Psychiatrie & prison : l’hôpital pris entre deux feux
Quelque 24 000 détenus seraient atteints de troubles psychiatriques ou de dépression. Pour que le temps passé en prison soit mis à profit pour se soigner, le gouvernement français a engagé depuis plusieurs années une réforme d’ensemble des soins en détention aboutissant à la création d’unités de consultation et de soins ambulatoires (UCSA), de services médico-psychologiques régionaux (SMPR), d’unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) et plus récemment au projet de centres socio-médico-judiciaires de sûreté. Décrié par le comité de prévention de la torture du conseil de l’Europe au moment où le non-lieu psychiatrique a été confirmé dans l’affaire du double meurtre de deux soignants au CHP de Pau, le système tend à s’affiner.…