Gestion des risques
Tous les donneurs d'organes vivants ou morts devraient être testés au Covid-19
Dans un avis rendu le 14 mars (à télécharger ci-dessous), le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a donné des directives quant aux dons d'organes durant l'épidémie de Covid-19. Le conseil préconise de tester la totalité des donneurs vivants "à partir d'un écouvillonnage naso-pharyngé éventuellement associé à un échantillon sanguin". En cas de test positif, le don ne pourra être réalisé que 28 jours après résolution des symptômes. Dans le cadre de dons à partir de donneurs morts, ces derniers doivent également être tous testés. Si le résultat est positif, la greffe peut être envisagée pour les organes vitaux (foie et cœur) et non vitaux (reins et pancréas) en fonction de l'évaluation de la balance bénéfice-risque pour chaque receveur ; en plus, "une information et un consentement éclairé du receveur sont un prérequis indispensable qui doit être tracé". En revanche, les greffes de poumons doivent être annulées en cas de test au Covid-19 positif. Dans l'hypothèse où les résultats des tests ne sont pas encore disponibles pour les organes vitaux au moment de la greffe, "les équipes de greffe sont informées de l'éventualité du risque viral et évaluent le rapport bénéfice-risque de la greffe pour le receveur", et un suivi spécifique du donneur doit être mis en place, si tant est que l'organisation de l'établissement le permette. L'avis du haut conseil précise bien toutefois que "ces recommandations, élaborées sur la base des connaissances disponibles à la date de publication de cet avis, peuvent évoluer en fonction de l'actualisation des connaissances et des données épidémiologiques".