Économie
La crise renforce l'intérêt d'ancrer les entreprises en santé sur le territoire national
Pour répondre aux défis de la crise sanitaire du Covid-19, entreprises, industries et start-up du secteur santé ont dû s'adapter. Leurs réponses, estime le directeur général d'Eurasanté, soulignent l'intérêt de les ancrer sur le territoire national."Cette crise nous a amenés à faire le constat du caractère flagrant de notre fragilité et de notre dépendance en matière de produits de santé". Ce constat, c'est Étienne Vervaecke, directeur général d'Eurasanté, qui le fait. Il explique à Hospimedia que cette situation "devrait conduire à un véritable changement systémique".
Deux processus ont été à l'œuvre pour conduire à ce résultat. Le premier est celui de la migration depuis des années de l'appareil de production hors de l'Union européenne. Un phénomène qui ne touche pas uniquement le secteur de la santé mais qui a particulièrement été amplifiée par le processus économique qui touche les établissements de santé. La pression financière est telle qu'ils sont obligés de réguler les achats en passant par un ajustement de leurs investissements, explique Étienne Vervaecke. L'une des réponses serait de faire remonter les critères sociaux dans les critères des marchés publics qui plaident plus pour de l'achat local, permettant d'être au rendez-vous de l'intérêt social, environnemental, sanitaire et économique. D'autant, ajoute-t-il, que les entreprises nationales sont prêtes à répondre aux besoins. En témoigne la mobilisation des entreprises qui ont su s'adapter à la situation et proposer des solutions au moment des pénuries de masques ou de gel hydroalcoolique.
Outre ces exemples, Étienne Vervaecke estime que la crise a permis de mettre en lumière le secteur santé sous un autre angle que celui du soin. Ainsi, la recherche et l'innovation dans ce secteur ont été portées à la connaissance du grand public "de façon phénoménale". Une exposition qui devrait avoir des retombées directes en matière de notoriété et de recrutement mais aussi de drainage de capitaux. L'innovation en santé ne se résume pas qu'au numérique, note-t-il. Cette crise a permis d'en montrer tous les aspects, conclut-il.
Ils rappellent que les entreprises ont également "fait preuve de grandes capacités d'adaptation pour répondre aux enjeux actuels". Les pôles sont également convaincus que cette crise "renforce le besoin d'ancrer des entreprises et du savoir-faire en santé sur le territoire national pour assurer l'accès au soin des patients et l'accès aux produits et équipements nécessaires pour les soignants". "Leur place est donc essentielle dans le paysage national aujourd'hui", estiment-ils.
Deux processus ont été à l'œuvre pour conduire à ce résultat. Le premier est celui de la migration depuis des années de l'appareil de production hors de l'Union européenne. Un phénomène qui ne touche pas uniquement le secteur de la santé mais qui a particulièrement été amplifiée par le processus économique qui touche les établissements de santé. La pression financière est telle qu'ils sont obligés de réguler les achats en passant par un ajustement de leurs investissements, explique Étienne Vervaecke. L'une des réponses serait de faire remonter les critères sociaux dans les critères des marchés publics qui plaident plus pour de l'achat local, permettant d'être au rendez-vous de l'intérêt social, environnemental, sanitaire et économique. D'autant, ajoute-t-il, que les entreprises nationales sont prêtes à répondre aux besoins. En témoigne la mobilisation des entreprises qui ont su s'adapter à la situation et proposer des solutions au moment des pénuries de masques ou de gel hydroalcoolique.
Un autre regard sur le secteur santé
Étienne Vervaecke a ainsi cité pour les Hauts-de-France, les laboratoires Anios, présents notamment à Lezennes et Sainghin-en-Mélantois (Nord) qui a augmenté sa production de 25 à 30%, produisant jusqu'à trois tonnes par jour de gel hydroalcoolique. "Sur cette famille de produits, des industriels français ont su en deux jours lancer une production", souligne-t-il, à l'image de Roquette, qui travaille avec des ingrédients d'origine végétale et est un pionnier des nouvelles protéines végétales. Pour ce qui est des masques, les entreprises n'ont pas non plus été en reste, l'exemple le plus illustratif étant le travail mené par Lemahieu qui a œuvré avec le CHU de Lille (Nord) sur les masques Garridou (lire notre article).Outre ces exemples, Étienne Vervaecke estime que la crise a permis de mettre en lumière le secteur santé sous un autre angle que celui du soin. Ainsi, la recherche et l'innovation dans ce secteur ont été portées à la connaissance du grand public "de façon phénoménale". Une exposition qui devrait avoir des retombées directes en matière de notoriété et de recrutement mais aussi de drainage de capitaux. L'innovation en santé ne se résume pas qu'au numérique, note-t-il. Cette crise a permis d'en montrer tous les aspects, conclut-il.
Une cartographie des initiatives
Les six pôles de compétitivité santé que sont Atlanpole Biotherapies, Biovalley France, Eurobiomed, Lyonbiopôle, Medicen et Clubster NSL ont recensé les actions des acteurs académiques et industriels en France dans la lutte contre le Covid-19. Ils publient en ce sens une cartographie les répertoriant, indiquent-ils dans un communiqué commun. Au total, 280 initiatives Covid-19 sont répertoriées concernant différentes catégories (tests de diagnostic, recherche académique et clinique, partage et protection des données...). La cartographie sera mise à jour régulièrement.Ils rappellent que les entreprises ont également "fait preuve de grandes capacités d'adaptation pour répondre aux enjeux actuels". Les pôles sont également convaincus que cette crise "renforce le besoin d'ancrer des entreprises et du savoir-faire en santé sur le territoire national pour assurer l'accès au soin des patients et l'accès aux produits et équipements nécessaires pour les soignants". "Leur place est donc essentielle dans le paysage national aujourd'hui", estiment-ils.