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Le CHR de Metz-Thionville diminue ses capacités d'accueil de patients Covid-19

En raison de la diminution du nombre de patients, y compris en réanimation, le CHR de Metz-Thionville entame la modification de ses capacités. Il entend également renforcer sa coopération avec le Service de santé des armées.Après avoir atteint le plateau d'activité liée à la maladie Covid-19, le CHR de Metz-Thionville (Moselle) note le début d'une décrue. "Nous n'oublions pas que nous sommes une structure de recours et pouvons recevoir des transferts d'autres établissements", rappelle la directrice générale Marie-Odile Saillard lors d'une conférence de presse le 21 avril. La direction a néanmoins procédé à une diminution des capacités affichées de réanimation d'accueil de patient. En une semaine, le solde de patients accueillis a diminué de 25 dans l'ensemble du département. "La contrepartie, c'est la garantie absolue, que je dois à l'ARS et à la population, de pouvoir réarmer des lits Covid dans des conditions extrêmement rapides", complète la directrice générale.

La reprise d'activité non-Covid se limite à ce qui est de l'ordre de la perte de chances et la prise de rendez-vous n'est pas réenclenchée. L'activité des urgences augmente quant à elle en raison des blessures liées au "barbecue" et au "bricolage" selon la direction. Enfin, la filière SSR est également plus sollicitée pour la prise en charge des patients après un séjour en réanimation. Ce besoin permet de réactiver le rapprochement des activités sur le site de l'hôpital d'instruction des armées Legouest. "Cette convergence est toujours à l'ordre du jour, il n'est pas impossible de profiter de la crise du Covid pour anticiper un certain nombre de travaux communs de manière concertée", estime Marie-Odile Saillard.

Enfin, la directrice générale tire des premières leçons de gestion de la crise. Sur les respirateurs, elle estime qu'il faut désormais des appareils adaptés et stockés dans des locaux supplémentaires sans devoir faire un "appel au peuple" pour être équipé. À propos du manque de surblouses, elle considère que le principe de ne pas se retrouver en difficulté face à une pénurie pourrait être un nouveau critère dans le choix du matériel, au détriment de l'usage unique. Enfin, d'un point de vue architectural, la directrice générale estime qu'une réflexion serait "bien inspirée" sur la mise en place de locaux pouvant être transformés de manière rapide pour faire face à une telle crise.

Jérôme Robillard

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