Insertion
Plus de 270 000 travailleurs handicapés seraient en activité partielle
Dans une note, l'Agefiph s'inquiète de l'avenir des salariés en situation de handicap durant et après la crise sanitaire liée au Covid-19. En effet, ils seraient plus de 270 000 à être concernés par les mesures d'activité partielle. L'Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) estime que plus de 270 000 salariés en situation de handicap seraient concernés par les mesures d'activité partielle en réaction à la crise sanitaire liée au Covid-19. À ceux-là s'ajoutent près de 250 000 demandes d'arrêt de travail de personnes vulnérables atteintes d'affection longue durée (ALD). Bien que toutes ces demandes n'aient pas été concluantes et que toutes les personnes en ALD ne soient pas automatiquement bénéficiaires de l'obligation d'emploi (BOE), l'Agefiph souligne l'intérêt de suivre cet indicateur également car "elles sont susceptibles de l'être et peuvent également être fragilisées dans leur emploi dans la séquence à venir". Car, selon l'association, c'est bien dans l'avenir que se loge le cœur du problème : qu'adviendra-t-il de l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap la crise économique approchant ? L'Agefiph craint "une surexposition au risque de chômage" ainsi qu'"un enkystement dans le chômage de longue durée pour les BOE", en raison d'un marché de l'emploi "en forte tension" et sachant que "le chômage des BOE qui avait baissé en 2019 n'avait pas diminué sur le noyau dur des chômeurs de longue durée."
L'association a d'ores et déjà lancé un plan de dix mesures d'urgence destiné à soutenir l'emploi des personnes en situation de handicap lors de la crise sanitaire (lire notre article). Mais la vigilance ne pourra pas se relâcher dans les mois à venir car "les effets de la crise seront sans doute diffus dans le temps". Ainsi, lors du déconfinement progressif, "les conditions particulières d'exercice des activités (mesures barrières, risque de services réduits dans certains secteurs) ou les difficultés de mobilité pourraient constituer des freins nouveaux pour l'emploi des personnes en situation de handicap, ce qui pourrait nécessiter des adaptations de postes notamment dans des délais courts". L'Agefiph promet d'être "mobilisée". En parallèle, des inquiétudes montent sur l'avenir de l'Agefiph comme acteur central de l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap dans le cadre du rapprochement des réseaux Pôle emploi et Cap Emploi (lire notre article).
L'association a d'ores et déjà lancé un plan de dix mesures d'urgence destiné à soutenir l'emploi des personnes en situation de handicap lors de la crise sanitaire (lire notre article). Mais la vigilance ne pourra pas se relâcher dans les mois à venir car "les effets de la crise seront sans doute diffus dans le temps". Ainsi, lors du déconfinement progressif, "les conditions particulières d'exercice des activités (mesures barrières, risque de services réduits dans certains secteurs) ou les difficultés de mobilité pourraient constituer des freins nouveaux pour l'emploi des personnes en situation de handicap, ce qui pourrait nécessiter des adaptations de postes notamment dans des délais courts". L'Agefiph promet d'être "mobilisée". En parallèle, des inquiétudes montent sur l'avenir de l'Agefiph comme acteur central de l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap dans le cadre du rapprochement des réseaux Pôle emploi et Cap Emploi (lire notre article).