Soins à domicile
La prise en charge en kinésithérapie doit se poursuivre auprès des plus fragiles
La HAS publie une réponse rapide pour épauler les masseurs-kinésithérapeutes dans la poursuite de leurs interventions à domicile. Le Conseil d'État estime de son côté que les conditions sont réunies pour la continuité des soins.L'intervention des masseurs-kinésithérapeutes à domicile auprès des personnes fragiles ou souffrant d'une maladie chronique doit se poursuivre malgré le confinement et l'épidémie de Covid-19. Si le télésoin doit être privilégié, certaines situations, auprès de personnes âgées ou en situation de handicap notamment, nécessitent une prise en charge en présentiel. Des actes de kinésithérapie sont également nécessaires en sortie d'hospitalisation pour les personnes touchées par le coronavirus. Pour aider les masseurs-kinésithérapeutes "à intervenir de la façon la plus sécurisée possible", la Haute Autorité de santé (HAS) publie une réponse rapide. Le document a été élaboré avec le collège de la masso-kinésithérapie et l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes.
Pour ces personnes, des programmes de rééducations spécifiques doivent être mis en œuvre. La HAS "conseille d'éviter tout exercice actif du fait de la grande fatigabilité de ces malades durant la phase de fièvre ou de symptômes aigus" et précise la liste d'évaluations à réaliser, ainsi que les soins prioritaires à maintenir en fonction de l'état du patient. À côté de ces interventions, la continuité des soins doit être assurée auprès des personnes fragiles, en particulier celles pour lesquelles un arrêt de l'accompagnement risquerait d'entraîner une aggravation de l'état de santé. Plus généralement, les masseurs-kinésithérapeutes sont appelés à assurer un suivi et à rester joignable pour les patients et leur entourage.
Sur la question de l'accès aux soins en kinésithérapie, le Conseil d'État a donc précisé que la fermeture des cabinets n'impliquait pas un arrêt des interventions. L'ordre lui même précise qu'il appartient aux kinésithérapeutes de rester mobilisés pour éviter les hospitalisations des plus fragiles et pour prendre en charge les soins postopératoires de même que les retours à domicile, rappelle-t-il. "Il appartient aux masseurs-kinésithérapeutes, ajoutent les juges, conformément à ces recommandations et dans le respect de leurs obligations déontologiques, de maintenir sous forme de visites à domicile les soins dont l'interruption aurait des conséquences graves sur la santé de leurs patients."
Privilégier le télésoin
Pour la HAS, le télésoin est donc le mode d'intervention à privilégier. Cette pratique à distance vient d'être autorisée par arrêté (lire notre article). Pour chaque prise en charge en présentiel, l'agence préconise d'effectuer une "analyse du rapport bénéfice/risque" et de favoriser les techniques évitant les contacts corporels, lorsque cela est possible. Outre les conseils généraux et les rappels sur les règles d'hygiène et le matériel de protection, la HAS s'attache au programme des visites, qui doit tenir compte du fait que tous les patients sont susceptibles d'être infectés par le Covid-19. Les masseurs-kinésithérapeutes sont alors invités à positionner en fin de tournée les visites auprès des patients infectés ou suspectés de l'être.Pour ces personnes, des programmes de rééducations spécifiques doivent être mis en œuvre. La HAS "conseille d'éviter tout exercice actif du fait de la grande fatigabilité de ces malades durant la phase de fièvre ou de symptômes aigus" et précise la liste d'évaluations à réaliser, ainsi que les soins prioritaires à maintenir en fonction de l'état du patient. À côté de ces interventions, la continuité des soins doit être assurée auprès des personnes fragiles, en particulier celles pour lesquelles un arrêt de l'accompagnement risquerait d'entraîner une aggravation de l'état de santé. Plus généralement, les masseurs-kinésithérapeutes sont appelés à assurer un suivi et à rester joignable pour les patients et leur entourage.
La fermeture des cabinets ne signifie par l'arrêt des soins.Alors que la HAS précise les contours des interventions, le Conseil d'État estime, dans une ordonnance du 9 avril, que les conditions pour la poursuite des prises en charge en kinésithérapie sont bien réunies (à télécharger ci-dessous). Saisi en référé par un usager en situation de handicap, la haute instance estime que "la fermeture des cabinets ne signifie par l'arrêt des soins". Le requérant faisait valoir qu'il ne pouvait plus, depuis le 23 mars, bénéficier des soins continus nécessaires au traitement des pathologies invalidantes dont il est atteint, ni à son domicile, ni en cabinet, tous fermés. Il demandait alors au Conseil d'État de prendre des mesures pour assurer la continuité des prises en charge pour les personnes en situation de handicap ou ayant une maladie chronique. Les juges ont rejeté sa demande, estimant dans un premier temps que les dérogations de sorties pour raisons de santé, tout comme la continuité des transports permettait ces prises en charge.
Ordonnance du Conseil d'État
Sur la question de l'accès aux soins en kinésithérapie, le Conseil d'État a donc précisé que la fermeture des cabinets n'impliquait pas un arrêt des interventions. L'ordre lui même précise qu'il appartient aux kinésithérapeutes de rester mobilisés pour éviter les hospitalisations des plus fragiles et pour prendre en charge les soins postopératoires de même que les retours à domicile, rappelle-t-il. "Il appartient aux masseurs-kinésithérapeutes, ajoutent les juges, conformément à ces recommandations et dans le respect de leurs obligations déontologiques, de maintenir sous forme de visites à domicile les soins dont l'interruption aurait des conséquences graves sur la santé de leurs patients."