Salons santé autonomie 2015
Une meilleure prise en soin constitue une réponse aux troubles des comportements des âgés
Lors de sa prise de parole jeudi 21 mai, à l'agora grand âge et handicap des Salons de la santé et de l'autonomie, le Dr Yves Carteau, gériatre et membre du bureau de la Fédération française des médecins coordonnateurs en Ehpad (Ffamco), a été catégorique : "La présence d'une infirmière de nuit diminue les hospitalisations et évite les prescriptions anticipées." Il considère que plus que l'approche médicamenteuse, "il faut soigner la prise en soin".
Pour illustrer son point de vue, il s'est appuyé sur son expérience. Médecin coordonnateur à l'Ehpad Sainte Catherine-Labouré de Toulon (Var), il a supprimé dans cet établissement les contentions des malades d'Alzheimer. "Est-il vraiment pertinent d'attacher quelqu'un, surtout si ce dernier ne comprend pas pourquoi on l'attache ?", a-t-il demandé à la salle. Et d'ajouter qu'en règle générale ces patients se laissent tomber et sont donc rarement victimes de grosses chutes. Pour lui, il est aussi important de travailler sur les pratiques et d'identifier celles qui peuvent entraîner une réaction violente de la part du résident. Est-il nécessaire de réveiller un malade atteint de neurodégénérescence à heure fixe tous les matins ? Lorsqu'il dorment, ils sont ailleurs et c'est donc un moment agréable pour eux, a déclaré Yves Carteau. Il préconise aussi de faire leur toilette à leur gré le matin, l'après midi ou même le soir. Quant à ceux qui lui opposent qu'il est important pour ces patients de conserver des repères dans le temps, il leur répond : "À partir du moment où une personne ne reconnaît même plus les membres de sa famille, a-t-il vraiment besoin de savoir s'il est 8 heures, 14 heures ou minuit ?".
Il a également déclaré que "les malades d'Alzheimer ne fuguaient pas", mais avaient besoin de s'évader. Pour lui, la différence est fondamentale. Cela signifie qu'il n'est pas nécessaire de les enfermer. Mais on peut par contre guider leurs pas, pour éviter qu'ils ne soient une gêne pour les autres en s'introduisant sans prévenir dans les chambres de leurs voisins. Pour accueillir ces noctambules "nous avons ainsi diminué l'intensité lumineuse du couloir et par contre illuminé le pôle centrale de l'unité Alzheimer et installé des chaises longues", a-t-il indiqué. Les résidents qui sortent ainsi de leurs chambres sont attirés par la lumière et ne réveillent donc pas leurs voisins. Ils viennent en quelque sorte chercher du réconfort et repartent dormir. Yves Carteau a aussi souligné que "quelle que soit la destruction cérébrale qui les atteint, il reste chez ces patients un cerveau affectif".
Pour illustrer son point de vue, il s'est appuyé sur son expérience. Médecin coordonnateur à l'Ehpad Sainte Catherine-Labouré de Toulon (Var), il a supprimé dans cet établissement les contentions des malades d'Alzheimer. "Est-il vraiment pertinent d'attacher quelqu'un, surtout si ce dernier ne comprend pas pourquoi on l'attache ?", a-t-il demandé à la salle. Et d'ajouter qu'en règle générale ces patients se laissent tomber et sont donc rarement victimes de grosses chutes. Pour lui, il est aussi important de travailler sur les pratiques et d'identifier celles qui peuvent entraîner une réaction violente de la part du résident. Est-il nécessaire de réveiller un malade atteint de neurodégénérescence à heure fixe tous les matins ? Lorsqu'il dorment, ils sont ailleurs et c'est donc un moment agréable pour eux, a déclaré Yves Carteau. Il préconise aussi de faire leur toilette à leur gré le matin, l'après midi ou même le soir. Quant à ceux qui lui opposent qu'il est important pour ces patients de conserver des repères dans le temps, il leur répond : "À partir du moment où une personne ne reconnaît même plus les membres de sa famille, a-t-il vraiment besoin de savoir s'il est 8 heures, 14 heures ou minuit ?".
Il a également déclaré que "les malades d'Alzheimer ne fuguaient pas", mais avaient besoin de s'évader. Pour lui, la différence est fondamentale. Cela signifie qu'il n'est pas nécessaire de les enfermer. Mais on peut par contre guider leurs pas, pour éviter qu'ils ne soient une gêne pour les autres en s'introduisant sans prévenir dans les chambres de leurs voisins. Pour accueillir ces noctambules "nous avons ainsi diminué l'intensité lumineuse du couloir et par contre illuminé le pôle centrale de l'unité Alzheimer et installé des chaises longues", a-t-il indiqué. Les résidents qui sortent ainsi de leurs chambres sont attirés par la lumière et ne réveillent donc pas leurs voisins. Ils viennent en quelque sorte chercher du réconfort et repartent dormir. Yves Carteau a aussi souligné que "quelle que soit la destruction cérébrale qui les atteint, il reste chez ces patients un cerveau affectif".