Gestion des risques
Jean-François Delfraissy souligne la nécessité d'un contrôle strict de l'épidémie
Alors que de nombreuses interrogations planent encore sur les modalités du déconfinement, Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique, a souligné l'importance d'un contrôle strict de l'épidémie mais dans de nouvelles modalités.Interrogé le 30 avril par la commission des affaires sociales du Sénat, Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique, a rappelé que "les équipes de soignants sont fatiguées et vivraient très mal que cela puisse démarrer", faisant état d'une certaine anxiété parmi eux. C'est pourquoi il a expliqué aux sénateurs que les mesures de déconfinement doivent permettre le contrôle continu de l'épidémie mais grâce "à des modalités plus compatibles avec une reprise de la vie économique et sociale".
Pour cela, il a notamment appelé à la responsabilité individuelle des citoyens : "Au début du confinement, il y avait une gestion top-down (1) qui était nécessaire mais nous entrons désormais dans une nouvelle phase où nous démarrons un travail d'acceptabilité. Il faut que chaque citoyen se mette en responsabilité individuelle face à l'épidémie." Concernant les personnes vulnérables au Covid-19, il estime nécessaire "que les personnes âgées connaissent leur sur-risques et décident pour elles-même de l'évolution de leur confinement."
Il a grandement insisté sur le fait que la solution technologique seule ne serait pas suffisante pour s'assurer d'un contrôle effectif de l'épidémie en France mais que ce dernier reposerait aussi sur les "brigades de dépistage" annoncées par Édouard Philippe, Premier ministre. Il prédit que la constitution de ces brigades va être "l'enjeu majeur des quinze prochains jours", sachant que les problématiques risquent d'être différentes selon les territoires et les ARS. Pour le déploiement effectif de ce dispositif, "il faut s'appuyer sur l'ensemble des professionnels de soin", notamment les médecins libéraux. En effet, "nous nous sommes retrouvés avec une sous-utilisation de ce qui avait été mis en place par les médecins généralistes mais désormais ils doivent être on-board (2) pour le déconfinement." Cela devrait permettre de soulager les hôpitaux : "Nous pensons libérer une partie du système hospitalier pour rendre leur place fondamentale aux libéraux." En particulier, ces derniers devraient être mis largement à contribution pour la gestion des retombées du confinement sur le traitement des comorbidités "très difficiles à prévoir". Quoi qu'il en soit, il appelle à une vision plus large de l'organisation afin de répondre à un "malaise hospitalier" : "Il ne faut pas que cela soit simplement une réponse au Covid-19 mais que nous nous posions des questions sur le système que nous voulons installer et les moyens que nous comptons y mettre." Sur ce dernier point, il a reçu l'assentiment des sénateurs présents.
Pour cela, il a notamment appelé à la responsabilité individuelle des citoyens : "Au début du confinement, il y avait une gestion top-down (1) qui était nécessaire mais nous entrons désormais dans une nouvelle phase où nous démarrons un travail d'acceptabilité. Il faut que chaque citoyen se mette en responsabilité individuelle face à l'épidémie." Concernant les personnes vulnérables au Covid-19, il estime nécessaire "que les personnes âgées connaissent leur sur-risques et décident pour elles-même de l'évolution de leur confinement."
Il a grandement insisté sur le fait que la solution technologique seule ne serait pas suffisante pour s'assurer d'un contrôle effectif de l'épidémie en France mais que ce dernier reposerait aussi sur les "brigades de dépistage" annoncées par Édouard Philippe, Premier ministre. Il prédit que la constitution de ces brigades va être "l'enjeu majeur des quinze prochains jours", sachant que les problématiques risquent d'être différentes selon les territoires et les ARS. Pour le déploiement effectif de ce dispositif, "il faut s'appuyer sur l'ensemble des professionnels de soin", notamment les médecins libéraux. En effet, "nous nous sommes retrouvés avec une sous-utilisation de ce qui avait été mis en place par les médecins généralistes mais désormais ils doivent être on-board (2) pour le déconfinement." Cela devrait permettre de soulager les hôpitaux : "Nous pensons libérer une partie du système hospitalier pour rendre leur place fondamentale aux libéraux." En particulier, ces derniers devraient être mis largement à contribution pour la gestion des retombées du confinement sur le traitement des comorbidités "très difficiles à prévoir". Quoi qu'il en soit, il appelle à une vision plus large de l'organisation afin de répondre à un "malaise hospitalier" : "Il ne faut pas que cela soit simplement une réponse au Covid-19 mais que nous nous posions des questions sur le système que nous voulons installer et les moyens que nous comptons y mettre." Sur ce dernier point, il a reçu l'assentiment des sénateurs présents.