Gestion des risques
Olivier Véran détaille la nouvelle stratégie de répartition des masques
Avec une attention particulière pour les Ehpad et le médico-social, une nouvelle doctrine de répartition des masques chirurgicaux et FFP2 est mise en place pour deux semaines, alors que les tensions d'approvisionnement demeurent.
Le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran le reconnaît lui-même, il s'agit de "l'enjeu qui est sur toutes les lèvres". La répartition des masques de protection, chirurgicaux comme FFP2, auprès des personnels soignants se fait dans des conditions critiquées par les professionnels hospitaliers comme du médico-social en raison du manque de ressources et de la contagiosité du virus Sars-Cov-2. En réaction, le ministre détaille une nouvelle doctrine de distribution lors d'une conférence de presse le 21 mars. "Validée scientifiquement", elle est décidée pour les "quinze jours à venir".
"S'agissant des Ehpad, je sais qu'il y a eu des tensions dans certains endroits", poursuit-il en évoquant une lettre transmise par les fédérations à son attention. Cette missive demandait au ministre la garantie de disposer de 500 000 masques chirurgicaux par jour sur l'ensemble de la France. "J'ai entendu leur demande, ils disposeront, dans la durée, de ces 500 000 masques quotidien", promet le ministre. S'agissant des modalités de distribution dans les établissements médico-sociaux, Olivier Véran ne livre toutefois pas de détails précis. Il évoque une disponibilité auprès "d'établissements plateforme", sans préciser leur nature. "Le nombre de masque distribué sera proportionnel à la taille. Quand des symptômes apparaitront, la dotation devra permettre de couvrir, en priorité, les besoins des personnes qui œuvrent auprès des cas possibles ou confirmés", avance-t-il.
Afin de permettre des prises en charge en ville et des retours à domicile après hospitalisation, les professionnels concernés disposeront de dotations hebdomadaires. Les médecins et infirmiers libéraux auront dix-huit masques chirurgicaux ou FFP2 "dans le strict respect des indications". Pour les masseurs-kinésithérapeutes, le quota est de six masques chirurgicaux ou FFP2, selon les disponibilités, pour des actes non reportables. Pour les sages-femmes, les six masques chirurgicaux hebdomadaires seront réservés aux cas confirmés. Enfin, pour les services d'aide et de soins à domicile, chaque professionnel disposera de neuf masques chirurgicaux par semaine. Cette dotation est réservée aux cas prioritaires afin de permettre les prises en charge ou le retour à domicile des patients Covid "dans de bonnes conditions".
"Nous avons considéré dès le début que la disponibilité de ces masques allait être une difficulté. Avant même les premiers cas, nous avons procédé à des importations en janvier", continue Olivier Véran. Le ministre annonce que des commandes de 250 millions de masques ont été signées pour une livraison "progressive". Enfin, Olivier Véran entend reporter la polémique sur la gestion du stock stratégique de masques, qui a fondu depuis la fin de l'épidémie de grippe A(H1N1). "La polémique n'a pas sa place à l'heure d'un péril inédit", estime le ministre qui remet à "plus tard" le temps de tirer des leçons.
Le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran le reconnaît lui-même, il s'agit de "l'enjeu qui est sur toutes les lèvres". La répartition des masques de protection, chirurgicaux comme FFP2, auprès des personnels soignants se fait dans des conditions critiquées par les professionnels hospitaliers comme du médico-social en raison du manque de ressources et de la contagiosité du virus Sars-Cov-2. En réaction, le ministre détaille une nouvelle doctrine de distribution lors d'une conférence de presse le 21 mars. "Validée scientifiquement", elle est décidée pour les "quinze jours à venir".
