Gestion des risques
Un guide prépare hôpitaux et Ehpad à faire face à une propagation du coronavirus
Face au risque de pandémie de coronavirus Covid-19, le ministère de la Santé a publié un guide méthodologique. Pragmatique et raisonné mais aucunement exhaustif, il fournit aux établissements de santé mais aussi médico-sociaux ainsi qu'aux professionnels de santé libéraux les principales lignes directrices d'une "stratégie d'endiguement".
Le 20 février, le ministère des Solidarités et de la Santé a publié un guide méthodologique (à télécharger ci-dessous) pour accompagner les établissements de santé et médico-sociaux, ainsi que la médecine de ville, dans leur démarche locale pour se préparer à la prise en charge de patients classés cas suspects, possibles ou confirmés du nouveau coronavirus Covid-19. Et ceci alors que 70 hôpitaux sièges d'un Samu-Centre 15 ont été "activés", afin d'"augmenter [les] capacités de réponse si c'était nécessaire". Ainsi, "tous les départements de métropole disposeront d'au moins un centre hospitalier capable d'accueillir les malades et de les prendre en charge du début à la fin", a déclaré le 23 février le ministre Olivier Véran à l'issue d'une réunion d'urgence à Matignon. Ces établissements s'ajoutent aux 38 hôpitaux, essentiellement des CHU-CHR, déjà retenus pour accueillir d'éventuels malades. Comme le soulignent les autorités sanitaires en préambule de leur guide, "la probabilité de dissémination du virus dans notre pays n'est désormais plus marginale et il convient de s'y préparer".
Pas question en revanche d'y voir une réponse exhaustive à toutes les questions liées au coronavirus Covid-19 qui font encore l'objet d'incertitudes ni de reprendre en détail les recommandations officielles, précise le ministère. Et "compte tenu des disparités des organisations, il appartient aux directeurs des établissements en collaboration avec les responsables médicaux des services de maladies infectieuses et tropicales (Smit) en lien avec les urgentistes, les réanimateurs et les pédiatres de décliner ces orientations en fonction de leurs organisations et les adapter le cas échéant". Au passage, les autorités sanitaires estiment que cette crise doit aussi être l'occasion de "renforcer la politique de couverture vaccinale des personnels, notamment antigrippale".
Car outre l'organisation de la prise en charge médicale dans un contexte épidémique, il convient parallèlement de "renforcer en complément les soins à domicile dispensés par les infirmiers et les masseurs-kinésithérapeutes" pour permettre le maintien des patients chez eux. Autre impératif : accroître la médicalisation des établissements médico-sociaux. Dans l'ensemble, le guide balaie donc large, des éléments contextuels à la stratégie de réponse sanitaire en tant que telle : organisation graduée des établissements ; mesures d'hygiène, de transport et d'isolement ; conduite à tenir pour les professionnels en contact direct ou exposés fortuitement ; communication en interne et externe ; etc. Étant entendu que le tout repose sur le dispositif d'organisation de la réponse du système de santé en cas de risque épidémique et biologique connu ou émergent (Orsan-Reb).
Le 20 février, le ministère des Solidarités et de la Santé a publié un guide méthodologique (à télécharger ci-dessous) pour accompagner les établissements de santé et médico-sociaux, ainsi que la médecine de ville, dans leur démarche locale pour se préparer à la prise en charge de patients classés cas suspects, possibles ou confirmés du nouveau coronavirus Covid-19. Et ceci alors que 70 hôpitaux sièges d'un Samu-Centre 15 ont été "activés", afin d'"augmenter [les] capacités de réponse si c'était nécessaire". Ainsi, "tous les départements de métropole disposeront d'au moins un centre hospitalier capable d'accueillir les malades et de les prendre en charge du début à la fin", a déclaré le 23 février le ministre Olivier Véran à l'issue d'une réunion d'urgence à Matignon. Ces établissements s'ajoutent aux 38 hôpitaux, essentiellement des CHU-CHR, déjà retenus pour accueillir d'éventuels malades. Comme le soulignent les autorités sanitaires en préambule de leur guide, "la probabilité de dissémination du virus dans notre pays n'est désormais plus marginale et il convient de s'y préparer".
Améliorer la vaccination antigrippale
Dès lors, l'ouvrage propose "une approche pragmatique et raisonnée" de la situation sanitaire exceptionnelle actuelle, fournissant aux professionnels de santé "les principales lignes directrices pour élaborer la stratégie de soins et prévenir des transmissions secondaires" (lire notre article). Celles-ci proviennent des avis spécifiques déjà formalisés par Santé publique France, le Haut Conseil de santé publique (HCSP), la mission nationale de coordination opérationnelle du risque épidémique et biologique (Coreb), les centres nationaux de références des virus respiratoires (CNR), la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), la Société française d'hygiène hospitalière (SF2H, lire notre article), la Société française de microbiologie (SFM) et la Société française de médecine d'urgence (SFMU).Pas question en revanche d'y voir une réponse exhaustive à toutes les questions liées au coronavirus Covid-19 qui font encore l'objet d'incertitudes ni de reprendre en détail les recommandations officielles, précise le ministère. Et "compte tenu des disparités des organisations, il appartient aux directeurs des établissements en collaboration avec les responsables médicaux des services de maladies infectieuses et tropicales (Smit) en lien avec les urgentistes, les réanimateurs et les pédiatres de décliner ces orientations en fonction de leurs organisations et les adapter le cas échéant". Au passage, les autorités sanitaires estiment que cette crise doit aussi être l'occasion de "renforcer la politique de couverture vaccinale des personnels, notamment antigrippale".
Renforcer la médicalisation des Ehpad
Tout en demandant une attention toute particulière au respect de la vie privée des personnes et sur le secret médical, le ministère rappelle que sa "stratégie d'endiguement" ne s'adresse pas uniquement aux "soignants de première ligne". D'où la vigilance qui s'impose par exemple dans les structures médico-sociales, "pour permettre l'identification éventuelle de cas suspects via un contact avec n'importe quel type de professionnel [...] et anticiper l'éventuel stade 3 nécessitant une stratégie d'atténuation". Sans compter que cette prise en compte du volet social et médico-social s'illustre aussi par la mise en place de structures intermédiaires ou "domiciles de substitution" pour les patients classés "cas possibles" ne pouvant rester à leur domicile ou ayant des difficultés de logement.Car outre l'organisation de la prise en charge médicale dans un contexte épidémique, il convient parallèlement de "renforcer en complément les soins à domicile dispensés par les infirmiers et les masseurs-kinésithérapeutes" pour permettre le maintien des patients chez eux. Autre impératif : accroître la médicalisation des établissements médico-sociaux. Dans l'ensemble, le guide balaie donc large, des éléments contextuels à la stratégie de réponse sanitaire en tant que telle : organisation graduée des établissements ; mesures d'hygiène, de transport et d'isolement ; conduite à tenir pour les professionnels en contact direct ou exposés fortuitement ; communication en interne et externe ; etc. Étant entendu que le tout repose sur le dispositif d'organisation de la réponse du système de santé en cas de risque épidémique et biologique connu ou émergent (Orsan-Reb).