Développement durable en santéUne nouvelle ère amorcéeS’engager dans une action de développement durable, c’est concilier trois dimensions : l’économie, l’environnement et le développement social, avec pour objectif "de satisfaire les besoins de la génération actuelle sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins". En intégrant le développement durable dans les critères du plan Hôpital 2012, Xavier Bertrand a lancé un signe fort qui engage l’hospitalisation vers une nouvelle ère d’une santé plus durable.
Respirer un air pur pendant les travaux hospitaliersLes travaux de rénovation ou de conception de nouveaux bâtiments hospitaliers peuvent avoir des conséquences infectieuses néfastes pour les patients, par les poussières qu’ils engendrent. Ingénieurs et hygiénistes doivent donc associer leurs connaissances mutuelles de l’établissement et connaître les contraintes de chacun pour une maîtrise de la qualité de l’air à l’hôpital.
Loi du 4 mars 2002D’un patient "objet de soins" à un patient "sujet de droits"Cinq ans après sa publication, la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé rééquilibre la relation médecin-malade. Elle renforce l’information du patient et le consentement du soin, introduit une réparation du risque sanitaire et un droit d’accès au dossier médical, organise l’hébergement des données de santé, etc. Dans ce cadre, le patient devient co-auteur du système de soins, presque autonome et en règle générale informé. Il lui est possible de décider, en lien avec les professionnels, des traitements qui le concernent. La loi affirme ainsi la place de l’usager dans le système sanitaire aux côtés de l’Etat, de l’Assurance maladie et des professionnels de santé. De plus en plus, il faudra compter sur ce nouvel acteur dans les négociations.
Plan Périnatalité 2005-2007L’exemple des sages-femmes révèle l’ampleur de la tâche restanteLe plan Périnatalité 2005-2007 défend une reconnaissance des professionnels de la santé passant, entre autres, par une valorisation des compétences. Un premier bilan du plan révèle un réel investissement du gouvernement dans cette voie. Néanmoins, les nombreuses discussions et réflexions ouvertes encore en cours démontrent l’ampleur de la tâche qu’il reste à accomplir, notamment pour la profession de sage-femme, qui, malgré un élargissement de ses compétences, est en mal de reconnaissance.
Le défi gériatrique : la fluidité du circuit de la dépendanceLes chiffres alarmants relatifs à la longévité et à la prise en charge des personnes âgées se confortent à mesure que les rapports sont publiés. Aujourd’hui, la prise de conscience de la problématique de la dépendance liée à l’âge est réelle et la réflexion est bel et bien engagée : les colloques se multiplient et les actions gouvernementales s’amorcent voire s’ancrent dans un dispositif résolument tourné vers cette population. La prévention médicale et l’organisation de la filière gériatrique à l’hôpital en coopération avec les établissements médico-sociaux constituent deux priorités.
Temps de travail médicalMettre à plat les ressources avant toute réorganisationLe déploiement du chantier de la Mission nationale d’expertise et d’audit hospitaliers (MEAH) sur la gestion et l’organisation du temps de travail médical met en évidence le besoin de procéder à une analyse détaillée des ressources et de la comparer aux estimations de besoins avant d’opérer toute réorganisation. La rédaction d’une charte comme document de référence au sein de l’établissement ou la construction d’une maquette d’organisation type s’avèrent deux méthodes largement utilisées dans le cadre de ces opérations. La démarche montre non seulement des résultats probants (baisse du nombre de plages additionnelles, réaffectation des ressources à des services en manque…) mais le dialogue entre la direction et l’équipe médicale est également renoué.
Evaluation des pratiques professionnellesUne obligation individuelle inscrite dans un cadre collectifQuinze programmes d’évaluation et d’amélioration des pratiques professionnelles ont été exposés, discutés et valorisés lundi 18 décembre lors d’une journée dédiée à l’EPP organisée par la Haute autorité de santé (HAS) à Paris. Selon elle, il n’existe pas une mais de multiples façons de remplir cette obligation. A l’hôpital, elle prend souvent la forme d’un travail collectif : réunion de concertation pluridisciplinaire, staff-EPP, implication dans un réseau… Plusieurs milliers de médecins, à l’hôpital et en ambulatoire, sont d’ores et déjà engagés dans de telles démarches ; un millier a reçu, ce jour, leur certificat d’évaluation. En 2007, la HAS envisage d’approfondir la dynamique, de réajuster la démarche et d’élargir la méthodologie aux autres professions de santé.
Dossier médical personnelUn pacte de confiance qui induit un partage des risques et des responsabilitésLa sécurité sanitaire devient technique mais doit rester humaniste, a souligné Xavier Bertrand le 4 décembre dernier lors d’un colloque sur le dossier médical personnel. Le ministère de la Santé ambitionne d’élaborer un véritable "pacte de confiance" entre le patient et le professionnel de santé qui renforcera le "colloque singulier". C’est seulement dans un second temps que cette expérience individuelle permettra d’asseoir l’outil dans un domaine de santé publique.
Activité de prélèvement et de greffeOffensive sur l’hôpitalLa loi bioéthique du 6 août 2004 prévoit que tous les établissements de santé, qu’ils soient autorisés ou non, participent à l’activité de prélèvement d’organes et de tissus. L’Agence de biomédecine lance donc officiellement l’offensive sur l’hôpital. En plus du renforcement des campagnes d’information nationales, elle propose désormais aux personnels de santé un panel d’outils, de méthodes et de démarches (formation, base de données, auto-évaluation…) leur permettant d’améliorer le recensement des donneurs potentiels, l’accueil des familles et le prélèvement des cellules, tissus et organes.
Gestion d’une future pandémie grippaleLa lutte se construitComment organiser les soins en situation de pandémie de grippe aviaire humaine ? Telle est la question qui a de nouveau été posée au colloque du ministère, mercredi 8 novembre. Les acteurs de santé sont sur le pied de guerre. Stockage d’antiviraux, de masques, de vaccins en guise de matériel et plan de bataille intitulé « Pandémie grippale » ont été présentés aux participants. Au final peu de réponses et encore des questions. Mais l’organisation qui est en train de se mettre en place autour de l’éventualité d’une pandémie grippale devrait à terme servir de modèle à la gestion de toutes les crises sanitaires. L’exemple de la crise du chikungunya exposé par le directeur de la clinique Saint-Benoît de La Réunion est riche d’enseignement.