Gestion des risques
Le conseil scientifique mise sur une stratégie Covid-19 en Ehpad à plusieurs vitesses
Dans sa note du 30 mars, le conseil scientifique défend pour les résidents d'Ehpad en confinement une réponse urgente, efficace et humaine variant selon les moyens et besoins. Le conseil imagine déjà la suite et le déploiement des dépistages.
Dans la foulée de la diffusion du dernier avis du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) concernant les mesures de confinement des personnes âgées en Ehpad et en unité de soins de longue durée (USLD), le conseil scientifique Covid-19 dévoile son positionnement sur le sujet (lire aussi notre article). En préalable, il rappelle dans sa note datée du 30 mars (à télécharger ci-dessous), quelques postulats qui semblent émerger ces dernières semaines.
Une sortie qui semble encore pour l'instant de l'ordre de l'hypothétique. Le conseil scientifique ne cache pas que "les dépistages d’infection chez les résidents et les personnels des Ehpad par tests RT-PCR [pour reverse transcriptase et réaction de polymérisation en chaîne] pourront être conduits en s'appuyant sur les plateformes de diagnostic moléculaires à haut débit en cours de montée en charge mais aussi sur des stratégies de [tests rapides d'orientation diagnostique] Trod dès qu’ils seront disponibles". Et ce sont les ARS qui auront alors la main pour coordonner le futur dispositif de distribution.
L'autre solution : la mise en place d’une filière de soins dédiée hors établissement. Une solution qui a aussi ses inconvénients. Le conseil scientifique souligne ainsi que "le transport des personnes âgées malades constitue un point de vigilance majeur, dans la mesure où le déplacement vers un nouvel environnement médicalisé constitue une source de risque importante chez ces personnes en situation de vulnérabilité".
Quant à la problématique d'hospitalisation des âgés, objet de nombreuses controverses, le conseil écrit : "dans un contexte général de saturation des services de réanimation, tous les patients, y compris âgés, doivent quoi qu’il en soit bénéficier de soins adaptés à leur situation dans un environnement médicalisé et de qualité".
Une réponse variable
Ainsi il confirme qu'il est nécessaire de "définir des principes stratégiques variant selon les structures et les situations et visant à protéger au mieux les personnes âgées et les personnels, ou les résidents et personnels de structures comparables". Autre donnée plutôt consensuelle, "le confinement est à ce stade la stratégie de protection la plus efficace". Ajoutant que la sortie de l'isolement actuellement imposé (collectivement ou individuellement) aux résidents est liée à la disponibilité des tests de dépistage qui devront être prioritairement orientés vers les établissements sociaux et médicaux sociaux.Une sortie qui semble encore pour l'instant de l'ordre de l'hypothétique. Le conseil scientifique ne cache pas que "les dépistages d’infection chez les résidents et les personnels des Ehpad par tests RT-PCR [pour reverse transcriptase et réaction de polymérisation en chaîne] pourront être conduits en s'appuyant sur les plateformes de diagnostic moléculaires à haut débit en cours de montée en charge mais aussi sur des stratégies de [tests rapides d'orientation diagnostique] Trod dès qu’ils seront disponibles". Et ce sont les ARS qui auront alors la main pour coordonner le futur dispositif de distribution.
Espaces Covid-19 si possible
En ce qui concerne les prises en charge maintenant des résidents malades, là encore les dispositifs sont variables en fonction des moyens matériels et humains des établissements. Certains ont pu organiser des espaces dédiés au Covid-19 avec des zones tampon délimitant les entrées et sorties. Pour fonctionner ces zones ont aussi besoin de la présence d’un infirmier y compris de nuit et également de matériels de soin et de ventilation par oxygène sur place. Des conditions qui semblent rarement réunies dans la majorité des Ehpad.L'autre solution : la mise en place d’une filière de soins dédiée hors établissement. Une solution qui a aussi ses inconvénients. Le conseil scientifique souligne ainsi que "le transport des personnes âgées malades constitue un point de vigilance majeur, dans la mesure où le déplacement vers un nouvel environnement médicalisé constitue une source de risque importante chez ces personnes en situation de vulnérabilité".
Quant à la problématique d'hospitalisation des âgés, objet de nombreuses controverses, le conseil écrit : "dans un contexte général de saturation des services de réanimation, tous les patients, y compris âgés, doivent quoi qu’il en soit bénéficier de soins adaptés à leur situation dans un environnement médicalisé et de qualité".