Ressources humaines
Les masseurs-kinésithérapeutes sont appelés à revenir en Ehpad
Après plusieurs semaines de confinement, les résidents d'Ehpad aspirent aussi à retrouver leur vie d'avant la crise. Dans ce contexte, les appels à la reprise d'activité en Ehpad des masseurs-kinésithérapeutes semblent se multiplier. Certaines régions mettent même en place des dispositifs dédiés.
Le 7 avril dernier, lors du rendez-vous des représentants des fédérations de directeurs d'Ehpad avec la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), a été évoquée la possibilité de faciliter la mobilisation des professionnels libéraux en sous-activité au profit des établissements sociaux et médico-sociaux. En point presse, une semaine plus tard, Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, va encore plus loin en suggérant d'encourager le retour en Ehpad des infirmiers et des kinésithérapeutes libéraux. Alors que le président de la République a annoncé la veille que le confinement devait se poursuivre au-delà du 11 mai pour les personnes âgées et tout particulièrement les résidents d'établissements, la chef de file de la fédération des directeurs d'Ehpad privés commerciaux demande des renforts pour notamment pouvoir sortir individuellement les résidents par exemple dans les jardins des Ehpad.
Difficile pour elle de poursuivre le confinement en chambre sans imaginer proposer aux âgés des activités physiques avec l'objectif de remettre les résidents à la marche. Elle considère qu'après quatre semaines de confinement il est temps d'imaginer des procédures pour préparer le retour à une vie normale. Elle prend l'exemple d'établissements, où il n'y a aucun cas de Covid-19, qui ont d'ores et déjà organisé dans leurs jardins des visites des familles — avec un protocole bien déterminé.
L'agence a prévu un autre cas de figure. Elle suggère ainsi que les masseurs-kinésithérapeutes libéraux qui exercent à proximité d'un Ehpad puissent proposer leur soutien en renfort de l'équipe soignante sur des fonctions d'aides-soignants. Ils bénéficieraient d'une rémunération forfaitaire de 130 euros pour 3 heures (sur l'enveloppe médico-sociale). Une disposition qui peut aussi s'appliquer aux établissements médico-sociaux du handicap.
Le 7 avril dernier, lors du rendez-vous des représentants des fédérations de directeurs d'Ehpad avec la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), a été évoquée la possibilité de faciliter la mobilisation des professionnels libéraux en sous-activité au profit des établissements sociaux et médico-sociaux. En point presse, une semaine plus tard, Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, va encore plus loin en suggérant d'encourager le retour en Ehpad des infirmiers et des kinésithérapeutes libéraux. Alors que le président de la République a annoncé la veille que le confinement devait se poursuivre au-delà du 11 mai pour les personnes âgées et tout particulièrement les résidents d'établissements, la chef de file de la fédération des directeurs d'Ehpad privés commerciaux demande des renforts pour notamment pouvoir sortir individuellement les résidents par exemple dans les jardins des Ehpad.
Difficile pour elle de poursuivre le confinement en chambre sans imaginer proposer aux âgés des activités physiques avec l'objectif de remettre les résidents à la marche. Elle considère qu'après quatre semaines de confinement il est temps d'imaginer des procédures pour préparer le retour à une vie normale. Elle prend l'exemple d'établissements, où il n'y a aucun cas de Covid-19, qui ont d'ores et déjà organisé dans leurs jardins des visites des familles — avec un protocole bien déterminé.
L'ordre reste vigilant
De son côté, l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes n'a pas changé son positionnement. Dans son communiqué, daté du 14 avril, il écrit : "Les cabinets doivent rester fermés et la prise en charge des patients à domicile renforcée" sous réserve que les professionnels exercent en toute sécurité en bénéficiant des équipements de protection individuelle adéquate. L'ordre alerte sur "l'insuffisance notoire de moyens mis à disposition des kinésithérapeutes selon la doctrine de la Direction générale de la santé qui impose la distribution de six masques de protection par professionnel et par semaine (dont deux FFP2)". Il reconnaît toutefois que "certaines ARS distribuent au-delà de cette doctrine (cinquante masques chirurgicaux par semaine par kinésithérapeute pour le Grand-Est)". Des régions et des municipalités ont décidé de fournir des masques supplémentaires aux professionnels. L'ordre met aussi en avant les risques de décompensations fonctionnelles après parfois ces quatre dernières semaines d'interruption de kinésithérapie. Ce qui pourrait justifier le retour des masseurs-kinésithérapeutes en Ehpad. Autre bémol, ce retour ne pourra se faire qu'après accord du médecin coordonnateur, souligne l'instance. Cette dernière a aussi diffusé le 14 avril sur son site Internet un document questions-réponses sur le Covid-19 s'adressant aux professionnels salariés et libéraux.Des dispositions attractives
Dans la crise Covid-19, les régions les plus atteintes par l'épidémie semblent prendre les devants. C'est ainsi que l'union régionale des professionnels de santé kinésithérapeutes d'Île-de-France relaie dans une note d'information le 14 avril l'appel à la reprise d'activité en Ehpad lancé par l'ARS Île-de-France. Sont visés par cette initiative les kinésithérapeutes qui travaillent habituellement en Ehpad et en établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) pour personnes handicapées. En ce qui concerne leur rémunération, "ils sont tarifés à l'acte sur les soins de ville (pour Ehpad en tarif partiel) et ESMS handicap en sus du budget autant que nécessaire". L'agence s'engage ainsi à compléter les financements en cas de besoin. Les gestes barrières et précautions d'hygiène sont aussi évoqués et les soins de kinésithérapie en question devront se dérouler dans la chambre du résident.L'agence a prévu un autre cas de figure. Elle suggère ainsi que les masseurs-kinésithérapeutes libéraux qui exercent à proximité d'un Ehpad puissent proposer leur soutien en renfort de l'équipe soignante sur des fonctions d'aides-soignants. Ils bénéficieraient d'une rémunération forfaitaire de 130 euros pour 3 heures (sur l'enveloppe médico-sociale). Une disposition qui peut aussi s'appliquer aux établissements médico-sociaux du handicap.