Thierry Gamond-Rius, Éric Guyader et Thierry Lugbull postulent à la présidence des directeurs de CH
Qui pour succéder à Zaynab Riet, la nouvelle déléguée générale de la FHF, à la présidence de la Conférence nationale des directeurs de CH ? Trois candidats se sont ouvertement positionnés : Thierry Gamond-Rius, Éric Guyader et Thierry Lugbull, directeurs respectifs des hôpitaux de Lorient, Beauvais et Saint-Lô. Réponse par les urnes le 15 décembre.Le 15 décembre, la Conférence nationale des directeurs de centre hospitalier (CNDCH) se choisira un nouveau président pour remplacer Zaynab Riet, en poste depuis début 2015 mais appelée le 1er janvier à prendre les fonctions de déléguée générale de la FHF (lire notre article). Trois candidats sont ouvertement déclarés* :
Le candidat du SMPS insiste aussi dans ses priorités sur "l'ouverture" aux territoires mais aussi, au national, vers les autres grandes voix hospitalières que sont la conférence des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de CH (avec l'idée d'inscrire dans la durée les séminaire de travail en commun) ou encore la FHF et les conférences de CHU-CHR (directeurs et présidents de CME). "Sans nous confondre", il s'agit de "renforcer les synergies", de participer activement à la construction des positions et propositions.
Éric Guyader insiste dans son "devoir de réalité" pour ne "pas [...] céder à l"hôpital-bashing", rappelant porter à l'instar de tous les responsables hospitaliers sur le terrain "une gouvernance qui exige courage, pédagogie et persévérance" dans une logique de parcours, d'ouverture à la ville et au médico-social et en soutien des personnels face à un contexte de plus en plus exigeant. Plus globalement, il détaille les attentes concrètes attendues de la relation de la conférence avec les pouvoirs publics, entre "exigence", "soutenabilité" et "décision" : trancher entre intégration et coopération pour la gouvernance des GHT ; renforcer la réponse territoriale aux enjeux de santé publique ; rechercher un modèle financier centré sur le parcours, la qualité et la pertinence des actes ; octroyer des modalités lisibles de financement ; promouvoir des textes favorisant le dialogue social et un management respectueux...
- Thierry Gamond-Rius, directeur du CH Bretagne-Atlantique à Lorient (Morbihan) sous l'étiquette SMPS ;
- Éric Guyader, directeur du CH de Beauvais (Oise) au nom du Syncass-CFDT ;
- Thierry Lugbull, directeur du CH Mémorial France-États-Unis de Saint-Lô (Manche) pour le CH-FO.
"Préserver l'esprit de responsabilité et de pragmatisme"
Pour Thierry Gamond-Rius, il s'agit de s'inscrire "dans la continuité" de l'action conduite par Zaynab Riet. Dans ses "priorités" exposées à Hospimedia, il salue d'ailleurs la "dynamique de travail à la fois sérieuse et consensuelle" de la nouvelle responsable de la FHF. En cas de victoire, le directeur du CH Bretagne-Atlantique entend "assurer la cohésion" de la conférence, jugeant "indispensable de faire prévaloir ce qui nous unit, en nos qualités de chefs d'établissements", car c'est "en transcendant nos éventuelles divergences [syndicales] que notre voix sera audible". Cette exigence doit s'illustrer dans les prises de position et les méthodes de travail, étant entendu qu'il convient, selon l'intéressé, de "préserver l'esprit de responsabilité et de pragmatisme" qui caractérise, selon lui, la conférence. Quant aux positions en tant que telles, elles se doivent d'être affirmées avec "force" et "fermeté" alors que les hôpitaux sont aujourd'hui "aux avant-postes de la stratégie de groupe public". Sans compter qu'"à l'heure où l'hôpital public fait l'objet de critiques injustifiées, il est indispensable d'assurer la défense du service public et des valeurs que nous portons", ajoute Thierry Gamond-Rius.Le candidat du SMPS insiste aussi dans ses priorités sur "l'ouverture" aux territoires mais aussi, au national, vers les autres grandes voix hospitalières que sont la conférence des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de CH (avec l'idée d'inscrire dans la durée les séminaire de travail en commun) ou encore la FHF et les conférences de CHU-CHR (directeurs et présidents de CME). "Sans nous confondre", il s'agit de "renforcer les synergies", de participer activement à la construction des positions et propositions.
Thierry Gamond-Rius en quelques dates
Âgé de 54 ans, Thierry Gamond-Rius est diplômé de la 28e promotion (1989) de l'École nationale de santé publique (ENSP, désormais École des hautes études en santé publique, EHESP). Également passé par l'institut d'études politiques (IEP) de Grenoble (1986) et titulaire de la formation Hôpital plus (2006), il a d'abord œuvré en 1991 au CH de Basse-Terre en Guadeloupe comme directeur des ressources humaines, des affaires médicales et de la communication. En 1998, il revient en métropole pour y prendre la tête du CH des Vals-d'Ardèche à Privas (Ardèche). En 2010, il rejoint le CH Bretagne-Sud avec un poste qui, par l'entremise du groupement hospitalier de territoire (GHT) l'amène par fusion depuis début 2017 à diriger quatre hôpitaux MCO : Lorient, Quimperlé, Le Faouët et Port-Louis/Riantec. Le 19 septembre dernier, il a également été élu premier vice-président de la FHF Bretagne."Renforcer la participation et la représentativité"
De son côté, Éric Guyader insiste dans sa profession de foi, adressée à Hospimedia, pour "défendre une vision moderne de l'hôpital public fondée sur notre compréhension des enjeux de santé au cœur des territoires et des hôpitaux dont nous assumons chaque jour la responsabilité". Au passage, le candidat du Syncass-CFDT salue le travail porté par Zaynab Riet, soulignant "la crédibilité aujourd'hui accordée" par le ministère et "l'étroite concertation" construite avec la Conférence des présidents de CME de CH. Le directeur du CH de Beauvais s'engage à poursuivre ce mouvement voire à "renforcer chaque fois que possible la participation et la représentativité de tous les établissements", citant les CH généraux supports et non supports de GHT, les établissements de santé mentale et les hôpitaux de proximité.Éric Guyader insiste dans son "devoir de réalité" pour ne "pas [...] céder à l"hôpital-bashing", rappelant porter à l'instar de tous les responsables hospitaliers sur le terrain "une gouvernance qui exige courage, pédagogie et persévérance" dans une logique de parcours, d'ouverture à la ville et au médico-social et en soutien des personnels face à un contexte de plus en plus exigeant. Plus globalement, il détaille les attentes concrètes attendues de la relation de la conférence avec les pouvoirs publics, entre "exigence", "soutenabilité" et "décision" : trancher entre intégration et coopération pour la gouvernance des GHT ; renforcer la réponse territoriale aux enjeux de santé publique ; rechercher un modèle financier centré sur le parcours, la qualité et la pertinence des actes ; octroyer des modalités lisibles de financement ; promouvoir des textes favorisant le dialogue social et un management respectueux...