Offre de soins
Le CH de Mulhouse et le SSA tirent un bilan très satisfaisant de leur coopération
L'apport du Service de santé des armées à Mulhouse ne se limite pas à l'hôpital de campagne, en cours de déconstruction. La coopération civilo-militaire s'est également traduite par la constitution de la filière d'aval de la réanimation.Alors que l'élément militaire de réanimation (EMR) du Service de santé des armées (SSA) n'accueille plus de patients à Mulhouse (Haut-Rhin), les différentes parties prenantes font le bilan de cette coopération civilo-militaire en pleine crise épidémique de la maladie Covid-19. "Cette coopération est totalement réussie et plus que nécessaire et indispensable dans le contexte qui était le nôtre, avec une saturation des lits de réanimation malgré les transformations menées", rembobine Corinne Krencker, directrice du groupe hospitalier de la région de Mulhouse et du Sud-Alsace (GHRMSA), lors d'une conférence de presse le 13 mai.
Dès la mi-mars, les deux parties prenantes ont défini le schéma d'implantation de cet EMR, juste après l'annonce de l'envoi d'un hôpital de campagne par le président de la République Emmanuel Macron. Après la constitution d'une nouvelle structure en 48 heures, le SSA a accueilli ses premiers patients le 23 mars, rappelle le général Jacques Escarment, qui dirige l'EMR. Pour y parvenir, le personnel s'est mobilisé autour de la qualification de la première aile de dix lits. "Nous avions des hélicoptères qui volaient en permanence au-dessus de nos têtes [pour transférer des patients] et chaque jour vingt nouveaux patients étaient intubés aux urgences", précise-t-il. Avec l'apport de 27 lits, le SSA a permis une augmentation de 30% des capacités à Mulhouse.
Pour les médecins du GHRMSA, le SSA a apporté une "aide majeure" et permis des "échanges riches et profitables", selon Xavier Nasica, président par intérim de la commission médicale d'établissement. Cette coopération professionnelle s'est faite autour d'un "pivot", à savoir une réunion quotidienne sur l'état des patients, les transferts et le parcours de chaque malade. Au-delà de la réanimation en effet, la coopération civilo-militaire s'est concrétisée par la construction d'un parcours d'aval, associant unité de post-réanimation et rééducation. "Nous avons aidé nos camarades dans une situation très dure, mais nous les avons aussi aidés à la mise en place de cette structure d'aval qui va jouer un grand rôle en matière de réadaptation", émet Jacques Escarment à propos de l'unité post-réanimation.
Armée de douze lits, elle a pris ses quartiers dans le service de chirurgie plastique, transformée en cinq jours. "Le but est de sevrer les patients de la ventilation artificielle mais également de les réhabiliter le plus rapidement possible", explique Philippe Guiot, qui dirige le pôle de médecine intensive. Les patients sont ensuite envoyés vers des établissements SSR de l'agglomération ou retournent à domicile. À l'instar de la réanimation, les médecins s'attendent à des séjours plutôt longs en rééducation pour les patients Covid+.
Dès la mi-mars, les deux parties prenantes ont défini le schéma d'implantation de cet EMR, juste après l'annonce de l'envoi d'un hôpital de campagne par le président de la République Emmanuel Macron. Après la constitution d'une nouvelle structure en 48 heures, le SSA a accueilli ses premiers patients le 23 mars, rappelle le général Jacques Escarment, qui dirige l'EMR. Pour y parvenir, le personnel s'est mobilisé autour de la qualification de la première aile de dix lits. "Nous avions des hélicoptères qui volaient en permanence au-dessus de nos têtes [pour transférer des patients] et chaque jour vingt nouveaux patients étaient intubés aux urgences", précise-t-il. Avec l'apport de 27 lits, le SSA a permis une augmentation de 30% des capacités à Mulhouse.
"Osmose" entre les médecins
Au total, l'EMR a accueilli 47 patients monodéfaillants respiratoire. "Ce critère d'admissibilité a été fixé dès notre arrivée. Notre capacité ne couvrait pas toutes les défaillances d'organes", précise Jacques Escarment. "Depuis le début, il y a une osmose entre les équipes hospitalières et les équipes militaires pour œuvrer dans le même sens alors que ce ne sont pas des partenaires habituels", estime la directrice du GHRMSA. Outre des lits de réanimation, les armées ont contribué à la prise en charge des patients via des surveillances de sites et grâce à des transports héliportés ou par avion lors des cinq opérations Morphée — acronyme du module de réanimation pour patients à haute élongation d'évacuation.Pour les médecins du GHRMSA, le SSA a apporté une "aide majeure" et permis des "échanges riches et profitables", selon Xavier Nasica, président par intérim de la commission médicale d'établissement. Cette coopération professionnelle s'est faite autour d'un "pivot", à savoir une réunion quotidienne sur l'état des patients, les transferts et le parcours de chaque malade. Au-delà de la réanimation en effet, la coopération civilo-militaire s'est concrétisée par la construction d'un parcours d'aval, associant unité de post-réanimation et rééducation. "Nous avons aidé nos camarades dans une situation très dure, mais nous les avons aussi aidés à la mise en place de cette structure d'aval qui va jouer un grand rôle en matière de réadaptation", émet Jacques Escarment à propos de l'unité post-réanimation.
Armée de douze lits, elle a pris ses quartiers dans le service de chirurgie plastique, transformée en cinq jours. "Le but est de sevrer les patients de la ventilation artificielle mais également de les réhabiliter le plus rapidement possible", explique Philippe Guiot, qui dirige le pôle de médecine intensive. Les patients sont ensuite envoyés vers des établissements SSR de l'agglomération ou retournent à domicile. À l'instar de la réanimation, les médecins s'attendent à des séjours plutôt longs en rééducation pour les patients Covid+.