la continuité de la mission sociale du groupe associatif, son cofondateur souligne que quatre axes de développement sont en cours de réflexion. Le premier porte sur les modalités d'envoi aux établissements et aux différents bénéficiaires de matériels adaptés pour qu'ils poursuivent leurs séances. Le deuxième concerne les modalités futures d'intervention de Siel bleu. Le troisième axe consiste à mettre en place des protocoles sanitaires dans le cadre des interventions à venir. Enfin, l'association envisage de lancer tout particulièrement une offre d'accompagnement des personnes à domicile fragilisées par la crise.