L'Abrapa recentre ses activités sur les Ehpad et les services aux plus fragiles
Interrogé par Hospimedia Jean Caramazana, directeur général, précise que les trois accueils de jour et l’activité de l’hôpital de jour ont également été suspendus. "Nous avons décidé de basculer le personnel ainsi libéré sur les Ehpad et les services d’aide et de soins à domicile qui ont privilégié l'accompagnement des personnes dépendantes et isolées," explique-t-il. Aux côtés des services d'aide ménagère, d'aide et de soins à domicile et portage de repas, l'Abrapa gère également, dans le Bas-Rhin, 13 Ehpad et un hôpital de jour gériatrique et intervient à domicile depuis 2018, dans le 7e arrondissement de Paris. Elle accompagne, en période normale d'activité, 200 000 personnes chaque jour avec près de 3 000 salariés.
Priorité aux Ehpad et aux plus fragiles à domicile
Sur les 2 900 salariés du Bas-Rhin, 460 sont à ce jour en arrêt de travail soit pour eux-mêmes, soit pour garde d’enfant. “Nous avons enregistré une dizaine de décès et 160 cas suspects dont nous ne pouvons assurer qu'ils soient liés au Covid-19 puisque les résidents ne sont pas testés. Entre les salariés malades, qui évidemment arrêtent de travailler et ceux qui n'ont pas de solution de garde d'enfants car les dispositifs collectifs sont largement insuffisants, le renfort des équipes du domicile suffit à peine et nous commençons à rappeler nos retraités volontaires", commente le directeur général.
#Covid19 Un grand merci aux personnels mobilisés dans les EHPAD du Bas-Rhin
— Tout le Bas-Rhin (@toutlebasrhin) March 30, 2020
Comme ici avec ceux de l'Abrapa-Finkwiller ou encore de l'Ehpad des Missions Africaines de St Pierre ! pic.twitter.com/6FYP23tvBb
Autre grande préoccupation : le manque d'équipement de protection. "Nous avons puisé dans les stocks qui nous restaient depuis la grippe H1N1, l'ARS Grand-Est nous a livré quelques stocks et l'activité des services d'aide et de soins à domicile a clairement fluctué en fonction des disponibilités des équipements", poursuit Jean Caramazana. La cellule de crise a transformé une salle de réunion à Strasbourg en magasin central associatif pour les masques et équipements de protection individuel. Ce 29 mars, il reste quelques jours de stock à peine. Le service de transport accompagné s'est reconverti en service de transport des équipements au sein de toutes les structures de l'association. Enfin, cinq psychologues de l'association se sont mobilisés pour créer la plateforme d'écoute psychologique des salariés (Peps).