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La doctrine médico-sociale sur le coronavirus s'articule autour de 10 questionnements

L'État propose aux employeurs et directeurs d'établissements médico-sociaux une nouvelle doctrine sur le coronavirus. Une réponse officielle est ainsi apportée sur les problématiques des masques ou le nettoyage des locaux.Comme annoncé le 3 mars à la réunion au ministère des Solidarités et de la Santé, les fédérations d'employeurs du secteur médico-social ont reçu ce 5 mars une nouvelle fiche d'information concernant la conduite à tenir envers les professionnels et publics en stade 2 de l'épidémie de Covid-19 (lire notre article). Sont ainsi visés les employeurs et directeurs d'établissements ou services accueillant des personnes âgées et handicapées. Cette nouvelle version plus étoffée, rédactionnellement parlant, que les précédentes — du 28 février et du 1er mars — propose une suite de questions-réponses (fiche datée du 5 mars à télécharger ci-dessous, voir aussi l'encadré).

Les règles des masques

La problématique du port des masques interroge les acteurs du secteur, d'autant plus que ce sujet n'apparaissait pas dans les précédentes communication, la nouvelle version évoque cette thématique. "Le port d'un masque chirurgical est donc réservé aux personnes malades possibles ou confirmées et aux personnes contacts à risque modéré et élevé". Concernant les salariés médico-sociaux, la doctrine réserve ces masques aux "professionnels lors de soins de proximité avec un malade possible ou confirmé". L'État a aussi une position catégorique, elle exclut l'utilisation des masques chirurgicaux par la population non malade. "L'usage à titre préventif pour les personnes n'étant pas en contact rapproché des malades est en effet inutile." Quant à l'utilisation de masques filtrants de protection de type FFP2, il est limité aux "personnels soignants qui réalisent des gestes médicaux invasifs ou des manœuvres au niveau de la sphère respiratoire".

Prévention et gestes barrières

En ce qui concerne les gestes barrières, "il est recommandé d'identifier un référent Covid-19 au sein de chaque établissement ou service". Responsable du respect des mesures d'hygiène, il est en relation avec l'ARS. La prévention passe principalement par l'affichage des recommandations en établissement ou leur distribution à domicile.

À ce stade de l'épidémie, la prise en charge des cas confirmés se fait de façon systématique en établissement de santé. Dans ce cas de figure, il est demandé aux personnels des établissements et services médico-sociaux d'apporter leur expertise aux établissements de santé pour l'adaptation de la prise en charge aux spécificités des personnes en situation de handicap ou en perte d'autonomie.

De fortes recommandations

L'État propose une solution a priori plutôt souple concernant la question des visites en établissement et tout particulièrement en Ehpad. Il n'impose pas, il recommande fortement "d'interdire les visites aux mineurs, aux familles de retour de zone à risques ou de zone de circulation active du virus (cluster) ainsi qu'aux personnes présentant des symptômes respiratoires". Pour les autres, elles devront appliquer les gestes barrières (lavage de mains, respect d'une distance minimale...). Autre dispositif possible mais pas encore obligatoire à ce stade, "un registre des entrées pourra être mis en place à l'accueil de l'établissement afin de rechercher les cas contacts si cela s'avérait nécessaire".

Autre nouveauté de cette fiche, une doctrine sur le nettoyage des locaux fréquentés par une personne malade est proposée. Ce nettoyage doit intervenir dans un délai de 20 minutes après le départ de la personne concernée.
Une fois encore les dispositions pour le personnel chargé du ménage restent au stade des recommandations. "Il convient d'équiper les personnes en charge du nettoyage des sols et surfaces d'une blouse à usage unique, de gants de ménage (le port de masque de protection respiratoire n'est pas nécessaire du fait de l'absence d'aérolisation par les sols et surfaces) et de privilégier une stratégie de lavage-désinfection humide".

Les principales questions :

  • quels sont les gestes barrières à mettre en application ?
  • comment informer les personnels, résidents, personnes accompagnées des recommandations face au Covid-19 ?
  • quelles recommandations pour le repérage des cas suspects et l'identification des cas possibles ?
  • quelles modalités de prélèvement biologique pour confirmer un cas possible ?
  • comment diffuser l'information entre professionnels du domicile sur une suspicion de cas ?
  • quelle doctrine concernant l'utilisation des masques ?
  • quelle doctrine vis-à-vis des résidents cas "contacts" ?
  • quelle doctrine concernant la prise en charge des cas confirmés ?
  • quelle doctrine concernant la venue des publics ?
  • quelle doctrine concernant le nettoyage des locaux fréquentés par une personne malade ?

Lydie Watremetz

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