Psychiatrie
Le SPH estime que la crise ne doit pas évincer la démocratie dans les établissements
Le Syndicat des psychiatres des hôpitaux a reçu des signalements de "dérives autoritaires" dans les établissements. Il rappelle que les plans blancs déployés ne doivent pas "balayer les outils de gouvernance démocratique et équilibrée"."Les plans blancs des hôpitaux ne sont pas destinés à favoriser les dérives autoritaires des directions d'établissements." Tel est le message portée par le Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) dans un communiqué daté du 22 avril. Le syndicat tient ainsi à rappeler que "le caractère exceptionnel de la pandémie ne doit pas servir à faire passer des décisions contestables et sans relation directe avec leur objectif". En cause ? Les diverses restructurations qui touchent le secteur de la psychiatrie depuis deux mois.
Et le SPH de lister : fermetures de lits ou d'unités imposées et non prévues au projet d'établissement ; congés rendus obligatoires pour les personnels ; ou encore restructurations systématisées de libertés des patients non justifiées par des raisons médicales. "Ces situations signalées au SPH dans plusieurs établissements illustrent les risques de concentrer les pouvoirs de manière prolongée dans les cellules de crise", déplore le syndicat.
Il rappelle que "ce qui dépasse le périmètre de la continuité des soins, de la sécurité des patients et des personnels en lien avec la situation d'urgence à laquelle les plans blancs doivent répondre, doit faire l'objet de concertations avec les services concernés". Cela nécessite que les instances de régulations reprennent leur place et que le rôle des cellules de crise "ne balaie pas les outils de gouvernance démocratique et équilibrée".
En psychiatrie, les acteurs des soins ont montré leur capacité d'adaptation à cette situation d'exception grâce à la connaissance de leurs secteurs, sans attendre les orientations nationales, remémore le SPH (lire notre dossier). "Aussi, puisque les indicateurs montrent que le confinement et le déconfinement auront un impact sur les maladies chroniques et l'état psychique de la population, la poursuite de la mobilisation en santé mentale n'a pas à subir les penchants de certains pour l'autoritarisme", conclut le SPH.
Et le SPH de lister : fermetures de lits ou d'unités imposées et non prévues au projet d'établissement ; congés rendus obligatoires pour les personnels ; ou encore restructurations systématisées de libertés des patients non justifiées par des raisons médicales. "Ces situations signalées au SPH dans plusieurs établissements illustrent les risques de concentrer les pouvoirs de manière prolongée dans les cellules de crise", déplore le syndicat.
Il rappelle que "ce qui dépasse le périmètre de la continuité des soins, de la sécurité des patients et des personnels en lien avec la situation d'urgence à laquelle les plans blancs doivent répondre, doit faire l'objet de concertations avec les services concernés". Cela nécessite que les instances de régulations reprennent leur place et que le rôle des cellules de crise "ne balaie pas les outils de gouvernance démocratique et équilibrée".
En psychiatrie, les acteurs des soins ont montré leur capacité d'adaptation à cette situation d'exception grâce à la connaissance de leurs secteurs, sans attendre les orientations nationales, remémore le SPH (lire notre dossier). "Aussi, puisque les indicateurs montrent que le confinement et le déconfinement auront un impact sur les maladies chroniques et l'état psychique de la population, la poursuite de la mobilisation en santé mentale n'a pas à subir les penchants de certains pour l'autoritarisme", conclut le SPH.