Plateau technique
Les biologistes se questionnent sur le manque de réactif pour les tests de dépistage
La pénurie de réactifs et d'écouvillons pour dépister la maladie Covid-19 provoque des soubresauts dans l'activité des laboratoires dédiés. Les biologistes appellent à la mobilisation des pouvoirs publics pour pouvoir répondre à la demande.Les syndicats de médecins et pharmaciens biologistes, en ville comme à l'hôpital, tirent unanimement la sonnette d'alarme. Dans un communiqué commun, l'intersyndicale fait part de ses interrogations sur les pénuries de réactifs et d'écouvillons utilisés pour les tests de dépistage de la maladie Covid-19. "Certains laboratoires qui avaient mis en place leur technique de dépistage il y a plusieurs jours sont contraints d'arrêter la réalisation de ce tests par manque de consommables", relèvent-ils. Le CHR de Metz-Thionville (Moselle) a par exemple déjà été contraint d'arrêter cette activité pendant plusieurs heures.
"Une autre problématique concerne les écouvillons de prélèvements naso-pharyngés, eux aussi présents en quantités limitées sur le territoire. Certains laboratoires — privés comme publics — sont obligés de développer des astuces artisanales pour démultiplier les possibilités d'écouvillonnage", poursuit l'intersyndicale. Sur la base de ce double constat, elle craint que la France ne soit pas en mesure de réaliser des dépistages massifs à la sortie du confinement. Elle rappelle que 4 000 tests peuvent être réalisés quotidiennement en France, contre 160 000 en Allemagne.
"Une généralisation du dépistage dans les laboratoires de ville et d'hôpitaux exige que les moyens matériels soient mis en place avec anticipation et avec des règles claires mettant à l'abri de tout contentieux", estiment les syndicats de biologistes. Pour répondre à ce défi, ils sollicitent un "engagement fort" de la part du Gouvernement, du ministère de la Santé ainsi que des fournisseurs. Cet engagement doit permettre de répondre aux "urgences immédiates" liées aux tensions sur les ressources mais également pour assurer un "dépistage de masse à la levée du confinement".
"Une autre problématique concerne les écouvillons de prélèvements naso-pharyngés, eux aussi présents en quantités limitées sur le territoire. Certains laboratoires — privés comme publics — sont obligés de développer des astuces artisanales pour démultiplier les possibilités d'écouvillonnage", poursuit l'intersyndicale. Sur la base de ce double constat, elle craint que la France ne soit pas en mesure de réaliser des dépistages massifs à la sortie du confinement. Elle rappelle que 4 000 tests peuvent être réalisés quotidiennement en France, contre 160 000 en Allemagne.
"Une généralisation du dépistage dans les laboratoires de ville et d'hôpitaux exige que les moyens matériels soient mis en place avec anticipation et avec des règles claires mettant à l'abri de tout contentieux", estiment les syndicats de biologistes. Pour répondre à ce défi, ils sollicitent un "engagement fort" de la part du Gouvernement, du ministère de la Santé ainsi que des fournisseurs. Cet engagement doit permettre de répondre aux "urgences immédiates" liées aux tensions sur les ressources mais également pour assurer un "dépistage de masse à la levée du confinement".