Ressources humaines
Le stress post-traumatique promet de frapper les soignants mais peu en parlent encore
Face au Covid-19, les retours de Chine le confirment : le trouble de stress post-traumatique touche de plein fouet les personnels de santé. En France, les psychiatres constatent toutefois une sous-utilisation des hotlines. Trop nombreuses et pas assez coordonnées, les soignants s'y perdent. Leurs appels risquent de se faire sur le tard, à différé.
La donnée brute interpelle. Selon une étude chinoise parue le 23 mars dans le Journal of the American Medical Association (ou Jama) et menée entre le 29 janvier et le 3 février sur 1 257 soignants, ils sont dès cet instant 71,5% à afficher des symptômes de détresse post-traumatique. Sur des professionnels de santé au front face au coronavirus, ils "embolisent tout", commente le Dr Nathalie Prieto, psychiatre référente nationale des cellules d'urgence médico-psychologique (Cump) qui opère elle-même aux Hospices civils de Lyon (HCL, Rhône). Elle est intervenue ce 7 avril à l'occasion d'un premier retour d'expérience proposé par la Société française de médecine d'urgence (SFMU) et Samu-Urgences de France (SUDF) précisément sur cette question du soutien psychologique aux soignants. Côté symptômes, les soignants chinois font également état pour 50,4% de dépression, 44,6% d'anxiété et 34% d'insomnies. Ces éléments deviennent même pathologiques et donc maladifs s'agissant des troubles de stress post-traumatique, chez 35% des personnels voire 42% s'ils sont en première ligne face au Covid-19. Concernant, la dépression, l'anxiété et l'insomnie, les taux ici relatés sont respectivement à 14,8%, 12,3% et 7,8%. Certes, ces éléments sont "grossièrement" évalués, reconnaît la psychiatre, mais ils éclairent sur ce qu'il risque d'advenir en France.
La donnée brute interpelle. Selon une étude chinoise parue le 23 mars dans le Journal of the American Medical Association (ou Jama) et menée entre le 29 janvier et le 3 février sur 1 257 soignants, ils sont dès cet instant 71,5% à afficher des symptômes de détresse post-traumatique. Sur des professionnels de santé au front face au coronavirus, ils "embolisent tout", commente le Dr Nathalie Prieto, psychiatre référente nationale des cellules d'urgence médico-psychologique (Cump) qui opère elle-même aux Hospices civils de Lyon (HCL, Rhône). Elle est intervenue ce 7 avril à l'occasion d'un premier retour d'expérience proposé par la Société française de médecine d'urgence (SFMU) et Samu-Urgences de France (SUDF) précisément sur cette question du soutien psychologique aux soignants. Côté symptômes, les soignants chinois font également état pour 50,4% de dépression, 44,6% d'anxiété et 34% d'insomnies. Ces éléments deviennent même pathologiques et donc maladifs s'agissant des troubles de stress post-traumatique, chez 35% des personnels voire 42% s'ils sont en première ligne face au Covid-19. Concernant, la dépression, l'anxiété et l'insomnie, les taux ici relatés sont respectivement à 14,8%, 12,3% et 7,8%. Certes, ces éléments sont "grossièrement" évalués, reconnaît la psychiatre, mais ils éclairent sur ce qu'il risque d'advenir en France.