Les acteurs de l'écoute et du soutien aux soignants sont plus que jamais mobilisés
Accompagner psychologiquement les soignants, c'est possible avec le dispositif de l'@AssoSPS avec le soutien notamment de la région @idf et des ARS @ars_pdl @ars_grand_est @arsbfc @ARS_IDF @ars Bretagne et de la @cnamts pic.twitter.com/DtJon4ZAkg
— Catherine CORNIBERT (@CathCornibert) March 22, 2020
Parmi les acteurs "installés" de la souffrance au travail, se trouvent aussi des structures syndicales. L'Observatoire de la souffrance au travail (Osat) de l'intersyndicale Action praticiens hôpital (APH) épaule les personnels en souffrance pendant cette épisode de crise. "Nous n'enregistrons pas plus de déclaration en ligne qu'habituellement, nous sommes tous dans la gestion de la crise sanitaire, la demande viendra sûrement ensuite, quand la crise sera passée, et il faudra être à l'écoute. Pour le moment, la grille de déclaration de l'Osat est modifiée pour permettre l'expression de la souffrance en lien avec le traumatisme que peuvent subir les soignants actuellement", explique à Hospimedia pour l'Osat, le Dr Ségolène Arzalier, qui relaye aussi sur les réseaux sociaux l'initiative de l'association SPS, ainsi que les recommandations édictées par les services de santé au travail (lire notre dossier). Pas de concurrence donc, mais un réel élan de solidarité au sein même du secteur, pour prendre soin de ceux qui sont mobilisés au front.
Lutter contre le stress et l'épuisement
C'est aussi pour préparer l'après que le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-E) s'apprête à lancer un Journal de bord du non-confiné. Une initiative pour inciter les soignants et personnels mobilisés à écrire pour mettre des mots sur les maux. "Nous ne pourrons pas tout publier mais cela permet d'évacuer. C'est aussi important de garder une trace pour l'après", confie à Hospimedia la présidente du SNPHAR-E, le Dr Anne Wernet. Le dispositif devrait être mis en ligne sur le site du syndicat dans les prochaines heures.D'autres initiatives émergent aussi au niveau local. Au CHU de Bordeaux (Gironde) par exemple, le Centre hypnose et méditation s'associe au service de santé au travail et environnement pour proposer aux personnels de la méditation de pleine conscience et de l'hypnose. Cela se fait par visioconférence et les aide à faire face à cette épreuve et à gérer le stress.
[MÉDITATION] #coronavirus. Le Centre #hypnose & #méditation & le service Santé Travail Environnement du @CHUBordeaux mettent à dispo du personnel de la méditation de pleine conscience & de l'hypnose par visio pour les aider à faire face à cette épreuve et à gérer le stress pic.twitter.com/K4190JuHOR
— CHU de Bordeaux (@CHUBordeaux) March 23, 2020
Les étudiants aussi sont en première ligne et forment un soutien de poids. Dans de nombreuses villes, des syndicats d'internes organisent des cellules de crise afin de répertorier les "forces vives d'internes mobilisables" face au Covid-19, indique leur intersyndicale, l'Isni, dans un communiqué ce 23 mars. "Ce type de système de renfort est indispensable pour tenir sur la durée de l'épidémie et lutter contre l'épuisement des soignants", écrit l'Isni.
Enfin, parfois, des gestes simples suffisent à redonner le sourire et ont toute leur place dans la prévention. Le Collège français des anesthésistes-réanimateurs (Cfar) a lancé l'opération 1 dessin = 1 sourire et appelle tous les enfants à adresser leur plus beau dessin aux soignants.