Gestion des risques
Les Hôpitaux privés de Metz évacuent les résidents sains de l'Ehpad Sainte-Marie
Plutôt que de confiner les résidents atteints par le Covid-19 dans une aile, les Hôpitaux privés de Metz ont décidé de transférer, après les avoir testés, les résidents sains de l'Ehpad Sainte-Marie dans un espace inutilisé de l'hôpital Belle-Isle.Après avoir, dans une premier temps, confiné les résidents malades dans une aile de l'Ehpad Sainte-Maire à Metz (Moselle, 110 lits, plus de la moitié des résidents infectés par le Covid-19), le pôle médico-social des Hôpitaux privés de Metz a décidé de transformer l'Ehpad Sainte-Marie en "Ehpad-Covid" et de transférer les résidents qui n'ont pas été touchés par le coronavirus dans les services de rhumatologie et de diabétologie aujourd'hui à l'arrêt et désinfectés de l'Hôpital Belle-Isle situé à 5 kilomètres. Le groupe privé d'hospitalisation à but non lucratif a en effet la particularité de disposer à la fois d'Ehpad et de services hospitaliers dont certains sont aujourd'hui à l'arrêt du fait de la déprogrammation de toutes hospitalisations et opérations non urgentes.
"L'Ehpad Sainte-Marie a été notre Ehpad le plus affecté par le Covid-19, explique à Hospimedia Stéphanie Changarnier, directrice du pôle médico-social des Hôpitaux privés de Metz et du GCS Iungo*. Nous y déplorons 5 décès de résidents qui étaient déjà en fin de vie avant l'infection et nous craignons dans les prochains jours le décès d'une résidente, aujourd'hui hospitalisée en unité Covid soins palliatifs, pour qui ce n'était pas le cas. Toutefois la plupart de nos résidents qui ont été infectés par le Covid-19 vont bien, même ceux qui ont dû être hospitalisés un temps." Sur les 105 résidents, seuls 42 ne semblaient pas avoir été touchés par le Covid-19 la semaine dernière. Les Hôpitaux privés de Metz ont mis en place un confinement en chambre dès le 16 mars. Ils ont suivi toutes les recommandations de Santé publique France et de l'ARS Grand-Est mais n'ont plus trouvé satisfaisant de maintenir dans le même établissement, avec le même personnel qui passe de chambres en chambres, des résidents malades et des résidents sains.
À l'hôpital Belle-Isle, le personnel de la nouvelle unité Ehpad a été mixé pour assurer un accueil le plus harmonieux entre ceux qui connaissent bien les résidents avec une vingtaine de professionnels qui sont familiers des lieux : infirmiers, aides-soignants, ergothérapeutes, éducateurs en activité physique adaptée. La vie peut y reprendre comme avant la crise avec les activités classiques d'un Ehpad tandis qu'à la résidence Sainte-Marie les résidents peuvent à nouveau sortir de leur chambre.
"L'Ehpad Sainte-Marie a été notre Ehpad le plus affecté par le Covid-19, explique à Hospimedia Stéphanie Changarnier, directrice du pôle médico-social des Hôpitaux privés de Metz et du GCS Iungo*. Nous y déplorons 5 décès de résidents qui étaient déjà en fin de vie avant l'infection et nous craignons dans les prochains jours le décès d'une résidente, aujourd'hui hospitalisée en unité Covid soins palliatifs, pour qui ce n'était pas le cas. Toutefois la plupart de nos résidents qui ont été infectés par le Covid-19 vont bien, même ceux qui ont dû être hospitalisés un temps." Sur les 105 résidents, seuls 42 ne semblaient pas avoir été touchés par le Covid-19 la semaine dernière. Les Hôpitaux privés de Metz ont mis en place un confinement en chambre dès le 16 mars. Ils ont suivi toutes les recommandations de Santé publique France et de l'ARS Grand-Est mais n'ont plus trouvé satisfaisant de maintenir dans le même établissement, avec le même personnel qui passe de chambres en chambres, des résidents malades et des résidents sains.
Éviter les contaminations croisées
"Rattachés à un établissement hospitalier, nous avons la chance d'avoir eu des facilités, notamment en matière de collecte de dons de masques, pour bénéficier des équipements de protection indispensables mais tout cela restait très lourd pour le personnel et sur le long terme, nous n'étions pas sûrs de disposer de suffisamment de surblouses — il nous en fallait 1 000 par jour pour Sainte-Marie — pour continuer à assurer la sécurité maximale des résidents", poursuit Stéphanie Changarnier. Le 1er avril, les Hôpitaux privés de Metz, qui disposent en interne d'un laboratoire habilité, ont décidé de tester l'ensemble des résidents qui semblaient non affectés par le virus et le personnel à la fois de l'Ehpad Sainte-Marie et des unités fermées susceptibles d'accueillir les résidents sains. Les tests ont été effectués le 2 avril et les familles prévenues du résultat individuellement. Sur les 42 résidents, 34 ont été négatifs et 8 positifs au test mais asymptotiques. Ces derniers sont donc restés dans l'unité Covid à Sainte-Marie tandis que 34 résidents ont été transférés, avec une partie du personnel, à l'hôpital Belle-Isle le 3 avril.À l'hôpital Belle-Isle, le personnel de la nouvelle unité Ehpad a été mixé pour assurer un accueil le plus harmonieux entre ceux qui connaissent bien les résidents avec une vingtaine de professionnels qui sont familiers des lieux : infirmiers, aides-soignants, ergothérapeutes, éducateurs en activité physique adaptée. La vie peut y reprendre comme avant la crise avec les activités classiques d'un Ehpad tandis qu'à la résidence Sainte-Marie les résidents peuvent à nouveau sortir de leur chambre.