Une dotation hebdomadaire par lit dans les Ehpad
"Au regard des capacités et des stocks, la priorité, c'est de protéger les professionnels de santé des patients Covid-19 en ville et à l'hôpital", résume Olivier Véran comme mot d'ordre. Le ministre donne également une attention particulière aux établissements médico-sociaux, notamment les Ehpad. En protégeant les professionnels et les résidents de ces établissements, il espère ainsi "préserver les capacités hospitalières de prise en charge". Ainsi, pour les Ehpad et les établissements médico-sociaux accueillant des personnes fragiles (en situation de handicap, sans domicile fixe), cinq masques chirurgicaux seront disponibles par lit ou place et par semaine."S'agissant des Ehpad, je sais qu'il y a eu des tensions dans certains endroits", poursuit-il en évoquant une lettre transmise par les fédérations à son attention. Cette missive demandait au ministre la garantie de disposer de 500 000 masques chirurgicaux par jour sur l'ensemble de la France. "J'ai entendu leur demande, ils disposeront, dans la durée, de ces 500 000 masques quotidien", promet le ministre. S'agissant des modalités de distribution dans les établissements médico-sociaux, Olivier Véran ne livre toutefois pas de détails précis. Il évoque une disponibilité auprès "d'établissements plateforme", sans préciser leur nature. "Le nombre de masque distribué sera proportionnel à la taille. Quand des symptômes apparaitront, la dotation devra permettre de couvrir, en priorité, les besoins des personnes qui œuvrent auprès des cas possibles ou confirmés", avance-t-il.
Une dotation quotidienne par professionnel à l'hôpital
Du côté des établissements de santé, la clé de répartition est la suivante : trois masques chirurgicaux par jour et par professionnel dans les services de soins prenant en charge des cas possibles ou confirmés. "Pour les gestes à risques, il y aura bien sûr des masques FFP2", assure Olivier Véran. Les services d'urgences, d'accueil de malades Covid, de soins critiques et de réanimation sont concernés par cette disponibilité de masques. Pour les établissements d'hospitalisation à domicile, la dotation sera de deux boîtes de cinquante masques chirurgicaux par structure. Les transporteurs sanitaires comme les prestataires de service et distributeurs de matériel disposeront d'une seule boîte hebdomadaire.Afin de permettre des prises en charge en ville et des retours à domicile après hospitalisation, les professionnels concernés disposeront de dotations hebdomadaires. Les médecins et infirmiers libéraux auront dix-huit masques chirurgicaux ou FFP2 "dans le strict respect des indications". Pour les masseurs-kinésithérapeutes, le quota est de six masques chirurgicaux ou FFP2, selon les disponibilités, pour des actes non reportables. Pour les sages-femmes, les six masques chirurgicaux hebdomadaires seront réservés aux cas confirmés. Enfin, pour les services d'aide et de soins à domicile, chaque professionnel disposera de neuf masques chirurgicaux par semaine. Cette dotation est réservée aux cas prioritaires afin de permettre les prises en charge ou le retour à domicile des patients Covid "dans de bonnes conditions".
Une production nationale inférieure aux besoins
Cette doctrine de répartition hebdomadaire se fait dans un contexte contraint. "La réalité des chiffres" citée par Olivier Véran fait état d'un stock d'État de 81 millions de masques chirurgicaux et 5 millions de masques FFP2 — contre 117 millions de masques chirurgicaux avant l'épidémie. "Nous prévoyons une consommation de 24 millions de masques par semaine", poursuit le ministre. Pour répondre à cette demande, la production nationale réquisitionnée devrait passer de 6 à 8 millions de masque par semaine en avril. Une quarantaine de prototypes de masques chirurgicaux ou FFP2 sont actuellement en cours de test pour augmenter les capacités de production en France."Nous avons considéré dès le début que la disponibilité de ces masques allait être une difficulté. Avant même les premiers cas, nous avons procédé à des importations en janvier", continue Olivier Véran. Le ministre annonce que des commandes de 250 millions de masques ont été signées pour une livraison "progressive". Enfin, Olivier Véran entend reporter la polémique sur la gestion du stock stratégique de masques, qui a fondu depuis la fin de l'épidémie de grippe A(H1N1). "La polémique n'a pas sa place à l'heure d'un péril inédit", estime le ministre qui remet à "plus tard" le temps de tirer des leçons.
Je reçois beaucoup de messages de sympathie, de reconnaissance ... et même des excuses ! Soyez-en remerciés et pardon de ne pouvoir répondre à tous. Fille de résistants, je n’ai eu qu’un seul but dans mes fonctions publiques : servir les français.L’heure n’est pas à la rancoeur.
— Roselyne Bachelot (@R_Bachelot) March 21, 2020