Ressources humaines
Les hôpitaux et Ehpad du Grand-Est demeurent touchés par un effet ciseau sur les effectifs
Si la région Grand-Est n'est plus prioritaire pour recevoir des renforts de professionnels en raison du déconfinement, les établissements recensent encore de nombreux besoins, selon la FHF locale. Les raisons : l'absentéisme et l'activité élevée.Si la phase aiguë de la première vague épidémique de la maladie Covid-19 est passée dans le Grand-Est, les hôpitaux et Ehpad publics ont encore besoin de nombreux renforts. Ils ont fait face à un "effet ciseau", souligne Thierry Gebel délégué régional de la FHF, en raison d'un fort taux d'absentéisme, dû en partie à la contamination des professionnels et à une poussée des besoins pour armer les réanimations ou protéger les résidents d'Ehpad. Avec le déconfinement et la reprise des activités, la région n'est plus prioritaire pour recevoir des renforts.
Les besoins en ETP des 20 établissements de santé ayant répondu s'élèvent, pour le mois de mai, à 76 infirmiers spécialisés en réanimation, 154 infirmiers, 111 aides-soignants et 37 médecins. Pour les mois de juin à septembre, ils sont de 76 infirmiers spécialisés, 277 infirmiers, 171 aides-soignants et 24 médecins. Ces chiffres demeurent élevés notamment en raison du maintien de capacités de réanimation encore supérieures aux besoins habituels. Thierry Gebel ajoute que les besoins pour les services de rééducation et de réadaptation seront également très forts. "Nous n'avons pas encore objectivé les besoins, les plans d'organisation de l'activité sont en cours de construction dans les territoires", explique-t-il.
L'épidémie vient ainsi renforcer la crise en matière de ressources humaines dans la région. La FHF Grand-Est a recensé, fin 2019, près de 900 postes d'infirmiers et d'aides-soignants vacants dans la moitié des établissements de la région. Une prévalence liée au manque d'attractivité des carrières hospitalières et de l'aide à la personne selon la fédération. "La réserve sanitaire peut encore nous aider mais c'est dans les coopérations et mobilisations territoriales que les solutions vont devoir se trouver car la main d'œuvre qualifiée est rare", estime Thierry Gebel.
Les établissements sanitaires et médico-sociaux vont ainsi devoir se préparer au déconfinement et à la reprise d'activité dans ce contexte de tensions sur les ressources humaines. L'enjeu principal est de parvenir à faire souffler les équipes mobilisées ainsi que de répondre aux absences liées aux congés d'été. Par ailleurs, dans certains hôpitaux, des salles de réveil sont encore occupées par des lits de réanimation. "La reprise d'activité va prendre plusieurs mois", avance ainsi le délégué régional.
Un besoin de 4 ETP par Ehpad
"Le contexte demeure très tendu et les besoins en ressources humaines restent impressionnants", relève Thierry Gebel sur la base des retours de plusieurs établissements sur leurs besoins en renfort pour les prochains mois. Ces chiffres, transmis à Hospimedia, ont été recueillis par la FHF après l'annonce des tutelles du fait que la région n'est plus prioritaire. Pour les 24 Ehpad ayant répondu, 110 équivalents temps plein (ETP) sont jugés nécessaires sur les trois prochains mois. "Cela fait plus de 4 ETP par établissement et concerne autant les infirmiers que les aides-soignants", souligne le délégué régional.Les besoins en ETP des 20 établissements de santé ayant répondu s'élèvent, pour le mois de mai, à 76 infirmiers spécialisés en réanimation, 154 infirmiers, 111 aides-soignants et 37 médecins. Pour les mois de juin à septembre, ils sont de 76 infirmiers spécialisés, 277 infirmiers, 171 aides-soignants et 24 médecins. Ces chiffres demeurent élevés notamment en raison du maintien de capacités de réanimation encore supérieures aux besoins habituels. Thierry Gebel ajoute que les besoins pour les services de rééducation et de réadaptation seront également très forts. "Nous n'avons pas encore objectivé les besoins, les plans d'organisation de l'activité sont en cours de construction dans les territoires", explique-t-il.
L'épidémie vient ainsi renforcer la crise en matière de ressources humaines dans la région. La FHF Grand-Est a recensé, fin 2019, près de 900 postes d'infirmiers et d'aides-soignants vacants dans la moitié des établissements de la région. Une prévalence liée au manque d'attractivité des carrières hospitalières et de l'aide à la personne selon la fédération. "La réserve sanitaire peut encore nous aider mais c'est dans les coopérations et mobilisations territoriales que les solutions vont devoir se trouver car la main d'œuvre qualifiée est rare", estime Thierry Gebel.
Les établissements sanitaires et médico-sociaux vont ainsi devoir se préparer au déconfinement et à la reprise d'activité dans ce contexte de tensions sur les ressources humaines. L'enjeu principal est de parvenir à faire souffler les équipes mobilisées ainsi que de répondre aux absences liées aux congés d'été. Par ailleurs, dans certains hôpitaux, des salles de réveil sont encore occupées par des lits de réanimation. "La reprise d'activité va prendre plusieurs mois", avance ainsi le délégué régional.