Dialogue social
Les ambulanciers Smur espèrent que le Covid-19 les reconnaissent enfin comme soignants
En première ligne face au Covid-19 et donc directement au contact des patients, les ambulanciers de Smur ne sont pourtant toujours pas considérés comme soignants. Or la conséquence est lourde : la maladie professionnelle ne leur est pas reconnue.La demande n'est pas nouvelle mais elle trouve un nouvel écho à l'occasion de la crise sanitaire actuelle liée au coronavirus. Dans un communiqué daté du 20 avril, l'Association française des ambulanciers Smur et hospitaliers (Afash) exprime toute sa "colère" faute de pouvoir prétendre à une reconnaissance du Covid-19 comme maladie professionnelle (lire notre article). En cause : "une immense incohérence de leur statut" dans la fonction publique hospitalière.
Bien que reconnus comme professionnels de santé à part entière, les ambulanciers campent en effet toujours statutairement — et malgré des demandes depuis plusieurs années — dans la "catégorie C sédentaire" et non la "catégorie active au contact du patient". À leur entrée dans la fonction publique, "ils perdent leur statut de soignants car ils relèvent des statuts des personnels de la filière ouvrière et technique de la catégorie C [...]. Des agents qui ne sont pas sensés être en contact avec les patients, ce qui dans la réalité est complètement faux", dénonce l'Afash (lire ici et là nos articles). Or la conséquence s'avère particulièrement lourde face au coronavirus, dont la reconnaissance comme maladie professionnelle se limite à ce jour aux seuls personnels soignants. "Les ambulanciers Smur et hospitaliers sont donc exclus" de cette mesure qui implique l'ouverture de droits à une meilleure prise en charge des soins et à des indemnités plus favorables. "Cette crise a révélé notre rôle. Que le Gouvernement répare cette injustice !" s'exclame leur syndicat.
Outre qu'ils participent, le cas échéant, à l'activité des Smur en venant très clairement épauler l'infirmier et le médecin lors d'une intervention, les ambulanciers ont également l'obligation de suivre des formations qui "leur imposent de participer activement aux soins des patients", rappelle l'Afash. C'est entre autres : l'identification d'une détresse neurologique, ventilatoire et circulatoire ; la participation à la prise en charge d'un accouchement inopiné extrahospitalier d'un nouveau-né, d'une urgence psychiatrique et de la douleur ; le monitorage de la saturation de l'oxygène et de la pression artérielle non invasive ; l'installation du pantalon antichoc...
Bien que reconnus comme professionnels de santé à part entière, les ambulanciers campent en effet toujours statutairement — et malgré des demandes depuis plusieurs années — dans la "catégorie C sédentaire" et non la "catégorie active au contact du patient". À leur entrée dans la fonction publique, "ils perdent leur statut de soignants car ils relèvent des statuts des personnels de la filière ouvrière et technique de la catégorie C [...]. Des agents qui ne sont pas sensés être en contact avec les patients, ce qui dans la réalité est complètement faux", dénonce l'Afash (lire ici et là nos articles). Or la conséquence s'avère particulièrement lourde face au coronavirus, dont la reconnaissance comme maladie professionnelle se limite à ce jour aux seuls personnels soignants. "Les ambulanciers Smur et hospitaliers sont donc exclus" de cette mesure qui implique l'ouverture de droits à une meilleure prise en charge des soins et à des indemnités plus favorables. "Cette crise a révélé notre rôle. Que le Gouvernement répare cette injustice !" s'exclame leur syndicat.
Outre qu'ils participent, le cas échéant, à l'activité des Smur en venant très clairement épauler l'infirmier et le médecin lors d'une intervention, les ambulanciers ont également l'obligation de suivre des formations qui "leur imposent de participer activement aux soins des patients", rappelle l'Afash. C'est entre autres : l'identification d'une détresse neurologique, ventilatoire et circulatoire ; la participation à la prise en charge d'un accouchement inopiné extrahospitalier d'un nouveau-né, d'une urgence psychiatrique et de la douleur ; le monitorage de la saturation de l'oxygène et de la pression artérielle non invasive ; l'installation du pantalon antichoc...